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 Et une larme traversa ma joue

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Santino Vespuccini
Gangster Peu Important
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Santino Vespuccini


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MessageSujet: Et une larme traversa ma joue   Et une larme traversa ma joue Icon_minitimeLun 14 Jan - 4:30

Après mon bref passage en banque, où je pris l’argent et les armes de Vito, je me dirigeai vers sa maison, en compagnie de Rocco. Arrivé sur les lieux, j’ouvris la porte (j’avais un double), déposai les armes sous une petite trappe près des toilettes, qu’il m’avait montrée autrefois. Elle contenait ses objets les plus précieux, à savoir quelques liasses de dollars, un petit papier où était inscrit le nom d’un restaurant russe, et un petit calepin dont je ne compris pas le sens… Je pris l’argent, les clés de la voiture, et sortis, toujours en compagnie de Rocco. Direction Messina.

J’avais dans une poche 6550$ et les clés de la voiture. Dans l’autre, 7000$. Evidemment, je ne pouvais pas laisser Rocco payer son voyage. Le geste généreux et honorable qu’il avait fait en voulant venir avec moi devait être remercié. Entre siciliens, un geste en vaut un autre. Ainsi, tout son voyage, à savoir billets d’avion et séjour seraient à mes frais. C’était d’ailleurs le moins que je puisse faire. Arrivés à l’aéroport, je garai la voiture de Vito dans le parking, dans un endroit assez bien isolé.

Nous attendîmes un moment à l’intérieur puis prîmes 2 billets aller-retour pour Palerme, plus un supplément spécial pour le corps de Vito, dans son cercueil. De là, nous prendrions le bus pour Messine. Bien que le trajet serait long et éprouvant, nous n’avions pas vraiment le choix. Lorsque Rocco voulut payer, je fis un geste courtois de la main pour l’en dissuader et payai la totalité des trajets. Nous prîmes un café, discutâmes un peu, puis embarquâmes. Le trajet en avion fut long, lassant, et silencieux. Je ne consommai qu’un unique verre de vin. Quelques mots furent échangés à propos des funérailles, mais rien de plus. Rocco appréciait le silence tout autant que moi. Ce séjour en Sicile était pour moi un séjour de deuil, de visite familiale, et de vacances. Je n’allais pas songer affaires, et je n’allais pas parler affaires.

Nous arrivâmes enfin à Palerme vers 21h, heure locale. Nous dinâmes dehors, savourant l’accueil chaleureux de nos compatriotes siciliens. Pour la première fois, Rocco me témoigna clairement de ses sentiments par rapport à la mort de Vito. Je n’opposai aucune réaction négative. A moi, il pouvait tout dire. Je lui étais extrêmement reconnaissant pour sa présence à mes côtés, et je ne manquai pas de le lui faire savoir. Quelques politesses, puis autres banalités furent échangées. Nous passâmes la nuit dans un hôtel de ville plutôt bien fréquenté. Le lendemain, réveil à 9h, petit déjeuner tranquille, paisible. Et embarcation pour Messine. Nous arrivâmes à 18h30. Je commençai par rendre visite à la mère du défunt. La veillée funèbre était prévue pour le soir même. Signora Patrizia ne put retenir ses larmes en me voyant. Je me souviens si bien de ce regard, aujourd’hui encore, que j’ai parfois l’impression de la voir devant moi. Ses yeux devinrent de plus en plus humides au fur et à mesure que je m’approchais d’elle. Je l’enlaçai, et là, elle éclata en sanglots. Mais moi, je devais être fort, le chagrin qui devait transparaitre sur mon regard devenait une expression de chaleur qui berçait la pauvre veuve et la consolait. Je ne saurais dire combien de temps elle resta dans mes bras. Ce fut un des moments les plus marquants de ma vie, qui pourtant, a connu bien des rebondissements. Nous prîmes une tasse de café, mais ne discutâmes pas longtemps. Je pris la grosse liasse de dollars de Vito, et la donnai à sa mère. Elle me sourit en secouant la tête, presque affectueusement.

« Ce n’est pas nécessaire mon garçon. Son acte était justifié. Ne comprends tu donc pas ? J’ai tout ce dont j’ai besoin. Il le savait. Je n’ai pas besoin de cet argent. Alors il te l’a donné à toi, tu étais son seul frère. C’était sa dernière volonté. Si j’accepte, ce serait un manque de respect envers mon fils. Prends cet argent Santino. Que Dieu te bénisse à jamais, mon fils »

Ces paroles si douces, et pourtant si profondes, restèrent ancrées à jamais au plus profond de moi-même. Jamais je ne pourrai les oublier. Alors, j’acquiesçai, enlaçai une dernière fois Signora Patrizia, puis quittai la propriété après Rocco qui lui serra la main en lui présentant une nouvelle fois ses condoléances.
J’allai ensuite chez mes parents. La première personne que je vis fut ma Mama. Puis ce fut ma sœur, mes frères, et mon père en dernier lieu. Nous dinâmes en compagnie de Rocco, que je présentai à tout le monde. Je donnai à mon père 4000$. Une véritable fortune à Messine. De quoi tenir aisément, pendant une bonne moitié d’année.

Puis ce fut la veillée funèbre. Encore un épisode assez douloureux… Arrivés à la maison, on attribua à Rocco une bonne place où dormir. Moi, je retrouvais ma chambre. Elle m’avait manqué. Je vis alors une photo ancienne, très ancienne. Vito et moi, dans un vignoble, alors qu’on avait 6 ou 7 ans. Ces regards enfantins, ces sourires innocents, cet amour fraternel presque palpable, me transpercèrent le cœur. Une larme traversa ma joue, et je m’effondrai sur le lit, pensif, froid.

Une semaine plus tard, nous revînmes enfin à Karandras. Nous avions dépensé en tout 6550$. Il m’en restait 7000. Je respectais la décision de Vito, et les remis en banque.
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