Jugement de Lincoln Freeman

MJ ON

La séance venait de commencer, la salle était bondée. La plupart des "spectateurs" étaient des afro-américains interessés par l'affaire en cours, Lincoln connaissait certains d'entre eux.
L'affaire ? Le Boss du label Take-it avait froidement été assassiné avec plusieurs de ses amis, dans sa propre maison.
Les accusés ? D'un côté Lincoln Freeman et son ami César, de l'autre cinq membres du staff de Take it : Alf Laurence, Gérard Him, Henry Stuff, Marshall Fred et Freddy Jay. Leurs versions se contredisaient.
Les cinq hommes étaient, avec leur avocat, à quelques mètres de Lincoln, César et le leur

L'avocat de Lincoln était le Maître Kane, un type efficace, mais assez couteux. C'est Lincoln qui eut le premier le droit à la parole.

"Monsieur Freeman, vous êtes accusé de meurtre volontaire avec arme à feu, de port illégal d'arme à feu et de délit de fuite. Votre ami est quant à lui accusé de complicité de crime. Vous avez porté plainte contre les cinq hommes ici présents, les accusant du meurtre du dénommé Julian. Vous travaillez tous à l'ancien label de la victime, ce qui vous donne tous un motif. Seul les accusés Gérard Him et Freddy Jay ont un alibi, ce qui les innocente.
Que plaidez vous et qu'avez vous à dire pour votre défense Monsieur Lincoln ?"

Même si le plan n'avait pas été compliqué, Lincoln hésita quelques secondes avant de se lever, comme intimidé par la foule, même si elle semblait quand même prendre son côté dans cette histoire. Néanmoins, il s'aperçut qu'il était intimidant de venir mentir en cours pour se défendre les fesses. Bishop déballa tout de même la même version que son avocat, Maître Kane, lui avait dit de dire;

-Monsieur le juge, cette soirée, celle dont on parle, je devais aller voir mon boss, Julian, pour discuter des moyens de production du disque de mon protégé, le jeune Cesar Reyes ici présent.

Trois hommes armés sont débarqués en auto dans le stationnement de chez Julian en canardant par les fenêtres. Je me suis caché derrière un sofa en me cachant. Julian a jugé bon d'aller se cacher à l'étage tandis que je n'ai pas eu le temps d'y aller.

Franchement, j'ai du me défendre en tuant les trois hommes qui sont les comparses de ces gens là bas (en pointant les cinq hommes de Julian). Si ce n'était pas eux, c'était clairement moi. D'ailleurs, L'un d'entre eux a tué Julian lorsqu'il descendait et j'ai dû me sauver en courant. La seule chose que j'ai su par la suite c'est que ce sont des policiers qui me couraient après et, franchement, ayant une arme à la main, je pensais que je passerais pour le tueur, alors, j'ai tenté d'éviter de me faire arrêter.

J'ai d'ailleurs reçu un appel téléphonique de la part de ces deux personnes là bas. Ils m'ont clairement menacés et ils m'ont fait comprendre que si je parlais j'allais être poursuivi et tué.

Le juge acquiesca d'un signe de tête poli à la version du gangsta. Elle semblait crédible, tout de même. Le vieil homme, posa son regard sérieux sur l'accusé. Le Maître Kane lâcha un regard à Bishop. Celui-ci était content de voir qu'il n'y avait pas d'erreurs dans le version de son protégé. Bien qu'il semblait trouver crédible l'histoire, il posa une autre question:

-Quand est-ce qu'est intervenu l'accusé Reyes dans l'histoire?

-César devait venir nous rejoindre à la maison de Julian dans le but de discuter avec nous de la collaboration de certains rappeurs dans son disque et donc, je l'ai appelé pour qu'il vienne me chercher rapidement, croyant que je me faisais pourchasser aussi par des hommes qui m'en voulaient.

Bishop était tout de même un bon acteur et il était clairement inclu dans ses propositions mirobolantes. En souhaitant qu'au moins le juge l'accuse de déli de fuite et de possession d'arme illégale et qu'on l'épargne du meurtre de Julian...

Bishop se rassied, regardant les gens dans la foule faire un complet deux tons avec les décorations du tribunal. Il aperçu Sofia qui était assise au premier rang, très calme. Elle attendait de voir si ses deux comparses allaient y rester ou revenir travailler avec elle...

(HJ : PK avait raison de te faire souligner ton manque de ligne. C'est bien 10 lignes d'actions, le dialogue ne compte pas. Si les règles ne sont pas claires désolé, mais c'est bien cela. Je continue de MJ histoire de ne pas te bloquer dans ton RP, mais j'aimerai que tu agrémente ton premier RP de quelques descriptions (histoire d'atteindre les 10 lignes de description/action.)

MJ ON

La plupart des jurés avait l'air convaincu des propos de Lincoln, certains acquiescaient même à ses dires. Dans la salle, le public ne savait que penser. Le juge, lui, hochait la tête de temps en temps. La version de Lincoln étalée, l'avocat des membres de Take it prit la parole.

"Monsieur le juge, j'aimerai montrer à la cour un élément assez interessant et négligé par les jurés... cette preuve !"

L'avocat tendit triomphalement une mini-cassette, qu'il inséra dans une télévision écran large amenée par un assistant sur une table à roulette. Le film commença. Il montra Lincoln, entrant silencieusement dans la maison de Julian, l'arme à la main, puis grimpant les escaliers avant de les retomber, blessé. La casette s'arrête quand le même Lincoln, blessé, dégomme la caméra avec son arme.

"Cette cassette à été tourné chez la victime, qui disposait d'une caméra de sécurité. Comme vous pouvez le constater, notre accusé ne semble pas assister à une soirée, mais on dirait bien qu'il tente ce que j'appellerai... un coup d'état ! Sans doute pour prendre la direction de l'entreprise Take it."

Aïe ! Freeman avait oublié de ramasser la casette, heureusement pour lui, elle ne filmait pas le meurtre, tout n'était pas perdu. L'avocat de Freeman lui chuchota discrètement :

"Vous ne m'aviez pas parlé de cette cassette... Ecoutez, maintenant que vous avez commencé à parler, essayez de vous défendre, les jurés ne comprendraient pas pourquoi vous n'arriveriez pas à expliquer la situation. Ne parlez pas trop, j'interviendrai ensuite. Rien n'est perdu, on peut encore les avoir."

Quoiqu'il en soit, Bishop avait su convaincre quelque peu le juré. Quelle erreur néanmoins!!! Comment avait-il pu oublier cette cassette, en réalité, il n'avait pas oublié, il y avait pensé, mais comment pensez-vous qu'un black correspondant grandement à un portrait robot vole une cassette aussi importante. Bishop s'exposant à nouveau aux regards de la foule composée grandement d'afro-américains venus voir qui allait être accusé. Néanmoins, la preuve était très incriminante, mais les yeux grands ouverts et en pleine motivation, Bishop n'hésita pas un instant:

-Que faites-vous lorsqu'on vous assaille de l'extérieur? Je suis rentré discrètement pour ne pas que mes assaillants ne m'attaquent. Lorsque j'ai tenté de monter à l'étage, c'est Julian lui même qui m'a tiré dessus pensant que j'étais un ennemi... En aucune façon je ne menaçait Julian, je tentais de me cacher des assaillants à l'extérieur.

Lincoln Freeman reprit sa place. Bien qu'il n'avait l'air que d'un futur détenu, nul ne le savait clairement. La foule, toute particulièrement intéressée aux propos du jurés ainsi que de l'avocat Julius Kane qui, s'en allait maintenant parler, s'exprimait assez largement, ce que le juge réprimandait d'un coup de maillet et d'un large SILENCE.

Maître Kane s'approcha de Bishop, les yeux grands ouverts, en pleine fonction, le maître savait qu'il aurait un point.

-Monsieur le juge, voici mon plaidoyer; Sachez que mon client, Lincoln Freeman, est un homme qui n'a jamais commis de crimes avant de venir se présenter en cours ici. Tout d'abord, il allait rencontrer son comparse Julian chez lui quand ils ont été assaillis par des employés qui en avaient aux deux cadres de l'entreprise.

Lincoln a du se défendre pour sa vie. En cherchant à se défendre pour sa vie, il n'a pas pu empêcher les hommes de tuer Julian qui descendait devant Bishop qui était à couvert. Lincoln a dû se sauver; il a été poursuivi par des policiers ainsi que clairement par des truands.

Si l'histoire n'était pas vrai, elle se tenait et restait toujours dans la meme version, ce qui fait que les jugés restaient crédibles dans leur histoire. Qui plus est le fait que Bishop n'ait jamais commis de crimes fait qu'il est protégé par sa réputation. Lincoln se rassied, calmement, visiblement sur mais techniquement complètement en questionnement. Ce n'était certainement pas la première fois qu'un rappeur se faisait accusé, mais, pour Lincoln, c'était une première fois en cours et cela l'impressionnait. César, presque totalement lavé d'accusations, se tenait non loin, totalement calme car il avait déjà à plusieurs reprises été en cours, si ce n'est que pour voir son père.

MJ ON

Son rôle accompli, Lincoln se rasseoit, sous l'oeil accusateurs des membres de Take It. C'est au tour de l'avocat de parler. Après son introduction, Kane commença une longue tirade, employant un vocabulaire législatif et accusant les types de Take it de diffamation.
L'accusation rétorque en accusant Lincoln et les répliques finnissent par fuser, rendant le débat long mais passionant.
Au final, les jurés se retirent pour donner leur verdict. Une demi-heure plus tard, ils sont de retour, et le juge finit par déclamer leur décision.

"Messieurs les jurés, je tiens avant tout à souligner la complexité de l'affaire, et à vous remercier de votre efficacité à la traiter. Devant l'absence de preuves concrètes, nous ne pouvons accuser ni les uns ni les autres. Messieurs Gérard Him et Freddy Jay ont prouvé leur innocence totale dans cette affaire, et sont donc relâchés avec les excuses de la cour.
Les autres accusés ont tous été trouvés avec des armes de type pistolet automatique. Seul Marshall Fred disposait d'un permis de port d'arme. Les autres seront donc tous contraints à payer une amende forfaitaire de 2.000 $ à l'état de Karandras, et leurs armes seront confisqués.
Toutes les autres charges qui portaient sur eux ont été annulées. Vous êtes tous libre.
La direction du label de production Take It revient légalement au sous directeur, à savoir Monsieur Lincoln Freeman. Les tensions entre les deux parties étant trop fortes, les cinq membre du label seront contraints de le quitter au plus vite. La cour se portera garante auprès de leurs futurs employeurs."

La décision prise, le public commença à quitter la salle. Henry Stuff, le preneur de son de Take It, nouvel ennemi de Lincoln, s'approcha de ce dernier.

"Tu paies rien pour attendre mec ! T'es un homme mort ! Et ton chien de rappeur aussi. Ca pourra être n'importe où et n'importe quand, mais on va vous fumer !"

Il quitta ensuite la salle avec ses amis. Lincoln venait d'obtenir Take It et d'être lavé de tout soupçon, de plus, l'affaire lu iavait apporté un peu de réputation. Il pouvait enfin lancer SON propre label. Au milieu de cette joie, le maître Kane vint cependant placer une touche de pessimisme.

"Encore une affaire rondement menée. Je suis conscient que vous n'êtes pas l'homme le plus riche du monde, je vais donc alléger mes honoraires. Vous me devrez 7.000 $ ! Ne vous inquiétez pas pour moi, mon banquier vient de créditer votre compte."

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