Gangster à la vie à la mort

Karandras-City.... Une ville que j’avais abandonnée il y a maintenant deux ans.
J’avais fui à St-Petersbourg, là-bas, on raconte que c’est le bordel ici, Serguei est revenu, Serge n’est plus le boss, de nouvelles têtes sont apparues, et moi, je demeure parmi les légendes.

Echouant dans ma dernière tentative d’assassinat contre Serge, je fuyais la mafia, avant d’en refaire parti en Russie même, une mafia pure, sans entourloupes ni balances. Il n’y a même plus d’ennemis tellement ils sont puissants, être mafieux là-bas, est synonyme de roi.

Rien à voir avec la meute de loups de Karandras...
Il y a deux semaines, j’ai appris par une ancienne conquête que j’étais papa, il n’y a pas meilleure reconversion pour un ancien criminel. Il s’appelle David... D’après Maria, sa mère, il tient beaucoup de moi....

Je ne l’ai vu que deux fois, il a maintenant 5 ans.
Mon fils était l’aller sans retour pour une vie tranquille, jusqu'à ce qu’un type blanc comme la neige, genre armoire a glaces, débarque :

Les grands patrons veulent vous voir. On a entendu parler de vos exploits en Russie, vous nous serez justement très utile au sein du clan...

Je vais voir...

Nous vous attendrons dans une semaine.

Apparemment le clan Helvitch n’a plus aucune rancœur envers moi, on remet les compteurs à zéro, si ils avaient une quelconque envie de me tuer, je serais déjà mort...

Le lendemain mon portable vibre, on appelle, je décroche, je n’avais pas encore rencontré un quelconque patron, juste un homme qui m’a parlé le ton froid, l’accent russe :

Ecoute, j’ai une affaire à régler, un certain Emilio Largo, un grand tueur à gages plus connu sous le nom de Franck Christie, vous en avez entendu parler ?

Oui récemment à la télé.

Bien je veux que vous lui régliez son compte. Il séjourne actuellement dans l’hôtel « Red Rose » sur la Century Street...

Très bien.

Il raccroche, je pars sans attendre, un pistolet silencieux fourni cinq jours plus tôt par un camarade russe.

Habillé en costume classe, j’arrive dans l’hôtel, mon silencieux brûlant dans ma veste.

Je désire une chambre, la 307 s’il vous plait, c’est là que j’ai perdu ma virginité, ça une valeur symbolique vous comprenez ?

L’hôtelière me regarde d’un œil gênée :

Je pense que l’on pourra faire ça pour vous...

Elle me tend une clé de chambre, je la prends et elle me retient :

Vous avez oublié ça....

Elle range un petit papier dans ma veste avant de me lancer un clin d’œil. Plus tard, je découvre le numéro de la jeune femme qui s’appelle Sophie...
Je monte rapidement, l’assassin vit dans la 306. Au premier étage.
Je prends une sorte de table roulante contenant de la nourriture déjà consommée, mettant une serviette sur mon bras.

Désolé, mais j’ai rien demandé !

Ce n’est pas ce qui écrit sur le papier monsieur.

Un homme au visage retapé ouvre la porte, pendant un court instant j’ai cru m’être trompé, il ouvre la porte a moitié, maintenue par un verrou à chaînette.

Je défonce ma porte avec le pied, il tombe, percuté par la porte, il ramasse un couteau, et la balance en ma direction, j’ai cru l’avoir évité avant qu’elle ne s’enfonce dans mon bras gauche, je sors mon arme, il m’immobilise, et me fait lâcher mon arme, je retire le couteau, et essaye de le planter, il l’évite habilement et essaye de retourner mon arme contre moi, celle-ci maintenant a deux centimètres de mon œil, je tape entre ces deux jambes, il se cabre, je lui donne un coup de pied dans la gueule, il s’étend sur le sol, je rampe vers mon arme, essoufflé, j’essaye de viser avec mon bras tremblant, la balle tape a coté, causant un trou dans le sofa.

C’est inutile, je ne l’aurais pas avec les armes à feux, je me lève à l’aide du rideau, et court vers lui, prêt à lui redonner un bon coup de pied, il me bloque le pied et me fait tomber à la renverse, ma tête tape le coin de la table, je saigne, il me saute dessus, et sort sa lame prêt à m’égorger, mes mains tâtonnent près de la cuisinière, je sens une poêle encore brûlante, je la prends par le manche, manquant de me brûler, et la fracasse sur sa tête à deux reprises, je le désarme et enfonce sa lame dans son ventre.

Il me fixe, les yeux grands ouverts, mourant à petit feu. Je rampe en la direction de mon arme, la range dans ma veste, et me relève fatigué.

J’admire la nuit sombre, j’ai besoin de repos, je sens une présence derrière moi.
Franck me plaque et nous passons tous deux à travers la fenêtre, sautant du premier étage prêt à s’entretuer l’un comme l’autre.

Nous nous écrasons sur une vieille BMW, son alarme sonne, je me relève sans dommage, par contre Franck... Ayant amorti ma chute, c’est lui qui a tout pris, le crâne défoncé, les débris de verre enfoncés dans sa gorge, je suis on ne peut plus sur qu’il est mort. Je cours maintenant, jetant mes gants de cuir noir dans les égouts, je prends le premier bus pour le quartier européen.

Arrivé, le Dr.Bellic, un arménien, me soigne gratuitement, me cousant la plaie.
Je ressors dans la « Little Odessa » et observe les gens, occupés à faire tourner leurs business, à se promener, ou même à jouer au base-ball en pleine rue...
Je sors une cigarette de mon paquet et tire quelques lattes, prêt à, de nouveau embrasser mon ancienne vie, embrasser la mafia.

Serguei avait mis du temps... beaucoup de temps, avant de retrouver la trace de ce connard ! Frank Christie, ce tueur avait fait du bruit dernièrement, et ce bruit était arrivé aux oreilles de Barthelemy comme il était arrivé aux oreilles des autres habitants de cette ville rongée par le vice. Après quelques recherches, Serguei avait finalement réussi à tracer Christie, il venait de se faire opérer à l'étranger, et revenait pour effectur sa dernière mission.

Ce connard de Christie avait tué Delanay, et il fallait qu'il paie. Serguei suivait la trace du tueur depuis une semaine, il avait défoncé, le matin même, la porte de la caravane que Christie squattait, aucune trace du type. Il avait finalement retrouvé sa proie : Hotêl Red rose, un vieux motel pourri de l'European. Christie aurait la mort qu'il mérite : dans une chambre aussi lugubre que lui. Il crèverait en silence.

Serguei avait son Colt-45 silencieux sur lui -le crime allait être rapidement executé- il s'avança vers la Century Street, dans la soirée, quand il aperçut une ombre. Le genre d'ombre qu'un tueur reconaissait... une ombre dangereuse. Au début, Barthelemy avait cru avoir affaire à Christie, mais apparemment, c'était autre chose. Il fut surpris de reconnaître Stavro Stazi.

Le tueur Russe se dissimula pour ne pas être aperçu par son compagnon, qui entrait au Red Rose. Si Stazi était déjà sur l'affaire, autant attendre ce que ça donne.

*Décidément... Les retournements de situation sont fréquents à Karandras.*

Au fond, Serguei voulait juste la mort de Christie, peu importe qui la lui donnait. Tout ce qu'il savait, c'est que trois dangereux tueurs étaient présents dans la Century Street, et que cela allait mal tourner pour au moins l'un d'entre eux... Si Stavro ratait son coup, Serguei, lui, réussirait.

Après quelques minutes d'attente, Serguei vit des ombres bouger à la fenêtre de la chambre de Frank. Puis, deus silhouettes en sortirent, dans un éclat de verre intense.

*Stavro, amateur... Pourquoi lutter quand une balle suffit.*

Instinctivement, Serguei posa la main sur la crosse de son Colt. Les deux silhouettes s'étaient écrasées contre une voiture. Si Frank était encore en vie, il ne le serait plus longtemps. Serguei allait avancer quand il fut surpris de voir l'une des silhouettes bouger - c'était Stavro. Le tueur quitta la scène sans se rendre compte de la présence lointaine de son ancien adversaire.

Plusieurs personnes sortirent de l'immeuble pour contempler le cadavre. Serguei se lia rapidement à eux histoire d'être sûr que Christie soit mort et bien mort. il disparut ensuite très, retournant chez lui à bord de sa voiture.

"Une bonne chose de faite...Il faudra penser à remercier Stazi."