La patte russe

Trois heures du matin dans la cour du « Irkoutsk », Serge attendait patiemment dans l’ombre, revêtu de son éternel imperméable de cuir noir, une paire de gants, sa paire de lunettes de soleil malgré le fait que sa vue régresse dans ce paysage, il ne prenait aucun risque. A ses pieds, une large valise fermée et posée sur le sol. Il regarde difficilement sa montre, seul une faible lumière éclaire l’endroit pour ne déranger personne ni les gens qui dorment dans l’hôtel restaurant où le personnel était encore endormi. Enfin, on entendit au loin des coupures de moteurs. Bientôt, trois silhouettes pénétrèrent dans la cour du restaurant se dirigeant vers Serge figée comme une statue. Le seul reconnaissable est Youri, marchant devant les deux autres. Il s’approche lentement avant de bien reconnaître son patron, il lui serre la main et d’une voix faible lui dit.

« J’ai trouvé que ça en état de guerroyer, si tu veux les examiner. »

Serge acquiesce de la tête et descend de la petite marche. Il se dirigea vers les deux hommes qui attendaient sagement dans la cour. Ils se redressèrent comme des petits soldats silencieusement. Comme des chiens galeux, Serge appuya avec sa main sur la gorge de l’un d’entre eux, lui fit détourner la tête, il observa le symbole sur sa nuque avant de détacher son étreinte.

« Tu travaillais à Novossibirsk ?, tu étais quoi ? »

Il lui prit ses mains et malgré la faible lueur, remarqua le toucher rugueux.

« Ok c’est bon. »

Le second y passa également, mais lui prit les devants, relevant ses manches où ses tatouages encerclaient des cicatrices visibles même la nuit.

« ça va, ça va … »

Il détourna son regard avant de revenir sur ses pas, il s’empara de la valise qu’il lança en leur direction. Il sortit également son arme de son veston, et de l’autre main sortit deux silencieux et en balança un à Youri. D’un coup de pied il ouvrit la valise qui contenait deux MP5, les deux types s’en emparèrent immédiatement. Un tapis de munitions se trouvaient non loin. Serge observant la scène avec dégoût les remit à l’ordre.

« On se calme les babouins, vous allez sûrement pas vous en servir. Vous prenez cinq chargeurs chacun, Youri, tu fous ça sur ton colt. »

Youri s’exécuta alors que les deux hommes devinrent muets comme des taupes. Serge à son tour vissa le silencieux. Il rangea son arme comme il put dans son imper. Avant de donner le signal du rassemblement. Le début du briefing.

« Bon, vous m’écoutez bien les filles, notre cible, un certain employé de Tony, italien de surcroît, pas de liens avec les mafieux, bonne famille, femme, gosses, entraîneur de boxe, une maison dans Little Italy. Voici, un passe-partout, on ouvre gentiment et SILENCIEUSEMENT sa porte, on referme le tout, on réveille la tribu, et après on s’amuse là encore en silence. Notre message est clair, le prochain c’est toi … »

Une main se leva.

« Quoi ? »

« C’est qui le prochain .. ? »

« T’occupes, fait juste ce que je te dis. J’ai aussi du chloroforme et du cyanure si vous voulez jouer un peu plus, un couteau également. Ensuite on se tire aussi vite qu’on est venu. L’adresse, vous nous suivez dans votre voiture, c’est un coin calme, on sera pas dérangé, des questions ? »


Un silence envahit la cour.

« Je préfère ça, au boulot. »

Ils disparurent de la cour rejoignant les deux véhicules. La voiture de luxe de Serge et une épave russe dans laquelle monta les deux types. Youri et Serge grimpèrent, mirent le contact et le cap vers la baraque. Peu ou pas de circulation, le quartier est calme comme une image, même le quartier italien. Un petit immeuble, un parking à 25 mètres. Ils se gareront là. Ils ne sortirent qu’après s’être assuré du parfait silence de l’endroit et de l’absence de témoins. Ils coururent en direction de la porte. Quatre devant une porte, autant faire vite, Serge fit joujou avec son bistouri toujours le tout dans le silence. Un cran, c’est bon. Ils poussèrent la porte lentement. Les quatre entrèrent, Youri fut le dernier et ferma la porte lentement, marchant sur la pointe des pieds, l’obscurité complète, les volets tirés, juste un ronflement dans le fond de l’appartement.

[me faudrait le descriptif de l’appart et une réponse MJ merci]

Obscure résidence. Les Russes restent en rang serré. Pas moyen de tomber sur l’appartement de leur cible, il n’ont jamais pu aller au fond. Les vieux réflexes de l’infiltration, système injustement boudée lors de leur service militaire à tous revinrent lentement. Quatre russes au rez-de-chaussée et malgré la relative obscurité aperçoivent les douces lueurs de l’ascenseur avec un escalier à côté. Une porte sur la gauche, l’un des russes le signalent du doigt, un geste de tête de Serge, deux russes se dirigent lentement vers la porte, elle porte le numéro 1 et sur le côté, un petit papier, il leur faut allumer leur lampe de poche, concierge. Ils referment leur lampe puis un petit geste vers Serge pour lui dire qu’il n’y a pas de problèmes.

Ils se déplacent lentement préférant prendre l’escalier, ne sentant aucune menace et s’entendant simplement respiré, les quatre hommes avances, on se croirait dans un jeu vidéo avec leurs armes automatiques. Serge et son chauffeur tiennent fermement leurs colt équipés de silencieux, ils avançaient en file indienne. Le premier étage, de visu, on pouvait distinguer deux appartements, un sur la gauche, l’autre sur la droite, il désigna ses deux compagnons pour vérifier celui de gauche alors que Serge vérifiait l’autre en compagnie de Youri. Le nom du coach figurait bien sur la petite étiquette, un sourire se dessina lentement sur son visage, ils rangèrent leurs armes lentement et s’accroupirent alors que les deux autres revinrent, un doigt sur la bouche pour demander le silence puis une série de gestes pour leur demander de couvrir la zone le temps qu’il ouvre cette porte avec le passe-partout. L’un des russes braquait son arme vers l’escalier du rez-de-chaussée alors que le second se chargeait de celui qui menait à l’autre étage. Un petit clic, Serge entrouvrit lentement la porte en serrant les dents, tout n’était que silence dans l’appartement, une légère brise, peut être son balcon était il ouvert ? Cette fois-ci, plus question de se marrer. Dans un chuchotement, Serge implorait le Seigneur de le pardonner, l’un des russes embrassa son pendentif chrétien alors que Youri se contenta de ressortir son arme.

De sa veste, Helvitch sortit le flacon de chloroforme, le passant à un des deux hommes. Sa main tremblait, le regard sévère de leur patron les ramenait à la vie réelle. Les Russes avançaient en rang serré, Serge sortit également le tout nouveau couteau, acheté la veille, il soupira, le passant à l’autre russe. La porte de gauche, on entrouvre et on observe, un mobilier de salon, rien d’important, première à droite, la cuisine, on reconnaît aisément au carrelage et au mobilier d’électroménager. La deuxième à gauche, un ronflement, des bruits de couettes. Ils ont trouvé leur première cible. Pourtant, ils préférèrent tout ouvrir, la deuxième à droite, bingo, encore des ronflements. Le groupe se scinda de nouveau en deux. Serge et Youri pénétrèrent dans la suite parentale alors que les deux autres rentrèrent dans celle des enfants. Le crime était atroce, si le meurtre ne faisait plus aucun effet, les ordres étaient clairs, plus que l’homme, c’est sa famille qui doit mourir, le crime doit être horrible et efficace pour que Strickland comprenne, les Russes avaient le nombre, la force, la discrétion et le matériel de leur côté.

Suivons les en ordre différent. Serge et Youri entrèrent donc dans la suite parentale, remarquant le balcon entrouvert. Helvitch demanda à son chauffeur de s’en occuper. Lentement, en braquant le couple endormi, il défit les rideaux qui recouvrirent bientôt la baie vitrée. Ils s’approchèrent chacun leur côté, approchant leurs armes du front de leurs victimes. A une dizaine de centimètres chacun, on entendit un couinement dans la chambre d’à côté puis plus rien. Un geste de tête, suivi d’un « amen » murmuré par le Russe, le couple fut réveillé pour quelques dixièmes de secondes par le froid du canon avant de s’endormir pour de bon. Les silencieux ont amorti le bruit. Les draps se remplir de sang. Serge rangea son arme avant de déposer délicatement dans la bouche de leur victime, les deux plaques militaires appartenant à deux Russes tués par Strickland et son complice. Ils reviendront sur les corps plus tard.

Au même instant, les deux autres étaient chargés de la charge ingrate de tuer les deux enfants, sans leurs armes automatiques qui plus est. Sur le lit du fond, un jeune adolescent, alors qu’une petite fille dormait profondément, d’abord le gamin. Ils s’approchèrent, trempant un peu de chloroforme dans un mouchoir, ils l’approchèrent de sa bouche, l’odeur le réveilla mais son cri fut à peine coupée lorsque le fier Russe lui boucha toute respiration avec le mouchoir. Bientôt les problèmes de sommeil du gosse ne seront plus qu’un mauvais cauchemar. La gamine maintenant, si les deux mafieux avaient été formé pour tuer, l’idée d’assassiner sauvagement des enfants ne leur viendrait pas à l’esprit. Ils s’approchèrent du parc. Puis avec des gestes coordonner, l’un deux boucha de nouveau la respiration de la gamine qui se réveilla brusquement tandis que le second plantait ses doigts dans sa gorge fine. Elle succomba rapidement, un filet de sang s’échappait de sa bouche et de ses oreilles, les jeunes enfants ne sont pas aussi solides d’un adulte. Ils revinrent vers le gosse. Le russe sortit son couteau en tremblant mais hésita, le second, par des murmures inaudibles le forçait, le couteau s’approcha, puis en un éclair, le russe ferma les yeux, laissa échapper un « pardonnez nous » en russe avant de commettre son méfait. Il retira la lame, le Russe était rempli de sueurs, il regarda la lame ensanglantée en tremblant.

Les quatre hommes se rejoignirent dans le couloir et pour la première fois, Serge laissa échapper des sons compréhensibles mais toujours en murmurant.

« Vous deux, vous retourner dans le couloir, attendez nous compris ? »

Un acquiescement de la tête, ils partirent de nouveau vers le corridor de la résidence, refermant la porte de l’appartement alors que Serge et Youri pénétrèrent dans la cuisine. Plusieurs couteaux de cuisine suffiront. Ils se trouvaient dans le lave vaisselle, bien de l’argenterie propre en plus. Trois couteaux en mains, ils revinrent dans la salle des parents, pour la mise en scène. Youri était cette fois ci chargé de tout le travail tandis que Serge se bouchait le nez avec un mouchoir. Youri planta aléatoirement le corps de la femme du coach, tronçonna le petit doigt au passage. Pour le corps du coach se devait être plus précis, un couteau se planta dans l’œil et y resta, l’autre dans la poitrine alors que le troisième fut gentiment posé sur le lit. Délicatement, il retourna le crâne explosé des deux victimes en prenant soin d’éviter le trop plein de sang, pas moyen de récupérer les douilles bon ça ira. Devant ce spectacle écœurant, Serge sortit, tout en gardant son mouchoir sur la bouche, une lettre et une carte pieuse. Youri les attrapa, posant la lettre sur le coin du lit et la carte pieuse dans une marre de sang.

Ils quittèrent la salle, Serge s’arrêta quelques secondes, mais commit l’erreur de plonger son regard vers la chambre des enfants. Il respirait de plus en plus mal. On entendit juste un claquement, Youri venait de lui mettre une baffe. Ils purent rejoindre le couloir. Refermant la porte derrière eux. La situation se relâcha, descendant les escalier, dans le hall, l’un des russes fouilla dans sa poche avant d’extraire un papier, pourtant le flacon vide de chloroforme sortit avec et vint s’écraser au sol dans un fracas assourdissant.

« Merde ! »

Le russe parlait un peu trop fort sur le coup, se pencha pour ramasser les morceaux, plusieurs cliquetis, la porte de la concierge s’ouvrit.

« C’est quoi ce foutu … »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, le Russe venait de paniquer tirant une rafale en direction de la concierge, elle s’effondra criblée de balles. Les russes étaient maintenant dans la galère.

« Connard ! »

Serge donna un coup violent dans le ventre du russe. Plus de discrétion.

« On se tire ! vite ! »

Ils coururent vers la sortie, ouvrirent la porte donnant sur la rue.

[Petite fusillade maintenant, désolé mais je tenais à ce meurtre ]

Les mafieux allaient à peine traverser que Serge sentit quelque chose de froid sur son visage, il n’avançait plus, seul un russe était passé dans la rue. Son corps gisait sur le pavé, une épaisse flaque de sang, l’arme automatique avait volé à plusieurs mètres et la superbe mission rondement et longuement ficelée et préparée partait en fumée. Vu le nombre de trous sur l’imperméable du russe, c’est pas une patrouille toute simple.

« Fils de pute … »

Par réflexe, Serge referma la lourde porte, ils resteront dans la résidence. Rien pour la bloquer. Youri paraissait impassible et essuyait les quelques taches de sang sur son corps, Serge lançait des regards partout alors que le troisième russe commençait à paniquer, bon le point positif c’est qu’ils ont descendu le connard qui a tout déclenché en tirant dans le gros tas de graisse gisant dans le hall d’entrée. Deux italiens descendent alors en vitesse les escaliers mais en apercevant les silhouettes dérangeantes et impressionnantes des russes préférèrent remonter dans leur appartement. Ils leur fallaient maintenant un moyen de trouver de sortir rejoindre le parking.

Les flics resteront suffisamment de temps à l’extérieur avant de donner l’assaut, bien les russes ne devaient perdrent aucune précieuse secondes.

« Trouvez moi une putain d’issue ! »

Hurla Helvitch. Il devait bien y avoir une cour derrière, une ruelle, un escalier de secours comme dans tout bâtiment qui se respecte. Il faut monter à l’étage. Ils se précipitèrent de nouveau vers l’escalier tandis que le mafieux se saisissait de son téléphone, il avait été sauvé une fois, il pouvait l’être une deuxième fois. Une sonnerie, ils continuaient de courir vers l’étage, deuxième sonnerie. Putain, ces russes sont des enclumes, une voix, encore la même.

« Envoyez des renforts sur … Fratiaciella Avenue… Bouge toi… »

Ils dévièrent sur la gauche, l’appartement qu’ils n’ont pas visité. Plus le temps pour la finesse, Youri donne plusieurs violents coups d’épaule, la porte ne cède pas. Par contre on entendit la porte d’entrée de la résidence s’ouvrir avec fracas. Grand moyen, une balle pour faire sauter la serrure. Ils entrent, rien ni personne. Referment la porte, les flics sont lents, surtout si leurs adversaires ont des armes automatiques …

Une fenêtre donne sur la rue, Serge y jette un coup d’œil, on peut y voir le cadavre étendu du russe, des sirènes au loin, les renforts de ces trous du cul. Youri remarqua enfin l’issue souhaitée, la cour intérieure et l’escalier de secours. Le russe au MP-5 laissa échapper une rafale dans la rue, visant un flic au hasard, ne sachant pas s’il avait eu ou pas. Ils s’engouffrèrent dans l’escalier de secours, faisant autant de bruits qu’un troupeau d’éléphant. La cour, juste un lopin de terre avec les poubelles entourée par un grillage, il faudrait escalader ces poubelles avant de pouvoir passer par dessus puis rejoindre les ruelles avant de revenir aux bagnoles et de se tirer bien fait …

Ils descendirent avec fracas dans la cour, Serge fut le premier à passer, escalada et retomba dans la ruelle, puis Youri. Le palpitant à 100 à l’heure. Beaucoup de bruits, les flics étaient à l’étage.

Tout allait bien mal, mieux que dans la jungle, il ne devait pas être tombé sur la bonne enseigne, ces flics n’étaient pas des bleus et encore moins des érudits qui ont lu le manuel. Plus le temps pour la finesse. Le troisième enjamba le grillage, aidé en cela par Youri qui attrapa son MP-5, les deux russes virent alors une espèce de fusée devant eux, elle emportait leur troisième compagnon, la situation aurait été presque comique mais la voiture faillit également faucher les deux mafieux au passage. Par chance, vu la vitesse, elle repartirait de bien loin et l’on entendit juste le crissement de pneus et enfin un contact qui ne voulait pas repartir, une chance ? peut être. Tout ça à cause d’un flacon brisé, eh bien, on fait la guerre avec peu de choses aujourd’hui.

Plus qu’une chance, la voiture était en vu, la deuxième, ils devront la laisser ici, l’endurance, ils espéraient en avoir, et coururent comme des dératés, rejoignant la rue principale, une dizaine de mètres à franchir à toute allure. Ils ne savaient pas où en était les faucheurs avec leur voiture repeinte à la chair humaine mais apparemment leurs copains qui étaient restés dans la rue tentèrent quelques tirs dans leur direction, les russes seront sauvés par l’obscurité. Youri, furieux de nouveau de tomber dans un piège à con, lâcha une rafale dans leur direction, peu de chance qu’il touche quelque chose, il tirait au hasard. Ils courraient au beau milieu de la route, des crissements de pneus, qui arrivaient à une vitesse folle mais pas accompagner d’une sirène, les russes priant pour que ce soit les fameux renforts, mais une seule voiture, bah après tout, une simple voiture bourrée de mafieux pouvaient faire assez de mal comme ça. Ils rejoignirent le trottoir en vitesse, la voiture passa rapidement et rejoignit là encore plein gaz le lieu du crime où la flicaille était rassemblé, pas le temps de voir s’il s’agissait bien d’eux, ils ont d’autre soucis.

Exténué, Youri ouvre sa portière, Serge pour s’éviter le soin de contourner la voiture, ouvre la portière arrière. Le chauffeur sort ses clés, allume le contact et se taille en vitesse grand V de ce parking, direction le désert où tout endroit où ils pourront passer inaperçu, Youri balance l’arme automatique à l’arrière, il fallait être prêt à tout.
La voiture était elle bien leurs renforts ? Etaient ils en sécurité désormais ?


Tout ça ressemble à du déjà vu, depuis peu, les flics étaient sur leurs gardes, ils étaient toujours là et surtout au bon endroit, coïncidence ou mouchard, la question trotta dans l’esprit malsain d’Helvitch qui ouvrit la vitre, prêt à vider ses chargeurs sur toutes voitures de flics qui passaient à l’horizon. Le talent pour la conduite de Youri ne surpassait que celui de rester impassible dans la mort et le combat.

[J'adore tes rps ^^]

Les deux fous abandonnent la poursuite suite a une panne technique de leur camion alors que vous sortez de Karandras. Cette course poursuite a été filmé par un helico de la télévision locale et le meurtre signé ne laisse personne de marbre.
Vous faites grand bruit, mais la voiture y reste.

+65 en Reputation
- la Mercedes

On entendait juste le crissement violent des pneus du camion sur la route, un bruit à en arracher les oreilles de tout le quartier. Les pales d’un hélicoptère virevoltaient au-dessus de la scène spectaculaire. La voiture était salement amochée, le côté gauche amputé, peu de doute que le réservoir va y passer d’un moment à l’autre. Youri, les mains rivés sur le jeu de clés, tournent et retournent, rien à faire, la voiture ne repart pas. Le crissement des pneus cesse, un grondement de la voiture du russe, elle n’ira pas très loin mais juste le temps de disparaître.

Profitant de la surprise et du désordre qu’avait provoqué l’arrivée de ce camion, ils purent rejoindre la route en explosant leurs suspensions au passage, fonçant vers les coteaux rocheux qui bordaient la ville de Karandras. Un regard dans le rétroviseur, plus personne, plus une lumière, juste le bruit de la voiture, un bruit un peu étrange. Le réservoir se vidait rapidement et c’est près d’une cabane pourri à une trentaine de minutes en voiture de la ville qu’ils s’arrêtèrent.

Sur leurs gardes, malgré le calme qui semblait être revenu. Youri observa les dégâts, les deux mains sur la tête, une énorme fuite par laquelle s’échapper du carburant, des pare-chocs inutilisables. La voiture n’était plus en état de fonctionner. Serge regarda consterné sa merveille, bah, ça fera du travail pour quelques voleurs européens pensa t-il. Comment rejoindre les sphères de la ville par contre restait beaucoup plus énigmatique. Ils resteront là cette nuit, la cabane est plutôt excentrée et apparemment il n’y avait pas de traces qui pourraient les mener jusque là, peut être même était il au-delà du comté, auquel cas, ils ne craignaient rien.

Une nuit agitée et peu calme, les deux mafieux ne dormirent quasiment pas, leurs mains posées sur leurs armes. Déjà de nombreux mafieux devaient le croire mort, son portable ayant explosé sous le choc, et Serge imaginait déjà les titres des journaux, mauvaise publicité. Mais ils sauraient également qu’ils auraient publié la lettre maculée du sang de la famille …

Citation :

« Strickland, tu es responsable de leur mort, elle fut plus douce que la tienne ne le sera. Nous éparpillerons tes organes sur la voie publique, ton corps meurtri et déchiré, ta langue coupée, pour laver notre affront et venger nos morts. Crève le nègre. »

Un message charmant qui ne laissait planer aucun doute, désormais, le combattant était prévenu, il mourrait bientôt.

Le lendemain, ils passèrent leur temps à ranger ce qu’il restait dans la voiture, quelques documents seulement ainsi que quelques outils, le tout fut mit dans une petite valise, le genre d’objets que le mafieux gardait en permanence. Youri voulut ensuite enlever la plaque avant que Serge ne l’interrompe.

« Regarde la tronche de la plaque … laisse ça. »

Il balança le MP-5 sur la banquette arrière. Aucun risque pour la plaque, c’est une voiture volée, son propriétaire sera sûrement ravi de savoir qu’il est un criminel si les policiers sont aussi stupides que ça. Ils rejoignirent la route désertique et marchèrent quelques minutes avant d’être recueillit par un routier, comme un pied de nez au destin, eux qui faillirent mourir d’un de ces poids lourds. Ils purent rejoindrent leur quartier sans encombrement. Faire le nécessaire pour prévenir tout le monde, l’affaire a été coûteuse aussi bien économiquement qu’humainement mais elle était nécessaire, Strickland devrait avoir comprit, un exemplaire du journal diffusant la fameuse ayant été soigneusement déposé devant sa porte. Ce type devrait chier dans son froc de savoir que son tout nouveau coach venait d’être massacrer, la mafia russe était prête à tout, même à tuer des innocents pour venger les siens. Désormais il manquait une chose au mafieux … le choix des tueurs …


[J’ai aussi perdu 2 MP-5 et des babioles, de toute façon je déduis. Faut aussi avertir Strickland dans son suivis du danger de mort immédiate.]

[Le pauvre^^ Peut-être qu'ilsurvivra peut-être que non ^^ ]