Une petite histoire entre amis, une histoire silencieuse. L’affaire Strickland était à lui désormais, et malgré que l’histoire puait le moisi, Serge se décida à s’en occuper, Youri s’était chopé une balafre lors de l’histoire et quatre russes étaient morts, ça valait peut être le coup surtout si la tête du type revient à lui permettre son loyer. Mais ils n’allaient pas le choper comme ça, comme de vulgaire assassins, non, il fallait de la mise en scène et surtout un avertissement, les proies sont plus coriaces et beaucoup plus plaisantes à chasser si elles se sentent en danger ou en colère.
Pour cela, quelques emplettes suffiraient, fini les effusions de sang viriles et sonores. Après avoir demandé un faux document chez un tueur de parasites, faisant croire que la maison d’un certain Batchili, véritable homme de main de la mafia qui plus est mais qui a la particularité de crécher en Russie, est envahi de rats et autres bestioles. Bref, le document faisait mention de plusieurs flacons de cyanure, méthode peu orthodoxe et efficace pour détruire ces bestioles et du choloforme, soit disant pour un fabriquer un autre poison. Le document était signé et facturé, rien de tel pour tromper un pharmacien.
Accompagné de Youri, et pendant leurs emplettes en centre-ville, ils s’arrêtèrent vers la réputée pharmacie de l’A.F.P. . Ils entrèrent tout sourire.
« Bonjour monsieur. »
Le pharmacien finissait de servir un client avant de se tourner vers ses nouveaux clients. Serge sortit l’ordonnance pliée dans sa veste avant de la poser.
« Mon cousin a besoin urgent de ces ingrédients pour dératiser sa maison, voici la facture de l’entreprise de dératisation, comme vous le voyez, il y mentionne que certains produits sont à notre charge. »
Le pharmacien examina la liste et acquiesça. Il disparut dans son arrière salle, ce genre d’articles n’étant pas en vitrine. Il reparut avec plusieurs flacons. Il les posa sur la table et commença à identifier les codes barres.
« Donc, deux flacons de cyanures et un de chloroforme, 1.200$ »
1.200 $ pour ça ? Il laissa échapper un regard surprit mais bon. Il sortit son chéquier, le pharmacien l’arrêta.
« Pas de chèques au dessus de 500 $ »
Il se résigna et sortit sa carte.
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Ven 11 Jan - 19:32
