L'avocat du diable [Intrigue]

Cela faisait maintenant pas mal de temps que je n’avais pas vu Vito. Nous avions prévu de faire quelques petites affaires, chacun de notre côté, et de nous aider lorsque besoin était. Bref, nous ne pouvions pas continuer à opérer à deux pour tout et n’importe quoi, sous peine de nous emmêler, ou d’éveiller les soupçons des autorités. J’espérais seulement être de plus en plus reconnu dans mon quartier comme partout ailleurs, bref, d’être « à jour » pour la prochaine rencontre avec mon ami. Je ne pouvais continuer à racketter les petites épiceries du quartier éternellement, d’autant plus que les temps devenaient de plus en plus durs, surtout à Karandras.

En revanche, j’entendis qu’un certain avocat avait attiré des ennuis à quelques uns de nos amis italiens à New York. Entre italiens, il faut savoir se serrer les coudes, il faut savoir rendre service à notre communauté, cela faisait partie de notre Code d’Honneur ! De grandes personnalités avaient existé à New York, et de grandes personnalités y existaient encore ! L’avocat en question, Richard Piazzi avait voulu faire une grande entrée à Karandras, ne pas rester dans l’ombre dès son arrivée. Il ne fut donc pas très difficile pour moi de le localiser : il avait acheté une grande villa en plein milieu du désert, et déjà, il commençait à enquêter sur les « réseaux mafieux » (c’est ainsi qu’ils les appellent) italiens et russes à Karandras. L’homme était plus intelligent que je ne le croyais, en trois jours, il avait déjà réussi à inquiéter quelques soldats de la Famille Corleone, et d’autres de la mafia russe. Il n’était pas monté bien loin dans leur hiérarchie, n’ayant identifié aucun capo, ni encore moins les chefs des différentes organisations. Cependant, il ne lui fallut que quatre autres jours pour récolter quelques preuves (assez floues, tout de même) concernant les deux organisations européennes capitales de la ville. J’attendis le moment opportun pour intervenir, le moment qui me paraissait propice : deux semaines après son arrivée, il avait déjà récolté des preuves capitales d’un des mafieux russes assez haut placé, mais aussi et surtout d’un capo de la Famille que j’étais sensé défendre. Comme dit précédemment, il ne fut pas très difficile pour moi de le localiser, car il voulait être connu de tout le monde. Les journalistes le suivaient nuit et jour, c’était un inconvénient assez épineux mais dont je réussis très vite à me débarrasser : ils ne pouvaient tout de même pas le bombarder de caméras en pleine nuit ! Cependant, un autre pépin m’empêchait de faire le nécessaire en toute discrétion. Ses gardes ! Ceux là étaient des professionnels, plus francs tireurs que moi, plus entrainés que moi, et plus précis que moi. Aucun moyen de les éviter, sauf en me servant de ma ruse, mon arme la plus puissante. Il fallait que tous sachent que Santino Vespuccini avait tué cet avocat avide d’argent et de réputation, sans pour autant que d’éventuelles preuves gênantes puissent être utilisées contre moi. Je trouvai la solution parfaite ! Cette solution ne s’harmonisait pas avec mon idée première qui était de s’infiltrer chez lui. En fait, elle était beaucoup plus subtile ! Engager mister Piazzi en tant que mon propre avocat ! Ainsi, pendant notre rencontre, je pourrais en profiter pour le liquider proprement, et nettoyer tranquillement. On disait que monsieur Piazzi donnait les pleins pouvoirs à ses clients, il les laissait choisir l’endroit et l’heure du rendez vous, bien qu’il était toujours accompagné de deux gardes. Je ferais donc le nécessaire en l’invitant chez moi à la dernière minute, afin qu’il ne prenne pas le temps de marquer quoi que ce soit sur son agenda, personne ne connaitrait l’existence de monsieur Vespuccini au sein des relations de l’avocat.

Le jour J, j’appelai donc monsieur Piazzi à 20h30 d'une cabine téléphonique, et lui proposai de venir diner avec moi vers 21h30, lui expliquant rapidement que j’avais besoin d’un avocat d’urgence. Nous « pourrions explorer les plus fins détails du dossier à tête reposée ». Il accepta de bon cœur, me disant qu’il ne prévoyait rien pour la soirée. J’avais préparé un bon diner italien, et avais acheté une bouteille de vin bon marché, à laquelle j’avais ajouté un peu de vinaigre (petite astuce typiquement sicilienne pour que le vin ait un gout plus prononcé). Cela m’avait tout de même coûté 200$... Enfin, de toute manière, si je réussissais mon coup, j’allais récupérer bien plus ! A 21h15, on sonna à la porte, j’accueillis monsieur Piazzi et son garde du corps dans ma « modeste demeure » et les invitai à prendre place, puis servis le diner. La bouteille de vin, elle attendrait encore un peu… J’étais vêtu d’une chemise et d’un pantalon noirs. Mon attitude était tout ce qu’il y a de plus classe et de plus à l’aise. Je riais de bon cœur, souriais, tout en racontant les sombres évènements qui m’avaient soi disant poussé à l’appeler. Entre tous bons italiens qui se respectent, nous adoptions une attitude franchement cordiale. Mais elle le serait beaucoup moins lorsque je devrais intervenir. En effet, sous ma chemise était caché un Colt Python. Mais autant vous le dire tout de suite, je n’allais pas en avoir besoin ce soir là. J’allais effectuer un travail beaucoup plus propre, car malgré leur attitude joviale, les gardes guettaient mes moindres gestes.

[Je ne voudrais pas te dire tout de suite ce que je leur réserve, sinon je gâcherais la surprise… Mais bon, tu ne t’y attends sûrement pas, et puis ça sera plus propre que tu ne le crois^^]

MJ ON

Un rendez-vous de dernière minute pour l'homme que le Times Magasine avait nommé l'Avocat de l'année. Un certain monsieur Vespuccini, qui le conviait à un repas. L'avocat se demanda qui pourrait être assez important pour vouloir qu'il se déplace juqu'à chez lui. Mais lorqu'il entendit le mot Mafia, il sauta sur l'occasion. Il prit alors ces affaires et laissa un mot à sa femme sur l'adresse où il allait. Ca, Santino l'ignorait.

Arrivé sur les lieux du rendez-vous, les deux anciens du Swat firent un rapide tour du propriétaire, avec les yeux seulement, car leur patron leur avait interdit d'en faire trop pour ne pas inquiéter ce fameux client. Le diner venati d'être servi quand l'un des hommes de main prit une pipette et sorti tout un attirail de test.

Il planta la pipette dans tous les aliments et dans le verre de Piazzi et vérifia qu'aucun ne soit empoisonné. Après une batterie de tests rapide, il certifia que rien n'avait été contaminé. L'avocat s'excusa mais il explique qu'il avait été victime de tellement de menace qu'il prennait ces précautions avec tout le monde.

Puis il parla vraiment buisness.

- Bon, vous aviez des infos sur la Mafia à me confier. Qu'elles sont elles?

Et il sortit un enregistreur qu'il posa sur la table. Ce dernier cri d'enregistreur n'utilisait pas de technologie analogique. Tout était numérique et ce petit appareil était relié à l'ordinateur personnel de l'avocat, chez lui. Cette technologie utilisée était la preuve que l'argent ne lui manquait pas. Il était vraiment très fort, ca allait être dur de le piéger. Il attendait alors que tu lui parles pour savoir s'il allait défendre ta cause ou non.

[Joli!!!]

Je m’étais surestimé. J’avais commis une erreur en sous estimant mon adversaire, mais j’allais bien vite me rattraper. Evidemment, je restai impassible lorsqu’il trempa ses objets métalliques dans mes plats. Je pris un air indigné, outré du peu de confiance que plaçait en moi cet avocat avide d’argent. Heureusement que ma bouteille de vin n’était toujours pas arrivée. Lorsque nous entamâmes le repas, je fis la grimace, posai ma fourchette et me retirai de table en m’excusant :

« Excusez moi, le métal a donné aux lasagnes un arrière gout prononcé que je ne peux supporter… Continuez si vous aimez, je vous en prie. »

Piazzi poussa un juron à l’adresse de ses compagnons, puis continua de manger comme si de rien était. A la fin du repas, il alluma son magnétophone, mais je l’arrêtai aussitôt. Acquiesçant un sourire énigmatique, mais adoptant un regard glacial, je me justifiai calmement, prenant un ton doucereux, mais qui laissait apparaître une froideur non négligeable :

« Allons, monsieur Piazzi. Je sais que vous êtes recherché par des… mafiosi new yorkais. Dieu sait que vous n’avez aucune confiance en moi, vous ne l’avez pas dissimulé toute à l’heure, et je ne le vous reproche pas, je sais qu’il s’agit de votre travail. Je respecte les gens qui ont de l’éthique dans leur travail, mais permettez moi de vous adresser autant de confiance que vous l’avez fait à mon égard. Si ces pezzonovanti venaient à découvrir l’identité de celui qui les a conduit droit derrière les barreaux, peut être même jusqu’au couloir de la mort, alors ils seraient impitoyables. Je ne veux pas me retrouver dans une benne à ordures ou dans un trou en plein désert, aussi jeune ! Je n’aurai donné aucun sens à ma vie, et permettez moi de vous dire que cela me chagrinerait beaucoup, même si j’arrive jusqu’au paradis. »

Piazzi respecta mon point de vue qu’il jugea d’ailleurs très réfléchi, merci à lui… Alors, pendant une bonne demi-heure, je donnai à ce scélérat des pistes qu’il n’aurait jamais osé espérer trouver seul, bien sûr, elles avaient été le fruit de nombreuses réflexions réalistes, mais étaient totalement fausses. Il me promit de les mémoriser. La demi-heure écoulée, je me levai de table, me dirigeant vers ma cuisine, prétextant une soif qui me torturait. Quelques heures plus tôt à peine, j’avais ouvert la bouteille mais avais pris soin d’y laisser enfoncé le tire-bouchon, afin qu’ils la croient encore neuve. Je me servis un verre d’eau d’abord, puis versai quelques centilitres de la bouteille de vin, discrètement, dans mon évier, puis y ajoutai deux bouteilles de cyanure et un peu de vinaigre. Je mélangeai le tout et refermai soigneusement la bouteille à l’aide du tire-bouchon. Les bouteilles de cyanure allèrent tout droit à la poubelle (ils n’oseraient tout de même pas venir la fouiller), la bouteille de vin, mon verre d’eau, et trois verres vides furent placés dans un beau plateau en argent qui me venait de Sicile.
Le tire bouchon était enfoncé dans la bouteille, et, arrivé à destination, je fis mine d’ouvrir la bouteille avec difficulté. Ayant ajouté le vinaigre et le cyanure, le volume paraissait correct, la couleur tout à fait envisageable… J’acquiesçai un sourire chaleureux, puis poussai une petite courtoisie qui avait tout de même son importance :

« Je me limite à un verre par jour, et j’ai dû prendre deux verres de whisky avant que je ne vous appelle. Comprenez bien mon état d’alerte lorsque j’appris de telles informations, et qui, de surcroit, ne me venaient que d’un vieil ami que j’ai rencontré dans un bar… »

Ce n’était pas faux, pour le whisky… Je voulais que tout soit parfait. Mes deux verres, je les avais bus avant sa venue, ayant prévu de ne pas engloutir une goutte de vin, et j’avais pris soin de lui faire partager ma douce haleine lors de mon accueil^^. Cette fois, lorsque ses deux gorilles qui lui servaient de garde voulurent introduire leurs petits instruments dans mon vin, j’intervins avec une colère maitrisée :

« Allons messieurs, je ne veux pas que vous abimiez mon bon vin de Sicile. Si vous n’en voulez pas, tant pis pour vous. »

Maintenant, seul mon sang froid et mon attitude serviraient à déterminer la suite des actions. En tout cas, mon coup était plus ou moins bien calculé. Le cyanure était inodore, et n’opérait qu’une demi-heure à une heure plus tard. Si tout marchait comme prévu, je pouvais faire attendre mes convives encore quelque temps. De toute manière, mon histoire allait durer…

[T'as pas fini d'en baver]

[MJ ON]

Et voila, il avait fait le faux pas. Santino venait de donner un prétexte aux gardes de se mefier. L'un d'eux le regarda et prit alors la bouteille. Il versa une goutte dans un verre vide et y plaça son engin de detection. D'içi quelques secondes, ils allaient savoir qu'il avait voulu les empoisonner. Le Cyanure avait une odeur bien particulière. Il sentait l'amande. Et ca Santino se devait de le savoir. Il allait bientot se trouver face à son destin.

Sentant le vin, l'Agent du Swat ne fit rien qui puisse laisser penser à Santino qu'il l'avait repéré. C'était aussi tendu dans la pièce que lors de la guerre froide. Seul Piazzi ne savait pas encore ce qui se tramait dans la pièce. Qu'allait faire Santino alors que le garde déposa le reste de sa pipette dans le détecteur?

Ces messieurs étaient plus intelligents que je ne le pensais, et là, l’erreur que j’avais commise était exactement la même que celle du vieux Luchetto. J’avais sous estimé mon adversaire. Mais rien ne pouvait m’arrêter, je ne me laisserais pas faire et les deux impertinents le savaient. Je continuerais à vivre ou me ferais tuer le soir même, tel était mon choix. La seule chose qui m’était inconcevable était l’abandon. Je poussai un soupir, blessé de l’attitude impassible de ces deux fumiers. A présent, il fallait que je me décide à employer la manière forte. Je me levai lentement, et, adoptant une démarche et un ton confiants, je me dirigeai vers la cuisine, pour chercher un autre verre, c’est du moins ce que j’avais dit. Occupés à guetter le résultat des analyses, ils ne firent pas attention à ma réplique. Me cachant derrière le mur qui séparait la pièce de la cuisine, j’exécutai mon premier meurtre de sang froid. De si près, je ne pouvais pas le rater, une balle en plein dans la tête et tout serait fini. Ensuite, je me débrouillerais, je finirais par trouver une solution.

Je ne ratai pas mon coup, la balle troua le silence nocturne pour se plonger dans le crâne de Piazzi. Il était assis à l’extrême droite de la table, la visée se fit donc sans difficulté. Mais ce qui rendait mon meurtre à la fois facile et plaisant, c’est que j’avais développé une haine incommensurable envers ces trois bougres. J’étais dégouté à l’idée de voir ces deux gardes le suivre partout comme de vulgaires petits toutous, se goinfrer comme des bêtes chez des personnes respectables et qui dévoilaient peut être à cet avocat vénal les plus petits recoins de leur vie personnelle. C’est cette haine qui fait d’un tueur un perfectionniste. C’est faire de tous ses choix, de tous ses actes, une affaire personnelle qui fait d’un homme qui veut régir son monde un prodige. Cette haine, ces choix, je les avais apprivoisés au plus profond de mon âme. Ainsi, la froideur était presque palpable dans mon regard lorsque la balle retentit.

Je fermai la porte de la cuisine à clef, et plaçai une chaise en bois sous le poignet de la porte. Je pris soin de la placer en équilibre entre la porte et la petite muraille de la cuisine (je ne sais pas comment on appelle ça, le truc sur lequel on met les plaques chauffantes^^). Je m’empressai de sortir par les escaliers de secours, pendant que les deux gorilles essayaient de défoncer la porte. A cet instant là, je ne pensais plus à rien, je ne pensais même pas à la façon dont j’allais m’en sortir par la suite, la seule chose qu’on a en tête, c’est de pouvoir s’en sortir vivant et en un seul morceau (de préférence, du moins). Les seuls avantages que j’avais, c’étaient les quelques minutes que j’avais gagnées grâce à cette petite astuce, et aussi le fait que je connaissais le quartier comme ma poche. Vito était à deux pâtés de maisons, et les ruelles piétonnes étaient nombreuses pour arriver à destination. En fait tout cela jouait à mon avantage. Les deux gorilles finiraient sûrement par renoncer et descendre par la voie normale, en faisait le tour de l’immeuble. Je prenais évidemment soin de me déplacer discrètement, calmement, de ne pas perturber ce silence nocturne apaisant à nouveau.

[Bah voila, tu vois que tu pouvais le faire de façon réaliste ^^]

[MJ ON]

Une balle traversa l'air,

Une balle de gros calibre qui finit sa course en pleine tête de l'avocat qui faisait glisser un morceau de lasagne au fond de sa gorge. Ce fut d'ailleurs la dernière sensation qu'il ressentit sur cette terre. Car l'impact de la balle du Python ne lui laissa même pas le temps de souffrir. Sa boite cranienne explosa sur le coup, repeignant le garde du corps qui se trouvait derrière lui de petit morceau de cartillages et de cervelle.

Ces derniers se levèrent de suite et s'abritèrent comme ils l'avaient appris depuis des années. Cela semblait tellement facile pour Santino qu'il ne prit même pas la peine de les canarder. Il préféra fuir par l'escalier de secours en bloquant l'accès à la cuisine. Il venait de fuir le batiment qu'il habitait depuis son arrivée à Karandras.

Mais sur le chemin, une question le turlupina fortement. Avait-il tué le véritable Mr Piazzi? Il n'avait même pas vérifié son identité et les gardes ne semblaient pas bien dégourdit pour de vrais professionnels. Le doute s'installa alors chez l'Italien alors qu'il se rapprochait de l'appartement de son ami Vito. Ce qui mit encore plus la puce à l'oreille de Santino, c'est que les gardes n'avaient pas répliqués, mais seulement s'étaient protégés contre les tirs.

Le doute n'était plus permis, il fallait que tu y retournes pour finir le travail.

[CE QUE TU NE SAIS PAS ENCORE]

Les deux gardes s'étaient bien planqués, histoire de ne pas prendre une balle perdue. Leur leurre était déja mort, ils ne voulaient pas se retrouver dans le même état. Attendant que ca se calme, ils lancèrent alors la procédure d'urgence à leur patron. L'un pris son téléphone et appela le dernier numéro composé. Il n'y eu même pas une tonalité, l'homme attendait le coup de fil.

- Mr Piazzi, c'est Marcus.

- Un souci ?

- Nous venons de découvrir un meurtrier de la Mafia italienne içi aussi. Ce certain monsieur Santino Vespucinni, il ne voulait rien d'autres que vous assassinez. Le plan marionnette à parfaitement fonctionné, mais le gangster qui devait jouer votre rôle ne sera plus là pour continuer. Il a prit une balle de gros calibre en pleine tête.

- Il vaut mieux que ce soit lui que moi. Je vais donc cloturer ce dossier. Appellez la presse et les flics et venez me rejoindre plus tard.

Les ordres étaient clairs et sans accros. Les deux hommes se plièrent à la volonté de leurs patrons. D'içi 5 à 10 minutes, tout le quartier serait en état d'alerte, le signalement de Santino envoyé à tous les flics de la région et les citoyens au courant de tes moindres faits et gestes.

[Prochain post pour Vito si ça ne dérange personne]

Ce doute… Ce doute qui s’amplifiait, qui me donnait la chair de poule… Je sentais que mon cerveau était plein de connexions innombrables et compliquées, mon esprit allait à 10000 endroits en même temps, je me sentais complètement dépassé par les évènements, complètement désorienté, et avouons le, ce genre de sensations désagréables me mettait mal à l’aise… J’étais un perfectionniste qui gardait son calme en toute circonstance. Or là, ce Richard Piazzi créait en moi un doute immense, un doute qui m’était insupportable. Marquant une pause dans ma marche rapide, je réfléchis un instant. Ma décision fut prise après une minute de concentration. Il fallait que je saigne ces deux porcs chez moi le plus vite possible, avant qu’ils n’appellent la police, avant qu’il n’y ait de témoin oculaire pour le meurtre de monsieur X. Il fallait qu’ils parlent, qu’ils me livrent définitivement le vrai Piazzi (s’il existait encore, et s’il était vraiment à Karandras…), bref, qu’ils m’exposent explicitement la situation telle qu’elle était. Les deux gorilles étaient de vrais durs, mais les deux hommes auxquels j’allais faire appel l’étaient encore plus, et l’un d’eux (au moins) était expert en torture. Si Piazzi était sans protection, il me serait facile de l’atteindre. Je pressai le pas vers la maison de Vito, et, arrivai à destination, je tapai si fort à la porte que Vito ouvrit alors qu’il était à moitié nu.

« Bouge, je t’explique en route, appelle Rocco, dis lui d’aller chez moi. »

Deux minutes plus tard, nous étions déjà dehors courant tous les deux vers ma maison. Je lui expliquai à quel genre de gars on avait affaire, ce qu’il fallait faire, et surtout comment faire. Il fallait agir discrètement, assassiner l’un et assommer l’autre, de préférence, et surtout, agir en équipiers, ne pas nous séparer. Selon mes prévisions, tous les deux seraient sûrement en train de monter la garde aux entrées respectives de l’appartement. Arrivés à destination, nous primes évidemment soin de rester le plus discrets possible. Le plan prévu était simple, nous allions user de la force du garde pour en faire sa faiblesse. Nous allions user de ses réflexes de soldat pour le piéger. Etant dans des escaliers de secours en colimaçon, nous pourrions prendre des places éloignées l’un de l’autre. Moi en bas, Vito plus près du garde, en bas, à sa gauche. Vito fit preuve d’une discrétion sans égale, pour arriver à quelques mètres du garde, camouflé par l’obscurité pesante de la nuit sans étoile. Aucun bruit, il n’avait pas bronché une seconde, il avait déjà dégainé son Colt mais n’osait tout de même pas encore viser, conformément aux conseils prescrits. Plus bas, je pris un caillou et le lançai à l’adresse du garde. Son réflexe parla immédiatement ! Son esprit de policier d’intervention agit, il analysa la situation en quelques secondes, repéra l’origine du lancer, puis baissa la tête pour me repérer. Il s’apprêtait encore à dégainer lorsqu’une balle retentit…

MJ ON

Vito venait d'abattre le premier garde sans aucun problèmes. L'autre ne se laisserait pas avoir avec la même ruse. Vito avait un autre plan pour s'occuper du second garde. L'avantage des trois tueurs était que l'ancien membre du SWAT ignorait leur nombre. Il pensait à la rigueur que Santino avait ammené un seul de ses amis, mais ne se doutait pas qu'un troisième criminel était avec eux.

Alors que le garde du Swat avait quitté son poste à la seconde entrée de la maison de Vespuccini, alarmé par le coup de feu qui avait abbatu son collègue, Rocco entra discrètement par cette même entrée. Il suivit discrètement le garde, à l'affut des bruits que faisaient expres Vito et Santino.

Le garde du corps avançait à travers la maison, il finit par voir les ombres des deux tueurs, il s'apprêtait à tirer dessus lorsque Rocco lui asséna un violent coup de batte.
Quelques minutes plus tard, il se réveillait, attaché à une chaise. Les trois tueurs l'interrogèrent, et ce qu'il leur dit, après plusieurs coups de crosses au visage, les alarma au plus haut point. Non seulement le nom de Vespuccini avait été lâché aux flics, mais une descente était en train de se préparer.

Au même moment, à l'extérieur de la maison, une brigade de la BAB s'apprêtait à entrer dans la maison. Tout le quartier avait été bouclé, et il serait très dur de le quitter. Quand à l'avocat, le garde venait d'avouer à ses tortionaires qu'il se planquait, avec un autre ancien des SWAT, dans un squatt pourri de l'European Sector, là où personne ne s'attendait à le voir. Il leur donna l'adresse avant d'être remercié d'une balle dans la tête.

Vito entendit alors un bruit à l'extérieur.

"Putain les flics sont déjà là ! Faut se magner Santino !"

Les trois hommes s'apprêtèrent à un coup de force. Ils devaient réussir à quitter la maison, puis le quartier, le tout dans la plus grande discrétion. Car ils n'avaient pas la moindre chance face aux plusieurs camionettes de la BAB envoyées pour boucler tout l'endroit.

[Grr ! On prévoyait de faire liquider Vito^^ Pas grave J’ai conclu, mais je peux éditer sans souci si tu veux ]

Le garde ne pouvait pas avoir menti. Non seulement il avait une dignité à sauver, mais en plus il était bien conscient que la torture s’alourdirait au fil du temps, et qu’elle se terminerait de toute manière par le même résultat. D’autre part, il n’avait aucune raison de mentir pour cet avocat répugnant, sachant très bien que la mort lui souriait. Aussi, je le crus lorsque j’entendis « police ». Dès lors, je quittai la pièce. Je vêtis un imperméable, et pris mon chapeau feutre, car j’anticipais les évènements qui suivraient. Je hâtai le pas, sans pour autant manifester une quelconque panique. Je restais calme, serein, mes idées étaient claires.
Je pris un torchon sec qui trainait dans la cuisine, et commençai ma chasse aux douilles. Je les effaçai soigneusement, puis les engouffrai toutes dans la poche intérieure de mon imperméable. Je saisis alors une bouteille de whisky, y fourrai mon torchon, le brûlai, puis balançai le tout sur les rideaux de la salle à manger. L’appartement pourrait ainsi prendre feu assez rapidement, mais je suis de nature prudente. Je ne pouvais donc pas me permettre de rester sur le doute, je n’aimais pas l’approximatif. Je me dirigeai alors vers l’issue de secours et pris un bidon d’essence, que les voisins laissaient en réserve. Ils allaient devoir faire exception cette semaine… J’aspergeai alors les meubles, les tissus et même le sol d’essence. Rocco s’était occupé de son gorille. Il effaça ses empruntes de la douille et la ramassa. Nous sortîmes par l’issue de secours, Rocco laissa tomber son briquet, et ma maison prit feu. Je n’y aurais pas beaucoup vécu… Mais rassurez-vous, je ne suis pas de nature nostalgique, car la nostalgie est souvent synonyme de regret. Et le regret conduit souvent à la perte.

A nouveau, j’étais maitre de mes pensées, et je calmais des esprits déjà confiants. La police allait sûrement nous encercler, comme elle le faisait si souvent. Mais les petites ruelles étaient trop nombreuses, ils ne pouvaient pas tout couvrir. Nous allions donc devoir être discrets. Mon plan était simple : il fallait se faire oublier pendant assez longtemps pour que les autorités nous croient déjà disparus par delà les ténèbres. Et si par mégarde nous nous faisions repérer nous allions devoir refroidir le corps du scélérat dans la discrétion la plus totale. J’énonçai donc brièvement mais clairement à mes partenaires en quoi consistait notre plan. On entendit une explosion. Evidemment, elle ne manqua pas d’attirer l’attention de ces curieux incompétents. Nous en profitâmes pour descendre en toute hâte, couverts par les cris et les coups de feu.

Je sentais qu’une complicité particulière nous unissait, sans que la parole n’ait besoin de la confirmer. Pendant cet instant, nous nous sentions comme les maitres du monde. Cette nuit nous appartenait. Ces cris de guerre, ces explosions, ces coups de feu, nous les faisions jaillir par notre simple volonté. Pour la première fois de ma vie, je sentais que j’étais un dieu. Et une pensée mystérieuse vint enchanter cette sensation agréable : je savais que jamais je n’aurais ressenti une telle sensation si je m’étais engagé dans une autre voie. Alors, nous poursuivîmes notre marche glorieuse vers cette destination inconnue mais puissamment attractive par une force inconnue.

Je passais devant. Car je considérais cela comme le devoir d’un chef. Les flics n’étaient pas encore tout à fait disposés, ou trop attirés par les explosions répétées provenant de mon appartement. Nous courûmes vers un feu rouge. La chance n’acquiesça aucun sourire. Aucun taxi. Nous entrâmes alors dans un petit immeuble dans la Hoodlums Street, apparemment encore libre, et nous réfugiâmes dans les escaliers, à l’abri des regards. Il y avait encore du mouvement dehors. Mais nous restions silencieux, impassibles. Vito me communiqua l’adresse mémorisée quelques minutes plus tôt. Ce n’était pas loin. Cet avocat était décidément plus prudent que je ne le pensais. Il était même très intelligent, contrairement à ses deux gus. Dehors, on entendit les choses se calmer. Rocco jeta un coup d’œil. Il y avait toujours quelques patrouilles qui se baladaient désespérément, au cas où ils apercevraient un mouvement suspect. Une demi-heure s’écoula. Cette fois, il n’y avait plus rien, Little Italy avait encaissé un évènement Karandrasien parmi tant d’autres, et retrouvait son calme et sa sérénité habituels.

Nous sortîmes alors comme si de rien n’était. Nous étions trois citoyens parmi quelques centaines de milliers d’autres. Nous hâtâmes le pas vers la voiture de Rocco. Et à nouveau, nous redevenions de parfaits inconnus. L’enquête de police commencerait le lendemain vers 8h. Il était 2h30. Nous avions encore un peu de temps.

Tout se passa si vite. Je ne réalisais même plus l’ampleur des évènements. Pour moi, ça ne pouvait pas être vrai. Je me croyais simplement dans un mauvais cauchemar. Du moins, j’espérais être dans un mauvais cauchemar. Mais ce bruit sournois et cruel résonnait trop fort. Ce bruit acquiesçait un sourire narquois. Cette balle, qui avait à nouveau perturbé le silence nocturne, qui, quelques secondes plus tôt, était encore si protecteur. Le bruit de cette balle résonnait sans cesse et me percutais vers cette vérité inconcevable. Puis on entendit le choc du corps sur le sol. Et quatre mots :

« Tu seras un grand. »

Vito était mort. Et toute la violence qui le hantait était morte avec lui. Il l’avait entièrement refoulée. Car ces derniers mots n’étaient pas des recommandations qui exigeaient vengeance, mais des prédictions qui donnaient espoir. Ses yeux se fermèrent, et ils semblèrent enfermer par la même occasion toute la lueur de chaleur et de tendresse qui existait en moi. Celui qui venait de mourir sous mes yeux était mon frère. Et il était mort par ma faute. C’était la fin d’une époque. Et la transition avait duré une seconde. Je serrai mon Colt Python, visai droit, et une balle transperça le centre du front de ce lâche infâme. Je fis quelques pas.

« Tu es Robert Piazzi ?
Oui, mais je peux… »

A nouveau, une balle heurta son crâne. Le squat semblait complètement désert. Et à nouveau, je ramassai les douilles, les effaçai, et les mis dans ma poche intérieure. Rocco n’avait rien pu faire. Je ne lui en voulais pas. Il prit une boite en carton de sa voiture. Il la gardait, disait-il, pour emmener des CDs à sa mère. Il prit une machette bien dissimulée dans son coffre. Il décapita le cadavre inerte de Piazzi, et mit sa tête dans la boite en carton. Il était 4h02. Encore un peu de temps. Nous n’avions laissé aucun indice sur les lieux. Sous mes recommandations, Rocco passa un appel à partir d’une cabine téléphonique à un vieil ami. Nous embarquâmes, direction chez Furio Felichelli. Le trajet fut silencieux. L’ambiance était pesante. Arrivés à destination, nous saluâmes Furio puis je pris les rennes et énonçai les directives. Nous commençâmes par les paquets : nous coupâmes la tête en deux parties égales, puis les plaçâmes dans deux boites différentes : l’une irait à New York, l’autre à Carmine Balisteri, le capo attaqué par Piazzi. Je chargeai Rocco d’aller à New York, pour placer en main propre le paquet à la personne concernée, et de donner le nom de son patron, chef de l’opération (en l’occurrence, moi). Enfin, je lui recommandai de ne pas oublier de présenter des excuses concernant mon absence. Moi, je me chargerais de l’affaire Balisteri.
Mais avant de livrer les paquets, nous entreprîmes tout d’abord de prendre une douche rapide, de changer de vêtements, puis de brûler les anciens habits (je gardai tout de même mon chapeau feutre). Ainsi, aucune poudre relative au meurtre ne serait détectée. Nous jetâmes les douilles au feu, elles finirent par fondre avec une insistance non négligeable de notre part.

2h30 de sommeil me suffirent. J’avais une affaire à régler avant d’atterrir chez Balisteri. Je volai tout droit à l’Immo Casa, à pieds, après avoir vaguement remercié Furio. Quelques menaces suffirent pour faire comprendre à la stagiaire que mon nom devait être effacé du registre. La police n’avait maintenant plus aucune idée de mon existence. Du moins, elle pouvait très bien me savoir coupable, elle n’avait aucune preuve contre moi.

A 8h30, j’étais dans la boucherie Sacco’s, local du crew de Balisteri. Je demandai à voir impérativement monsieur Carmine Balisteri. Outre mon allure très respectable, le capo d’un quartier ne pouvait pas refuser de voir un quelconque habitant ayant besoin de son aide, et lui vouant le respect qui était dû. Il ne fut donc pas très difficile pour moi d’être reçu dans le bureau du Boucher (c’est ainsi qu’on le surnomme), avec l’un de ses hommes de confiance. Je déposai le paquet sur la table, prit place en face de lui, et croisai les jambes.

« Bonjour, monsieur Balisteri » lui dis-je en italien, avant de pousser vers lui délicatement le paquet.

Il le donna à son homme de confiance, qui l’inspecta délicatement avant de l’ouvrir. Il le donna à son patron. Celui-ci acquiesça un sourire.

« Celui-là, je le cherche depuis longtemps. »

Moi, je ne souriais pas, je me contentais de réagir et de répondre comme il fallait.

« Comment t’appelles-tu ?
Santino Vespuccini. »

Et il sourit à nouveau.

Un peu flou ^^

J'ai rien compris au passage ou Vito est mort..C'est Rocco qui l'a tué ^^ ?

L'avocat du diable était mort, son double avec. Toutes les preuves te concernant ont étés détruites, ormis le petit papier écrit de la main de l'avocat lui meme, ou ton adresse a été notée. Cette adresse, elle a brulé, tout l'immeuble avec.
Santino a quand meme fait une erreur : les voisins. Un vieux couple, dont l'homme était insmniaque,regardait la télé toute la nuit. Celle-ci, posée juste a côté de l'esaclier de secour. Quand il entendit les bruits des balles transpercer la nuit, il prit peur, ferma sa porte a clé, la fenetre aussi, et prit son fusil en main, en prenant soin de prendre son fusil. Il appella les flics, leur disant que l'apparetemment d'en dessous était un champ de bataille. Il leur donna aussi un nom : Santino Vespuccini..
L'incendi fit deux morts dans l'immeuble, mais le couple insomniaque eu le temps de sortir par l'escalier de secour. L'homme comprit tout de suite quand il ne vit plus son bidon d'essence..En tant que témoin, il dit aux pompiers et aux policiers présents encore une fois ton nom, et que c'était toi qui avait allumé l'incendie..
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La moitié de tete arriva sans emcombre a New York. Les huiles de la mafia parlèrent pendant une semaine du fait que l'avocat du diable était mort, de la main d'un certain Santino Vespuccini..
Rocco était revenu avec une belle somme de 10.000$, dont il en réclama une petite partie, ce qui était normal.

Quand a Balisteri, il fut lui aussi très heureux de la mort de son "boureau"..
Il ouvrit son tirroir, et sortit une petite malette. Il alla ensuite ouvrir son coffre fort caché derrière un tableau, et il remplissa la malette de 15.000$ puis te la tend..
Tu repart heureux, le "capo" ta demander de revenir le voir dès que tu a le temps. Il te promet des bon coups a faire, et un bon pourcentage a gagner, voir toute la somme.

Tu ne le sais pas, mais il a aussi parler de toi a son supérieur, lui aussi la fait, jusqu'au oreilles du "parrain"..

Action validée !!

+30 de réputation, les parrains de New York te sont éternellement reconaissant, et celui de Karandras est content aussi.
+25.000$, donne un peu a Rocco, a moins que tu veuille des ennuis..
+l'arme que Vito portait sur lui
+un desert eagle trouvé sur le corps du garde, tu donne l'arme de l'autre a Rocco.
Tu dois reprendre un logement.
Tu peux aussi essayer de dévaliser la villa de l'avocat.

Et les flics ont ton nom, tu es inculpé pour trois crimes, incendie volontaire , port d'arme a feu, et provocation d'incendie volontaire. Les autres cadavres ont brulés avec l'immeuble. Il ont réussi a faire un portrait robot de toi grace aux quelques témoins, mais il n'est pas très détaillé..

Je ne voulais pas m’éterniser auprès de ce Carmine, mais il y avait tout de même un point à éclaircir. Et un homme à sa position pouvait le régler vite et bien ! Je lui expliquai sommairement ma situation par rapport aux autorités. Il était probable qu’ils aient quelques vagues informations sur moi, rien de bien important, mais je tenais tout de même à les faire disparaître. J’avais un alibi correct : les Dallas Cowboys jouaient ce jour-là contre les New England Patriots, Rocco, ses amis et moi regardions le match chez lui, personne ne pouvait affirmer le contraire, ou du moins le prouver. Après tout, qui pouvait bien oser parler ? Les malheureux qui allaient prendre ce risque seraient de toute manière liquidés avant d’arriver au tribunal. Mon alibi, le manque de preuves, ainsi que la puissance non négligeable de ce Balisteri m’innocentaient parfaitement. J’étais donc assez tranquille de ce côté là. Mais il y avait une faille obsédante au plus profond de mon âme. On eut dit une coupure particulièrement profonde qui refusait formellement de cicatriser. Inutile de dire que cette scène où le garde de ce Piazzi tirait sur Vito, mon frère d’armes et de sang, repassait en boucle, et me donnait presque des migraines.

Ce qui n’avait pas de faille, en revanche, c’était ma confiance en Rocco. Aussi, quand il amena 25000$, je lui en donnai 4000, avec un sourire. Un sourire encore un peu faible, mais il comprendrait… J’étais en deuil, tout simplement.

« Prends soin de ta famille Rocco. Je voyage une semaine, en Sicile, j’emmène le corps de Vito pour les funérailles, et je rends visite à ma famille.
Je viens avec toi. »

La réplique m’étonna étrangement. Mais je n’étais pas de nature bavarde. Et s’il exigeait d’assister à des funérailles, je ne pouvais pas le lui refuser, ne serait-ce que pour honorer la mémoire de Vito.

Il me restait cependant à régler une petite affaire avant d’y aller. J’allai vérifier la réception de l’héritage par la famille. Je découvris avec stupeur qu’il m’avait dédié la totalité de ses biens. Les bras m’en tombèrent. A vrai dire, je ne m’y attendais pas une seule seconde. Je savais que le vieux Luchetto avait laissé un héritage assez significatif, mais de là à ce que Vito me donne la totalité de ses biens, je ne pouvais pas le réaliser. J’encaissai l’argent sur place, en liquide, pris les armes, et mis la voiture en vente. J’avais ma fierté. Je ne pouvais pas me permettre d’accepter ce qui n’était pas mien. D’un autre côté, j’y voyais aussi la dernière volonté de mon ami. Mais non. C’était décidé, sa famille passait avant tout.

[Suite icii]

» Réglons le problème [intrigue]
» Second Contrat, l'avocat rejoint le diable.
» La queue entre les jambes [Intrigue]