Cinq degré a Casa

Caitlin Delanay. Une vieille concurrente que j'ai connue il y a dix ans de cela. Une belle blonde, des yeux bleus durs, et une gâchette de diable , ouais, c'était le mot….

Casablanca, Maroc. Il y a 15 ans….

C’était une de mes premières missions « solos », l’homme que je devais abattre était Rida Ben Youssef, un grand trafiquant de Haschich qui avait roulé sa bosse comme on dit, exportant sa came principalement en France, en Angleterre, en Hollande et dans les Dom-Tom. L’anglais qui m’avait engagé était un riche bourgeois qui m’avait engagé pour le venger de l’affront qu’il avait fait en assassinant l’homme qui avait rendu toxico son fils… Jusqu’ou va l’amour d’un père pour son fils…

Je le cache pas, j’étais stressé, j’étais en territoire inconnu, j’avais peur de mourir, d’échouer, bref c’était ma première fois.
Ben Youssef avait une villa privée, je devais régler ça a mains nues, j’avais pas encore de contact personnels pour me fournir des armes en temps et en heures…
Il avait deux gardes trop occupés a mater des livres pornos et écouter de la musique entre deux verres de thé (qui sont d’ailleurs très bons)….
Je contournais la villa en passant par derrière, le parking…

Il avait un superbe coupé sport Mercedes gris métallisé, jusqu’ou va la drogue…
Je rentrais dans la baraque, et montait directement dans sa chambre personnelle, en observant et me déplaçant furtivement. Une belle blonde regardait la télé, je me demandais ce qu’elle foutait là si ce n’était pas pour tailler une pipe au dealeur….

Je continuais ma route et arrivait dans la chambre, la porte était légèrement entr’ouverte, le dealeur était en plein action avec une jeune blonde, sûrement une russe ou une tchèque, c’était pas une autochtone. Je déglutis, j’enlève la goutte qui perle sur mon front, et je me répète ce que l’on me répétait sans cesse durant ma formation : Furtivité, Rapidité, Efficacité ! Ca me rappelle les nombreuses pompes que j’exécutais en criant ça.

Je pénètre rapidement, une forte odeur de drogue règne dans l’air, personne ne me voit jusqu’ou j’attrape la tête du dealeur et la retourne, nuque brisée, il reste la pute. Elle gueule et commence a courir, ma lame frappe dans son bas dos, elle est paralysée, puis morte, j’accoure vers la fenêtre, une main forte me retient, je me retourne, c’est la jeune blonde, je lui met une claque du revers et essaye de m’enfuir, mais elle me maintient au tibias, je m’écroule par terre.

S’ensuit une bagarre de chatons fougueuse, elle sort sa paire de menottes, ah non, pas de ça avec moi. Elle essaye de me menotter mais elle n’y arrive pas, je sors une autre de mes lames et essaye de la poignarder, y a pas a dire c’est une experte. Elle me désarme et jette la lame par la fenêtre, je réussis à lui menotter une des mains à une rambarde qui couvre le balcon et saute, je m’écrase sur la belle Mercedes défonçant le pare-briser.

Je ramasse la lame et vise la jeune blonde qui est dans mon collimateur, la lame frappe le mur juste derrière elle, lui frôlant le visage, je crois bien que ça lui a effleuré le visage, je suis sur quand je vois une coulée de sang s’étendre sur sa joue, elle lance un juron en Suisse et sort son flingue planqué dans sa pompe, un miniature, une seule balle et elle me touche a la cuisse.

Je tombe paralysé par la douleur et déchire mon T-Shirt pour l’enrouler autour de ma jambe blessée. Par chance elle a traversée la jambe et n’a touché ni le muscle ni l’os.

50m plus loin, enfoncée dans une case de tôle dans un des bidonvilles, je suis soigner par un autochtone qui me soigne pour 1000 dirhams, somme astronomique pour un homme de son rang.
C’est pas très orthodoxe mais deux jours plus tard je peux marcher normalement…

Depuis ce jour j’ai toujours voulu l’avoir, quand j’ai vu qu’elle était à la tête du Gangster Times, la même excitation qui m’avait parcourue lors de ma 1ère mission m’a parcourue….

L’heure de la vengeance a sonnée…
Je la retrouvais chez elle après avoir forcé la porte de sa maison, apparemment elle vit seul, ça m’étonne pas, une teigne comme elle ne plairait a personne a part pour le coup d’un soir….

Je patiente, sa Rover arrive, elle jette sa veste et allume la lumière, quand elle me voit elle est surprise, presque bouche-bée…
Elle met du temps avant de parler puis elle se souvient :

Toi…Casablanca, en 19XX… Sale enfoiré j’ai été soupçonnée, j’ai du prendre la fuite.

Une vieille amertume l’envahit…

A l’époque, j’étais encore gosse, mais j’ai toujours voulu prendre ma revanche, on a largement de l’expérience, j’ai hâte de voir ce que tu vaux maintenant… Je pourrais très bien t’éclater avec le Uzi planqué sous mon veston mais je préfère faire ça à la lame…

Je sors une belle lame crantée, style U.S Marines… Elle sort de sa ceinture une belle lame bien droite et pointue, on dirait une arme taillée par le génie d’Aladin…

Je bondis sur elle, sa lame m’arrache la cuisse et moi ses cotes, on s’écarte l’un de l’autre et on s’observe avec un intérêt étrange. Je riposte et vise la tête, elle l’esquive admirablement et me donne un coup avec sa main me griffant et me tapant dans la glotte avec son manche de couteau. Coup de maître. Je tombe et me relève rapidement, elle me regarde avec un sourire, elle prend de l’assurance, et comme disait mon formateur, ne jamais sous-estimer quelqu’un…..

C’est qu’une éraflure, je retourne à l’attaque, elle tente de me percer le bide, elle rate son coup, et me lance un dernier regard, le regard que fait un mort à la personne qui vient de le tuer…

Ma lame tape dans ses cotes, puis dans son bas dos comme je sais bien le faire… elle tente de prendre un petit pistolet 6 coups dans sa poche de veste, elle maintient l’arme mais n’arrive pas à la soulever, elle allait tomber à la renverse mais je me glisse derrière elle, elle est appuyée sur mon torse.

Tricheuse, on va désarmer ça bien gentiment.

Je pose ma main sur la main qui maintient l’arme, et fait ressortir le barillet, laissant tomber les 6 balles dorées…
Elle ferme les yeux, elle est morte….

Je la soulève comme on soulèverait une mariée, et la dépose sur son lit. Personne n’a du nous entendre, je ne veux pas que son corps dépérisse et qu’on ne la voit pas avant deux mois. Je sors mon Glock et tire une vingtaine de balles dans le plafond, des morceaux s’éclatent sur le sol, je laisse la porte entr’ouverte.

Cette pauvre Caitlin, on la retrouvera rapidement et elle aura un enterrement digne de ce nom.

Je marche tranquillement dehors, contournant plusieurs rues et m’attardant dans plusieurs bars. Je rentre chez moi bien beurré, à la tienne Caitlin…

[Je m'attendais à un peu mieux concernant un personnage d'une telle envergure. En tout cas pas un seul post...]

Gains: 5 points de réputation
Les flics ont de sérieux doute à ton sujet, ils reconnaissent ton style à l'arme du crime.

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