Vendetta d'un autre genre

Voici donc un moment redouté, redoutable, et brutal à la fois. Minuit, la Lune à son dernier quartier, le crime parfait pour semer la zizanie chez les Italiens. Une trêve avait été observée depuis quelques temps déjà entre la mafia italienne et leurs homologues russes mais là, ils allaient trop loin, aux italiens de faire le ménage dans leurs rangs. Demain, il irait sa femme après avoir monter une histoire d’accident et de méchantes crapules, Youri avait des ennemis, son caractère agressif et direct lui aliéna bon nombre d’amitiés et avec le nombre de personnes qu’il a envoyé à l’hôpital pour un nez cassé, il n’était pas rare qu’il reçoive des menaces de mort, il faut croire qu’il ne reviendra pas. Serge l’imagina dans ces derniers instants, fier, brave et muet, crachant sur son bourreau et léchant ses plaies pour montrer son dédain.

Il soupira tout en sortant du restaurant, la réunion s’était passée dans une ambiance morose et triste. La recherche de son corps se fera dès le lendemain, à supposé qu’il soit bel et bien mort, de plus les anciens ont déjà choisi son remplacement, pas des moindres, Stazi le bien nommé, celui qu’on appelait le « major suicide » , plus suicide que major en réalité, il irait conclure un marché à l’occasion, Serge ayant pour habitude de briser ses gardes du corps afin d’éviter toute tentative d’assassinat. En attendant, la vendetta était déclarée contre ce « Taïwanais », surnom ridicule. Trois hommes devant le restaurant, un fourgon d’une entreprise de pizza était garé là. Ils discutaient avant de saluer poliment le patron de la nuit. Serge avait perdu sa bonne humeur demandant d’un geste à voir leurs armes. Ils s’exécutèrent sans les sortir de la poche de leur manteau, la rue étant encore fréquentée par quelques ivres déplorant la fermeture des bars. Serge sortit une enveloppe de sa poche, un geste de tête, les autres répondirent, la mission pouvait commencer. Serge grimpa devant le fourgon, le chauffeur en fit de même alors que les deux autres montèrent derrière. Une odeur exécrable se dégageait de l’arrière. Un truc sanguinolent se trouvait là, puant la mort. Les mafieux se couvrirent le visage comme ils purent.

Leur destination, la place de Little Italy et les alentours. Ils roulèrent lentement pour ne pas attirer l’attention, de toute façon, leur mission n’était pas dangereuse, juste tape à l’œil. Un simple panneau indiquait le nom d’une rue en italien. Ils étaient désormais en territoire ennemi. Le fourgon se braqua, Serge plongea son regard à l’arrière du véhicule. Les types semblèrent comprendre et enfilèrent des cagoules et leurs gants. Serge remit la lettre à l’un des types. Avant de donner silencieusement le départ pour la place, situé une ou deux rues plus loin. L’histoire devait faire du bruit, elle en fera, et ses italiens ne seront pas à la hauteur de la réputation de cruauté des russes.

La place était magnifique, bordée de restaurants italiens, tout fermés, les étals du marché allaient pousser par ici dans quelques heures. La lumière des lampadaires feraient presque croire que l’on se trouvait à Rome, cet endroit rappelait bien des quartiers chics de Milan que Serge avait visité assidûment pendant de longues semaines. Le fourgon dérapa, laissant tourner le moteur, les portes arrières s’ouvrirent.

« Bonne nuit. »

En même temps ironique et signe de début de la mission, ce mot signifiait tout ce soir. Les types, se couvrant la bouche et fermant leurs yeux relevèrent le drap, les morceaux de l’Italien récupéré dans les ruelles se trouvaient, largement mutilé et découpé au préalable. L’un des Russes était de la tâche ingrate, il scotcha non sans manquer de gerber la lettre sur le crâne de l’Italien puis balancèrent les restes dans la place, ils déguerpirent rapidement, faisant crisser leurs pneus. Le crâne vint s’écraser au milieu de la place, une lettre sur le front, les yeux crevés, le cerveau aparrant, la langue coupée et les dents arrachés. Dans la rue adjacente, ils balancèrent sans s’arrêter, l’un de ses bras puis l’autre en plein milieu de la route. Ils lancèrent une jambe contre la vitrine d’un magasin, laissant une traînée de sang sur la vitre. Ils firent un demi-tour express et balancèrent l’autre jambe sur un clodo qui dormait par ici. Une fois de retour sur la place, ils freinèrent et balancèrent le torse qui portait encore les impacts des deux balles de Youri le valeureux plus de violents coups de couteaux de boucher. Ils déchargèrent leur cargaison.

Ils repartirent de plus belle. Ils refermèrent les portières, leur direction ? Le secteur industriel où ils crameront ce fourgon, des voitures les attendent dans un vieux hangar. L’affaire était pliée et elle ferait du bruit.

Quant à la lettre sur le crâne de l’Italien, elle était tapée à la machine à écrire en lettres cyrilliques. Voici son contenu traduit.

Code:: « A mon frère, mort dans l’honneur contre des chiens qui n’ont que déshonneur dans leur cœur. Voici votre frère. »

Après cette dédicace, les revendications russes étaient clairement dites.

Code:: « Italiens, si les corps du « Taiwanais » et de son gang ne sont pas dans le fleuve d’ici trois jours, la mort touchera votre quartier, nous devons laver notre honneur. »

La mafia italienne était désormais confrontée à un dilemme, il liquidait le gang responsable de la mort du russe ou ils devront subir la vengeance russe en sachant que les mafieux russes sont parfaitement en droit de le faire. Le code d’honneur est très clair « si des hommes agissent contre tout honneur contre quelqu’un, ceux dont l’honneur a été bafoué doivent se venger, pour leur honneur. »
La messe est dite, ce geste encouragea Serge à répandre sa haine sur les derniers dossiers qui l’encombrent, il pensa à une dernière chose, les flics de la Lincoln, ils devront mourir aussi.

T'as fais beaucoup parler de toi, personne ne sait qui c'est, et les seuls italiens témoins de la scène ont vu un fourgon traversé la petite ville à toute vitesse...

Après avoir lu ton message, l'un des lieutenants, sur le conseil du Parrain de la mafia locale, traqua avec plusieurs hommes les gangsters reénagts, et leurs chef, appellé le Taiwanais, pour son gout de la culture nippone, que ce soit la cuisine, les arts martiaux, ou les femmes...
Ceux-ci fuirent leurs quartier ou ils passèrent la moitié de leurs existence...
Une semaine plus tard, ils ont tous été liquidé a part le Taiwanais qui a dit-on fuit aux Caraibes...
Attends toi a une tentative d'assassinat d'ici les prochains jours...

+14 de reput'

» Divine nuit pour une vendetta
» Une planque, rien d'autre.
» Autre Mission [PV Pablo]
» Une journée, presque comme une autre...