Appart, costard... Et dossier

Hey you,
Out there in the cold,
Getting lonely, getting old,
Can you feel me?



Jason referma lentement le dossier qu'il feuilletait depuis plusieurs heures, maintenant. A côté, un petit carnet, empli de notes. Il devait s'occuper d'une simple affaire de meurtre: deux clochards s'étaient battus, l'un des deux étaient morts. Il devait défendre le coupable. Chose amusante, lorsqu'il y avait plusieurs témoins, ici d'autres clodos, sans oublier les empreintes, les traces de sang... Et pourquoi, il allait devoir défendre ce pauvre type. Un raté. A côté de lui, son ordinateur diffusait en boucle sa playlist, qui mêlait rock, électro, et un brin de reggae. Pink Floyd caressait doucement ses oreilles, emplissant son bureau. Jason se cala dans son fauteuil, tout en sortant sortant un cigarillo de son paquet, qu'il alluma. Le jeune avocat avait fait du rab' la veille. Il avait demandé son après-midi, et l'avait eu. Il avait des achats à faire. Puis, soudainement, le téléphone retentit dans son bureau. Jason éteignit la musique d'un doigt, avant de décrocher.

"Allo ?"

"Oui, Jason, c'est O'Connell... Je crois que je vous ai trouvé une petite location... Je vous donne l'adresse..."


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Quelques minutes après, il se trouvait devant un bel immeuble, situé pas très loin du Palais de Justice, juste à côté de l'Avenue of Prosperity. Jason entra, et se présenta à l'accueil. Le concierge, un vieux militaire, répondant au nom de Scott, appréciait tout ceux qui travaillaient pour la Justice, et pour le bien du pays. Par extension, cela comprenait les avocats. Du moins, c'est ce dont O'connell avait réussi à le persuader. O'Connell et Scott se connaissait depuis des années, et le vieil homme avait un service à rendre au Procureur, alors, de temps en temps, il acceptaient de louer des chambres. Ces chambres, plutôt spacieuses, étaient généralement réservées à la vente. Scott fit visiter l'appartement. Une chambre, plutôt grande, un beau salon, un petit balcon, une salle de bain, et des WC, séparés, et un petite cuisine. Pas le grand luxe non plus, mais c'était déjà pas mal du tout. Toutefois, l'appartement, récemment remis à neuf, suite à une inondation, n'était presque pas meublé. Un Lit, une table, quatre chaise, une ou deux commodes, un frigo et une plaque chauffante pour la cuisine. Par la suite, Jason se retrouva dans la logement de Scott, et le concierge, après lui avoir servi un café, lui parla de son passé de militaire. Acquiesçant lentement, sans prêter réellement attention, Fox attendit que le vieil homme en vienne à parler du prix, ce qu'il ne tarda pas à faire.

"Bon, sinon, Monsieur Fox, pour l'appartement..."

"Je suis particulièrement interressé."

"Je crois que vous n'avez pas d'autres choix que la location, selon O'Connell... Cet appartement est à vous pour 1000 dollars par mois."

1000 dollars. Une belle somme. Mais il pouvait se le permettre, et c'était toujours mieux que de dormir dehors. Jason accepta, et les papiers furent signés, en bonne et dûe forme. Le jeune avocat repartit, heureux. Il venait de faire l'acquisition d'un logement confortable et agréable. Certes, il avait déboursé 1000 dollars comme premier loyer, mais ce n'était pas grand chose. Il avait reçus sa première paye, alors son compte se portait bien.. Jason se posa devant l'immeuble, clé en main. Il sortit un cigarillo de sa poche, et le fuma tranquillement, réchauffé doucement par le soleil. Il réfléchissait lentement. Qu'allait-il faire, à présent ? Il n'avait pas assez pour s'acheter une voiture, mais il lui restait encore de l'argent.. Qu'est-ce qui lui serait-utile ? La solution lui apparut rapidement. De nouveau vêtement, et une arme. Le jeune homme arreta un taxi, direction: Africa Financial Prosperity.

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Jason était arrivé au 'Weapons Store', le marchand d'arme. Les prix y étaient élevés, mais il ne pouvait se permettre d'acheter dans la rue, et de se faire prendre pour port d'armes illégale. L'avocat entra dans le magasin, et se dirigea vers le vendeur.

"Bonjour."

"Bonjour. J'aimerais acheter une arme. De quoi se défendre. Qu'auriez-vous à me conseiller ? Je ne suis pas un tireur expérimenté.."

A vrai dire, Jason avait déjà fait du Tir à balle réelle, à l'université.. Mais c'était du sport. Il n'avait jamais tiré sur une cible mouvante... Le vendeur, lui, ne tarda pas à répondre, un grand sourire au lèvre.

"Le Sig sauer P226 est une bonne arme. Plutôt légère, compacte, avec un chargeur de 10 balles. Utilisé comme armes de poings par certains corps armés. Une arme fiable, efficace, et utile pour se défendre. C'est aussi l'arme à feu la moins chère que je puisse vous vendre."

"Très bien, je le prends."

Jason admirait les rayons de l'armurerie. Fusil à lunette, pistolet-mitrailleur... Toutes ces armes faisaient son bonheur. Chacune d'elles pouvaient attirer un client potentiel. Car elles servaient à tuer.. Son regard s'arrêta sur un couteau à l'aspect tranchant, à la lame meutrièrement éffilée. Le vendeur, voyant son interet, lui fit la description de l'arme.

"Couteau de combat, utilisé par les militaires. Particulièrement tranchant, et meurtrier. 215 dollars."

"Très bien, je prends le Sig et le couteau."

"Cela fera 1265 dollars. Je vous offre les premières balles, ainsi qu'un étui pour vos deux armes."

Une fois ces achats terminés, Jason se rendit jusque dans le quartier Européen. Là, il se rendit jusque chez Vitti, un tailleur réputé, et lui acheta un complet 3 pièces, en soie, un costume gris, ainsi qu'un chapeau feutre, gris lui aussi. La journée touchait à sa fin. Et Jason possédait maintenant une appartement, une arme, et un costume. Peut-être que maintenant, il serait pris un peu plus au sérieux...

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