Il était temps!

7h00. C'était un des hommes de main de la Famille qui devait faire le sâle boulot bien évidemment, c'était lui qui devait se lever à 7h du matin pour aller une voiture qu'il ne toucherait plus jamais. Mais il fallait avouer que prendre le volant d'une si belle voiture, c'était déjà très gros! Le parrain avait évidemment choisi la voiture qui le convenait le mieux, la plus classe possible, celle qui illustrerait bien sa personnalité, tout autant que sa classe apparente et naturelle qui émanait de lui à chaque instant. Peter Salvetti prit un Colt 45 avec lui, il était vêtu d'un chapeau feutre et d'une longue veste de ville noire, comme à son habitude. C'était un des hommes de main les plus fidèles et les plus dévoués à la Famille, de plus il avait la gâchette facile et était du genre à liquider tout ce qui bougeait, même s'il n'était pas très... futé! Mais bon, pour ce genre de petite mission, il n'y avait qu'à savoir un petit texte, à donner un chèque, et à s'en aller. Ce jour-là, il fut accompagné de deux soldats, tous deux avaient des Desert Eagle, et attendaient le moment propice, où tout rebelle irait se pointer dans les parages pour tirer. Rien de plus simple! Pourtant rien ne vint interrompre cette journée des plus banales. Peter entra dans le Weapons Store, ne saluant même pas le vendeur, il s'y adressa d'un ton autoritaire:

"Bon, je vais être clair et bref. Dans la ville il y aaaa tout plén des petits rébelles qui se pointent avec la toute dernière des caisses, ces fils à papa passent pour des connaisseurs et effacent ma génération. Et ça c'est une insulte à mon honneur. Alors il me faut una bella automobile."

Il parlait avec un accent italien très prononcé, le vendeur ne tarda pas à lui répondre d'un ton inférieur et soumis:

"Bien, je comprends monsieur, nous pouvons donc vous proposer une magnifique Lamborghini Murcielago, ou encore cette Corvette Z06..."

"Qu'est c' qu'est c'est les lame borghinis, qu'est c' qu'est c'est les CORvette. Jé vais pas dé tout ça."

"Je vois, vous n'aimez pas les voitures très sportives apparemment, je pense que j'ai ce qu'il vous faut. Une Rolls Royce Phantom, ce serait parfait pour vous."

"Ahhh ouiii. La Rolls Royce, d'accord!"

"Il y a un souci... Nous l'avons dans notre garage, le magasin est trop mal sécurisé pour contenir de telles voitures."

"Mhhhh"

Que faire? Après tout c'était sa responsabilité, il devait l'assumer! Sans un mot, il sortit du magasin, se dirigeant, toujours à pieds avec ses deux hommes de main vers le garage du Weapons Store. Enfin arrivé, il déposa le chèque, prit les clés, et s'en alla sans un mot. Retour à la propriété Corleone à 8h15. La voiture était garée, Vito s'était à peine réveillé.

» Celui qui était mort avec la bouche pleine