Service rendu à un collègue...

Il est tard, et je suis maintenant dans mon appartement. Il n’est pas très grand et assez modeste mais sa me suffira pour le moment, je ne serai sûrement pas beaucoup chez moi, juste pour dormir. Je fume une clope et commence à ranger mes quelques affaires, puis je me sert une bière du frigo. Je m’assois donc sur mon canapé, bouteille à la main, et boit au goulot tout en regardant les fiches que j’ai mis au point sur ce Shawn Kail et les quartiers de Karandras. Ce gars là doit toucher un peu à tout, je l’appellerai sûrement dans la semaine pour voir si on peut sortir ou faire un truc histoire de faire un peu plus connaissance. Il ne craint rien, il est dans la liste verte donc sa va pour lui.

Je bois au goulot et repose ma bouteille sur ma table basse, lorsque j’entends le vibreur de mon portable qui est posé à côté des fiches. Je regarde le numéro, je ne le connais pas mais je prend l’appel quand même, on ne sait jamais :

-Dixon.

-Salut Cornell, j’ai mis du temps à trouver ton numéro. Ici Jeff de New York des Stups !

-Oh ! Jeff sa fait plaisir de t’entendre, alors comment sa va ? Le business roule bien ?

-Oui tout se passe bien, mais par contre je t’appelle pour quelque chose de plus sérieux, voilà le topo : Un de mes indics dealer est tombé dans sa propre came, cet enculé me fournissait pas mal d’info à New York mais il a décider de se barrer à Karandras. Il m’a dit qu’il allait tout balancer si je lui file pas 25 000 $ ! Ecoute, d’après ce que j’ai compris ce gars là a pas mal d’information sur des types de Karandras, il a une bonne liste d’indics et doit en connaître long sur les types de cette ville. Ecoute, je te propose un deal : bute le et tu récupère toutes les infos qu’il a, même celles de New York, si j’en ai besoin j’te filerai du fric t’inquiète pas. Il habite dans un petit appartement pas très entouré, tu pourra le flinguer facilement, il est inoffensif car trop camé. Il est sur la 101th Street, à la bordure du quartier Européen dans un sale endroit délabré, personne ne sait qu’il y a quelqu’un qui puisse habiter dans une merde pareille. C’est ok mec ?

-C’est ok Jeff, tout est noté je m’en occupe immédiatement. Tu recevra un sms quand j’en aurai fini avec cet enculé. Passe une bonne soirée, salut ta femme et tes enfants de ma part…

Je raccroche avec une mission en poche. Cela va me permettre de me faire du fric si il y en a dans sa piaule, mais aussi de récupérer des infos et des indics, indispensable à tout ripou qui se respecte. Je pourrai également lancer un créneau pour vendre des informations quand mes collègues en auront besoin pour me faire un peu de blé de temps à autre. Je me lève, et fouille dans mon sac de sport. J’en ressort une paire de gants en cuirs et des lunettes de soleil. Je met les lunettes sur mon nez, des Ray-Ban, puis je sort de mon appartement en le fermant à clef, descendant rapidement les escaliers.

Je prend un taxi, et lui dit d’aller à la 101th Street à la frontière du quartier Européen. Il me dépose donc à cet endroit sans discuter et je lui lâche les 10 $ conventionnels. Je marche quelques minutes d’un pas normal, puis j’arrive devant le grand bâtiment délabré. Même pas de porte, je rentre à l’intérieur en enfilant rapidement mes gants de cuirs noirs et en prenant mon .45, marchant lentement dans les escaliers inquiétants de ce bâtiment plus que louche.

Je m’arrête au seul étage, puisque les autres escaliers sont condamnés pour cause de danger. Une porte en bois me fait face, avec une petite étiquette dessus : « Larry Jones » c’est mon homme.

Je tape deux fois avec la crosse de mon flingue, en disant :

-Service du fisc ouvrez cette porte !

J’entends du bruit, et me met sur le côté de la porte au cas où le camé aurait un flingue. J’entends ces pas, et il dit derrière la porte :

-Papa ! C’est toi ?!

Putain, le pauvre gars est complètement péter en deux, et je l’entends reniflé derrière la porte. Je lui répond :

-Oui c’est moi Larry, ouvre donc…

Le gars ouvre sans broncher, et je peux voir sa silhouette toute courbée tel un malade mental, se tenant entièrement sur la vulgaire poignée de la porte. Il me dévisage et il comprend que je ne suis pas son père. Il me questionne, mais je lui fous un bon coup de pied dans le ventre, le faisant tomber au sol. Je prend soin de refermer la porte et au moment où il va se relever je lui tire deux balles en pleine tête, le sang giclant sur le mur de l’entrée. Sa en est finit avec lui…

J’enjambe rapidement le corps et fouille le petit appartement. Je récupère un peu de came sur sa table basse prête à se faire sniffée puis je soulève le matelas de son lit, éclate la télé, soulève le lit, ouvre les oreillers, éclate les miroirs de la salle de bain puis je vais donc dans la cuisine et par énervement j’explose le four à micro-onde. Je vois alors un paquet, il entrouvre et voit les papiers, ce sont bien les infos. De plus il y a un peu de fric, parfait !

Je dois me bouger, et je prend un couteau de cuisine bien aiguisé puis je coupe tous les doigts de Larry pour faire croire à un crime russe et je m’en vais de l’appartement. Je descends les escaliers, et me retrouve dans la rue, personne tout est calme. Mes lunettes de soleil sur le nez, personne ne peut me reconnaître et j’avance calmement en empruntant quelques ruelles jusqu'à trouver un taxi pouvant me prendre. Je lui dis de me lâcher à la bordure de l’Africa Sector et c’est ce qu’il fait en moins de 10 minutes. Je lui file le fric et marche encore 10 minutes dans le ghetto black pour enfin rentrer dans mon appartement, empruntant que des petites ruelles pour que personne ne me suives. Aucune trace de sang sur mes vêtements et j’avais pris soin de bien tout nettoyé là-bas. Je m’assois sur mon canapé, mettant le flingue sur la table basse et consulte les infos trouvées chez Larry, fumant une clope en même temps.

HJ: Au MJ de descider ce que je trouve comme infos et comme fric Razz

[Je ne te donne pas beaucoup de fric vu que c'est en un seul message, et pas de réputation, vu que personne n'est censé savoir qui est le meurtrier]

Larry était peut être un indic, mais il bossait tout de même pour l’un des gangs noirs les plus influents du quartier où il vivait. En s’installant à Karandras, il devait étendre l’influence du gang dans la ville, et ça, Jeff ne le savait pas. Ce dernier avait été mal informé, il n’était intéressé que par sa sécurité. Cependant, personne ne pourra connaître le réel commanditaire de ce meurtre. Ainsi, Cornell avait dégoté pas mal d’informations, et un joli paquet de 500$, le tout presque sans bouger le petit doigt.

4 informations ont été rapidement griffonnées sur le petit papier :

Citation :: PK Strickland, ce gars est à surveiller, il commence à faire pas mal d’échos dans le secteur africain, il est un spécialiste des combats à mains nues, recherché par les russkofs. Faudrait peut être le filmer discrètement un de ces jours, on dit qu’il a refroidi pas mal de mecs sur le ring.
Lincoln Freeman, nouveau dans cette ville, on dit qu’il a sauvé PK en liquidant quelques russkofs sur les lieux.
Diego Garcia, vendeur de crack à plus ou moins grosse échelle. Il vend par dizaines de kilos à des petits trafiquants de Houston.
Li Jian, gérant du le Dragon Rouge, [restaurant vietnamien] trafiquant d’opium, il a de moins en moins de succès, cette drogue est complètement dépassée de nos jours à Karandras.

Aucune info sur New York en revanche, et pas d'indics. Apparemment tout était trié, et Cornell n'avait pas pris le soin de vérifier sur place.

Je suis toujours assis sur mon canapé, bouteille de bière sur la table aux côtés de mon .45 et des feuilles de l'indic. Je prends les billets verts qui équivalent en fait à 500 $ et je les poses d'un côté de la table. Je lis ensuite les informations de Larry. Tout d'abord cela me montre que le combat illégal est bien implanté dans le secteur puisque qu'un certain Strickland aurait une certaine réputation dans le milieu. Je passe ensuite à un autre domaine, la came. Un Latino du nom de Diego Garcia fait quelques deals aux alentours de Houston puis un Viet' gêre quand à lui un restaurant contenant de l'opium même si cette drogue ne vaut vraiment plus rien de nos jours, les jeunes préférant la marijuana ou le crack beaucoup moins cher.

Je bois une gorgée de ma bière et garde ma clope à la bouche concluant qu'aucun indic y est indiqué et aucunes informations de New York. Je saisis mon portable et envoie un sms à Jeff:

-La dinde est farcie...

Message explicite pour celui ci qui comprendra rapidement. Peut-être que j'irai faire une rencontre à ce certain Strickland qui a des embrouilles avec les russes mais il sera dans ma liste verte, c'est un afro-américain. Pour ce qui est du Latino je ne sais pas encore et le Viet' je ne vois pas ce que je peux en tirer pour le moment vu que sa came ne vaut plus rien. Les indics ce n'est pas un problème je pourrai rapidement m'en faire dans la rue, des chauffeurs de taxis ou simplement des gars qui ont des contacts dans le milieu. Peut-être que je vais organiser un racket de dealer je ne sais pas encore. Je fous ma clope dans le cendrier sans l'écraser et je bois une gorgée de ma bière tout en réfléchissant.

Je vais surement faire un tour dans la rue pour essayer de me dégoter un indic ensuite je commencerai à faire des coups pour me faire de la thune et un petit peu de réputation. Je me pose donc sur mon canapé tout en buvant ma bière réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir faire...

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