La traque [Action]

Ce matin, ils peuvent enfin faire une croix sur une sale affaire. Dans une ruelle, trois hommes dont deux cagoulés : l’un tente de retenir un chien féroce au moyen d’une grosse chaîne. Ils font face à un petit afro-américain, attaché sur une chaise, bâillonné et à poil. Le seul homme à découvert, Serge Helvitch garde un visage grave, son long imperméable, ses gants, ses lunettes de soleils, il fixe le petit captif. Souvenir …

Juste deux semaines avant de partir quelques mois en vacances, un Russe est retrouvé mort dans le centre-ville, plusieurs balles dans le buffet, le lendemain, sur une vitrine appartenant au frère du décédé, on pouvait lire, écrit à la bombe à peinture « Nous tuerons tous vos frères ». Bien sur sans signature … ces types n’ont aucun courage. Cet acte avait réveillé la colère d’Helvitch qui déploya de gros moyens sur cette affaire en parallèle à une enquête menée avec peu d’entrain par la police municipale. Plusieurs témoins ont parlé d’un type afro-américain, petit, maigre et habillé dans un style très urbain. Informateurs, grosses sommes d’argent, appât, tout était bon pour retrouver ce type jusqu’à ce matin, 7h. Ce type a été pris en flagrant délit de vol de voiture, arrêté et kidnappé par deux hommes de confiance d’Helvitch, ils l’ont traîné jusqu’à la zone désaffectée de San Barrio, proche du « vide-ordures », le fameux secteur d’où les Russes font leur ménage. Ils l’ont déshabillé, menacé d’être bouffé par leur chien, électrocuté avec un taser, une torture banale avant d’avouer le meurtre puis la dégradation.

Serge fit craquer ses doigts et s’approcha du captif. Le chien, hargneux et prêt à fondre sur l’afro, se calma directement.

« Ta grosse bite te servira plus à rien ici macaque... »

Le langage direct du Russe suggéra une menace bien réelle. Sur sa chaise et bâillonné, il commença à paniquer.

« Voyons si tu as une bonne mémoire … »

Il arracha violemment le bâillon, enfin, le scotch et dégaina son arme de poing, toujours armé de son silencieux et le pointa sur le front du type qui en eut des sueurs froides.

« … Qui a commandité le meurtre du Russe il y a trois mois ? »

Le silence du captif laissa Serge perplexe qui serra plus fort son arme. Le mafieux se tourna vers ses deux acolytes.

« Vous l’avez autant traumatisé ? Il est inutilisable. »

Les deux kidnappeurs partirent dans un ricanement sinistre. Il se retourna, le visage grave et impassible fixant les yeux affolés de l’afro. Le chien recommença à grogner. Un éclair déchira le silence, le temps se couvrait dans cette fin d’après midi.

« Grouille toi j’aime pas la pluie … »

Toujours rien. Le coup parti tout seul, un coup dans le visage, la chaise tomba. L’un des types cagoulés se fit une joie de la relever. L’afro, une balafre à la joue, commença à murmurer.

« Quoi ? Quoi ? Quoi ? »

Demanda Serge qui s’approcha tout près du visage.

« Irvin Mangabe … »

Serge se releva, se tourna vers ses deux complices.

« Tu connais ça toi ? »

L’un des types sortit de sa réserve et commença à parler lentement pour ne pas mâcher les mots, c’est assez compliqué de parler avec une cagoule.

« Il bossait avec Nawana, un de ses lieutenants, à mon avis, il a pas apprécié que vous baisiez son patron … »

Serge se retourna avec un air triste et larmoyant vers l’afro.

« Oh ! Je suis désolé. »

Son visage redevint grave.

« Bien, débarrassez-vous de ce type. »

Le regard du captif transpirait la peur. Alors que l’un des deux complices marchaient en direction d’une vieille voiture garée quelques mètres plus loin, avec les portières encore ouvertes. Une trace de freinage, pas de doute, ce devait être la voiture des Russes. Le type ouvrit le coffre et en sortit un jerricane. Le captif tremblait, enfin, essayait de trembler, les liens qui le lacéraient étant très bien faits. Serge, lui, se saisit de son téléphone.

« Sur le pont de San Barrio dans une demi-heure. Amène Vassili, les flingues et tout ce qui peut être utile. »

Il raccrocha et fixa le captif qui se mit à parler d’une voix forte.

« Non les mecs, faîtes pas ça putain ! »

Sans attendre, il reçut une giclée d’essence dans la gueule.

« Putain bâtards, j’aurai vos frères ! »

« Mais oui … mais oui … »

Murmura Serge, qui tentait alors d’allumer une cigarette. L’homme de main termina de barbouiller le captif.

« Putain mais tu m’écoutes sale con ? »

Serge se retourna, gratta encore une autre allumette et la balança sur le type sans rien dire. Il hurlait en flambant.

« Il bande le salaud ! »

Dit il en se marrant avant de sortir son arme et de l’achever. Dans cette région désaffectée, son corps mutilé ne sera pas vu avant quelques jours. Les marques de sang sur le mur derrière lui resteront pendant longtemps si elles ont le temps de sécher.

« Embarquez votre clébard, on a un compte à régler. »

Ils acquiescèrent d’un geste de tête et retournèrent à leur véhicule. Serge s’éloigna du bûcher et partit en direction du pont de San Barrio dans un silence de mort. Il marchait les mains dans les poches, le regard sombre, cherchant à se rappeler qui pouvait être ce type, ce Irvin. Bientôt le silence fut rompu par un autre éclair et par le démarrage de la caisse des malfaiteurs qui se dirigeait vers Helvitch.

« Montez devant monsieur, on vient avec vous pour le dessouder votre type. »

Ils attendirent quelques minutes sur le pont de San Barrio, le canal commençait à s’agiter alors que le temps devenait de plus en plus instable. La lourde Mercedes d’Helvitch se gara près d’eux, les premières gouttes commençaient à tomber.

« On va où patron ? »

Serge se tourna vers ses deux complices d’une après midi.

« Dans les quartiers périphériques. On suit cette bagnole. »

[Me faudrait un MJ pour la suite, euh par exemple me donner le contexte du moment chez le type enfin … le boulot d’un MJ, je vous fais confiance ^^]

MJ :

Vous suivirent la voiture de vos compères, et ceux-ci se garèrent sur un parking abandonné. On entendait une musique Funk dominer tout le quartier. il y avait surement uen boite dans le coin. Un des hommes cagoulé vint vers toi et se pencha vers ta fenêtre avant de lancer :

-Après quelques coups de fils on a appris qu'avec son pognon il s'était acheté un night club, "La Baraka". Il y passe la moitié de son temps. Ça sert de couverture pour son réseau de prostitution. Il a une vingtaine de filles a l'intérieur, et une vingtaines d'hommes pas bien armés mais assez pour faire mal. Qu'est-ce qu'on fait ?

Ils suivirent la voiture des deux cagoulés, en particulier dans un dédale de lotissement. Ils se retrouvèrent dans une zone commerciale où résonnait de fortes fréquences de basses. Le chauffeur de Serge coupa le moteur dans un parking. L’un des types sortit de la voiture et s’approcha de la vitre de Serge qui ne l’ouvrit qu’au dernier moment. Il écouta sans rien dire et sans jeter le moindre regard à son complice.

« Après quelques coups de fils on a appris qu'avec son pognon il s'était acheté un night club, "La Baraka". Il y passe la moitié de son temps. Ça sert de couverture pour son réseau de prostitution. Il a une vingtaine de filles a l'intérieur, et une vingtaine d'hommes pas bien armés mais assez pour faire mal. Qu'est-ce qu'on fait ? »

Une boîte, pas de truc discret. Serge, l’air grave et pas très enjoué par ce qui se passait.

« Et ce type n’a pas de baraque par hasard ? »

Le cagoulé marqua une hésitation. Il tapota son doigt contre la vitre baissée et tenta de chercher.

« J’ai plus l’adresse en tête, je reviens. »

Serge fit petit geste de la bouche et referma sa vitre. Il tapa l’épaule du chauffeur juste devant lui. Ce dernier se retourna avec un petit sourire en coin.

« J’ai vraiment engagé ces types ? Ils font pitié … »

Serge fut interrompu par un autre tapotage contre la vitre. Il la baissa et se tourna vers le type qui tenait un petit papier dans la main. Serge l’attrapa et l’ouvrit rapidement. Les deux adresses étaient inscrites, celle du club à quelques centaines de mètres de là et une autre à quelques kilomètres dans le quartier résidentiel.

« Je connais cette adresse, c’était celle de Nawana … Bien. »

Il marqua une pause, semblant réfléchir, seul dans sa bulle. Puis il appuya sur la poignée et ouvrit la portière, bousculant le cagoulé accoudé sur cette dernière. Les autres gardes suivirent. Le dernier cagoulé sortit le clébard de sa voiture, le tenant toujours fort avec sa chaîne. Il vint les rejoindre.

« Bon, voici le plan, je vais pas faire le gogo-dancer ou Rambo dans ce club pourrave. Je vais plutôt aller à cette adresse. Juste un truc … ce type tient à quelque chose de personnel, une femme, un objet, un gosse ? »

Les cagoulés se frottèrent le menton.

« Il y a juste son clébard, un gros machin qui garde sa baraque, c’est son joujou et son bijoux. J’ai apprit qu’il lui avait fait faire un collier avec diamants et toute la quincaillerie … »

Le visage de Serge s’illumina.

« On prend le clébard. Juste vous pouvez foutre la merde dans leur club ? »

L’un des deux hommes de main enleva sa cagoule, laissant apercevoir son crâne rasé, son œil rouge et une cicatrice immonde sur la joue.

« Avec plaisir, on fait quoi ? »

« Vous me déclencher un merdier avec votre clébard, rien à foutre s’il mord quelqu’un. Je veux du sang. Tirez vous vivant et en bonne santé. Votre paye est justifiée je crois … »

Ils acquiescèrent d’un geste de tête et se mirent tous en route. Serge, son garde du corps et son chauffeur grimpèrent dans leur voiture alors que les deux types retournèrent à leur voiture pour se préparer. Dans un dérapage sonore, la Mercedes blindé de Serge disparut en direction de l’adresse indiquée. La maison était reconnaissable et Serge connaissait le chemin. Ils s’arrêtèrent à une centaine de mètres avant.

« Allez ma chérie, tu peux juste passer devant, voir à quoi ça ressemble. »

Semblant apprécier la remarque, Vassili, le garde du corps, se leva et sortit du véhicule. Les phares s’éteignirent et commença alors une ultime attente qui semblait durer des heures tellement Serge se refusait à toutes paroles. Le garde du corps réapparut après une bonne dizaine de minutes.

« Alors ? »

Vassili revint :

-Il y a un énorme portail qui sert d'entrée pour les voitures. Il y a une petite porte a coté, le seul moyen d'y entrer, c'est de connaitre le numéro magique du digicode. Il y a un gros chien qui demeure devant, le genre méchant, avec des grosses dents pointues, ça ne m'étonnerait pas qu'il soit un ancien boxeur ou un machin du genre. Il y a une bagnole a l'intérieur, une Cadillac rouge décapotable. Je ne pense pas qu'il y ait du monde à l'intérieur, en tout cas j'ai pas remarqué un indice qui trahirait la présence de quelqu'un a part la voiture. Il y a beaucoup de caméras : un a l'entrée, un couvrant le portail, une autre couvrant le jardin et je pense qu'il y en a a l'intérieur. Il doit bien y avoir trois étages dans ce putain de manoir. Seulement j'ai remarqué quelque chose : Toutes les caméras sont branchées a un boitier électrique, qui gère l'électricité de la maison. un petit coup de canif ou de tournevis et le tour est joué... La masse de muscle, je peux m'en charger. Vous avez quelque chose en tête patron ?

Vassili était revenu entier et ne paraissait nullement fatigué, donc pas de gros dangers. Des caméras, pas de gardes, et juste le chien : c’était encore mieux que prévu. Serge n’était plus un adepte des gros coups ; depuis le fameux quadruple homicide qu’il s’était rendu coupable avec trois complices dont deux perdront la vie dans le quartier italien, il avait pris peur des grandes opérations sanglantes. Et puis, le maître des lieux n’était sûrement pas chez lui à cette heure-ci, il devait être en train de se taper ses quelques filles dans son club miteux. En tout cas, il va apprendre ce qu’il en coûte de défier le clan. Serge, perdu dans ses pensées, revint à lui avec un grand sourire.

« Prenez les joujoux, on va donner encore un avertissement pour ce soir. »

Vassili paraissait déçu, lui était plutôt adepte du bourrage, tirer d’abord, parler ensuite … pas trop fort … avec pas trop de mots compliqués si possible. Sa réputation était fondée sur des centaines de nez cassés, de sinus écrasés, d’anus artificiels créés et de couilles explosés. Serge lui tapota sur l’épaule.

« Je vais te laisser jouer oui. »

Son visage redevint grave. Il se tourna vers sa splendide voiture. Il espérait qu’elle n’aurait rien mais normalement, tout devrait bien se passer.

« Bon les gars, ce soir on fait du bruit, je vais préparer un petit mot pour le macaque des lieux. N’oubliez pas de camoufler les plaques et mettez toutes les protections pour vous assurer l’anonymat complet. »

Avec de simples gestes, Vassili ouvrit le coffre, souleva délicatement la couverture et ressortit pour la deuxième fois les MP-5. Ils prirent un seul chargeur, firent cliqueter les armes pour vérifier les sécurités avant de les pointer vers le ciel et de se tourner vers Serge qui s’assit à l’arrière et griffonna rapidement sur un morceau de papier à lettre. Il le plia et retourna vers ses deux acolytes. Il tendit le papier à Vassili.

« Procédure normale, on passe devant la baraque, on flingue la bagnole, je veux de la carrosserie pétée et des vitres explosées et arrivés devant le chien, Vassili tu le vides sur le sol et lui colles le morceau dans les tripes. »

Avec un sourire des plus sadique, le garde du corps enfila sa cagoule faite main avec un bonnet trois fois trop grand pour la circonférence de sa tête où il avait percé juste trois trous pour les yeux et la bouche. Sur un dernier geste de Serge, ils se dirigent vers la voiture, verrouillent les portes. Serge et le chauffeur ouvrent leur vitre. Le moteur gronde, laissant une trace de gomme sur la route, devant le portail, tentant de maîtriser le véhicule et de viser, le chauffeur vida son chargeur sur la voiture, Serge lança quelques tirs avec son pistolet également. Pas le temps de regarder les résultats, la voiture freine en urgence et Vassili, couvert par sa cagoule descend, le MP-5 à la main, le chien hurle, se montre menaçant, prêt à fondre, il est retenu par une chaîne. Puis le déchaînement de mort, Vassili n’y va pas de main morte, répandant le chien sur quelques mètres, la porte souillée, le corps du chien étendu et perdant ses organes, il dépose le papier dans un coin chaud des intestins. La voiture gronde, Vassili grimpe en vitesse, elle redémarre, il faut quitter cet endroit.

Une cinquantaine de mètres avant de quitter le bloc que recouvre entièrement la maison du fautif, ils déboulent à gauche mais un type armé, sûrement de la sécurité débarque. La surprise est énorme des deux côtés et la voiture poursuit son chemin percutant de plein fouet l’homme de main qui vient s’écraser contre le bitume après un sublime vol. Le chauffeur rétablit difficilement le véhicule, le choc a endommagé le phare gauche et Helvitch proféra plusieurs jurons de l’intérieur de son véhicule. La Mercedes disparut alors aussi vite qu’elle était venue, ils avaient accompli leur forfait. Les voisins se réveillent un par un et se jetèrent dans la rue pour observer. Les murs qui bordent la maison criblés, des traces de frein, des douilles, du sang partout autour de l’animal déchiqueté et un homme à terre hurlant de douleur plus loin. Les autres compagnons d’Helvitch ont ils eut assez de chance ?

[Faudrait qu’un MJ raconte l’histoire des deux autres devant le night Club]

[Ce n'est pas un Mj mais un frère d'armes]

A 14h et quelques, Stavro accompagné de Mirko, son nouvel accolyte, recoit un appel provenant d'un membre lambda de la mafia Russe. Faisant confiance a la reputation et a la carrure du type, ils le contactèrent en premier pour foutre le bordel dans le night club de l'assassin d'un frère d'armes.

"On a besoin de forces armées histoire de foutre le bordel"

Stavro esquissa un sourire carnassier, et braqua violemment dans la route opposé pour s'arrêter dans un petit super marché tenu par un hindou. Il acheta un gros bonnet et se fit trois trous avec un canif, Mirko fit de même. Et ils volèrent en direction de la Baraka.

5mn plus tard.

-Bon qui a déja fait l'armée ici?

-Moi

-Moi

-Moi aussi.

Stavro prit la tête des opérations :

-Bien. On va la faire intelligemment. Si j'ai bien compris il y a une vingtaine d'hommes on va dire, lourdement armé PLUS l'enfoiré qui a commandité l'assassinat, le big boss. Voilà ce qu'on va faire. Toi l'oeil rouge, tu vas rentrer par devant même si les vigiles te refusent, tu vas faire du bruit, tu vas attirer l'attention. Moi, Mirko, et...Beethoven on pénètre par l'arrière du night club. Vous deux, vous éliminez les réelles menaces tout en explosant le décor, je veux que son night club soit un putain de champ de bataille. Moi je distribue quelques balles, fout un peu la merde, mais fonce vers le Boss et le refroidit. Ensuite on se replit. Toi l'oeil rouge, quand tu auras pénétré de force, tu soutiendras Mirko et Beethoven tout en prenant la sortie, je veux que tu prennes ma bagnole et que tu nous attendes, le moteur allumé. C'est bon ?

Stavro enfila sa cagoule, arma le 9mm et se glissa derrière le night club. Premier coup de feu tiré. L'oeil rouge a ouvert le bal. Des cris se font entendre. Puis ce sont des rafales de MP5 qui volent de partout. le night club sombre animé par des lumières multicolores se vide peu à peu. Les gros bras ne savent que faire étant donné qu'il y a trop de monde pour ouvrir le feu, au contraire les soldats russes ouvrent le feu sans se soucier des personnes qui sont venus s'amuser, du moment qu'ils touchent leurs cibles. C'est un sacré bordel, les spotlight sont cassé, le matos du DJ est a racheter et les tables, verres, bouteilles d'alcool sont exploser en millions de petits débris. Stavro, progresse à pas de loups dans la foule en chaleur. Il a rapidement repéré l'antre du boss des boss, Il trottine, crible de balle un gros bras, et monte les escaliers pour arriver dans le bureau du Boss. Il monte les escaliers et une masse de muscle sort armé d'un uzi :

"Je vais voir ce qui se passe patron"

Stavro l'attrape par la gorge et colle son pistolet juste en dessous du menton, canon pointé en l'air. Il presse la gachette, la balle traverse le menton, puis le palet, pour enfin arriver dans sa cervelle. Le géant s'écrase dans les escaliers, mort. Stavro défonce la porte d'un violent coup de pied, et trouve le Boss armé d'une machette. Il bondit vers Stavro et celui-ci esquive un premier coup avant de lui donner un coup de crosse et lacher son arme pour sortir sa lame de rasoir. Il l'enfonce la lame dans le ventre a cinq reprises. Mangabe crache du sang.

-Regarde moi dans les yeux connards, c'est pour tous mes frères sous terre. T'as causé ta perte, si t'aurais pas déconné rien de tout ça ne serait arrivé. Ton club brule et tu bruleras dedans.

Il rammassa une bouteille d'alcool et aspergea le tout avant de jeter son briquet dans l'enfer artificiel.

Lorsqu'il redescendit, il trouva Beethoven avec une balle dans le crane. Il ne chercha pas à comprendre et courut en direction de la BMW noire, sortant par la porte de derrière. L'oeil rouge au volant, il cria a Stavro de se presser, celui-ci bondit sur la banquette arrière, et ils partirent sur les chapeaux de roues.

L'oeil rouge roula longuement avant de lancer :

-Je vais voir comment le boss s'en sort.

Il pressa quelques touches de son portable et attendit que son maître décroche.

Serge s’inquiétait de plus en plus pour l’état de sa bagnole. Les voilà sortit depuis un bon moment du quartier, le point de rendez-vous avec l’autre voiture se trouvait sur les gués de San Barrio. La nuit était désormais tombée et il commençait à pleuvoir des cordes. Ils arrivèrent les premiers sur les lieux. Ils garèrent la voiture sur le parking de l’ancienne distillerie. Dès que le chauffeur éteignit le moteur, Serge se précipita dehors et scruta la carrosserie de sa voiture, quelques pets assez légers, et une légère trace de sang sur le phare, un impact moyen sur le capot du véhicule rendit Helvitch fou de rage. Il proféra un juron en Russe avant de recevoir un appel. Toujours dehors et sous la pluie, il décrocha.

« Oui ? »

« On a fini Monsieur, on se dirige vers San Barrio. Vous auriez dû voir ça, un vrai carnage, le macaque est mort, son club est complètement dévasté, on a un type au sol, on a dû le laisser au sol … Et vous Monsieur ? »

Serge n’attendit pas, il raccrocha au nez du complice. Les traits de son visage se durcirent. Il pénétra dans la voiture et se saisit de son arme de poing sur la banquette. Il changea le chargeur, prenant soin de garder le vide dans la voiture. Il enleva le silencieux qu’il balança dans le véhicule. Vassili et le chauffeur, médusés, regardèrent avec étonnement cette scène. Ils décidèrent contre le règlement de sortir et demandèrent des explications à leur patron.

« Monsieur, qu’est ce qui se passe ? »

Serge leur lança un regard sombre qui les forcèrent à la boucler. Ils se turent. Et le chauffeur retourna dans la voiture. La pluie s’intensifia mais le mafieux restait là, droit comme un « i » en fixant la route. Une voiture apparut enfin dans ce désert industriel. Elle coupa son moteur à une dizaine de mètres de Serge. Trois hommes en sortirent, l’un était habillé comme les kidnappeurs, pourtant, la tronche des deux autres ne lui revenait pas. Les trois hommes se dirigeaient vers eux. Serge écarquilla les yeux lorsqu’il reconnut Stazi dans le groupe. Le balafré à l’œil rouge courut à petite foulée vers Serge, les deux autres restaient derrière, sûrement parce que Stavro ne devait pas tellement avoir envi de revoir ce bon vieux Helvitch.

« Monsieur, c’était vraiment une putain d’op … »

Il fut interrompu par le bruit d’un coup de feu. Le balafré aura droit à une autre marque, son corps bascule sur le sol, une balle dans la poitrine. Les deux hommes, en retrait, sortirent leurs armes, Serge n’en prit pas compte et se pencha sur le corps, il lui cracha dessus avant de se relever et de mutiler le cadavre avec trois balles en plus.

« Quand je dis : juste un avertissement, on m’écoute sale chien … »

Il se tourna vers Stazi.

« Alors Stavro, tu me présentes pas ta nouvelle copine ? Qu’est ce que tu viens foutre sur cette opération, je te croyais sur une autre section ? »

Le mafieux rangea son arme, attendant la réponse du « major suicide ».

-On m'a appelé comme renfort. Je pense bien que c'était l'"Oeil Rouge" qui m'avait appelé. Et il a vu l'opération de la même manière que je l'ai vu : un feu d'artifice ! Un avertissement, bordel on en a rien a foutre des avertissements ! Ce putain de mec a buté un pauvre russe qui n'avait jamais vu de chatte, blanc comme neige. Deux jours après, son frère un type réglo qui trime pour nourrir sa famille retrouve sa vitre souillée par des menaces. Et tu crois que moi j'allais rester là, et lui lancer un simple avertissement ? Moi ce connard, je l'ai refroidi, et je le regrette pas.

Il jeta un oeil au cadavre d'Oeil rouge avant de s'accroupir et lui fermer les yeux encore écarquillés, il lui murmura :

-Les marginaux ont toujours été mal compris.

Il jeta un regard a Serge avant de lancer :

-Mirko ? C'est mon....protégé. Un croate.

Une atmosphère étrange regna dans la pièce. Stavro et Serge étaient deux icones de la mafia littéralement opposées et en proie a des tentions depuis qu'eux deux avaient été éelevés au même rang. Stavro se rappelle, il y a quelques années de cela, ou il était encore un novice, Serge était son seul patron, et le seul homme qui l'envoyait au charbon. On aurait pu croire que c'était une hirondelle dans un escadron de corbeaux. Stavro se rappelle de cette belle époque ou l'argent coulait a flots, ou il roulait en Porsche, ou il avait des parts sur tout. Sacré belle époque.

Stavro se retira de ses songes et lança :

-En parlant de vendetta, un petit Strickland ça ne te rappelle rien ? Moi ça me rappelle beaucoup étant donné qu'on a jurer sa mort, et qu'après plusieurs mois on le retrouve toujours en train de combattre dans des combats clandestins.

Strickland … la seule affaire qui reliait encore les deux Russes. La relation conflictuelle et plutôt tendue qu’entretienne les deux hommes empoisonnent la mafia russe mais Serge ne désirait pas faire la paix avec celui qu’il considère comme un tueur froid et compétent mais également comme un stupide barbare incontrôlable. Serge fit un geste de main à ses deux hommes qui n’auraient pas tardé à descendre Stazi et son acolyte de croate et tourna le dos au major suicide.

« L’affaire est toujours en marche Stazi, seulement elle n’est plus pour toi pour le moment … jusqu’à ce que tu te donnes digne de ma confiance … »

Serge pouvait sentir la rage de Stavro d’ici, ce type n’avait jamais adoré ni les longues phrases, ni les critiques et encore moins les ordres.

« … Donc tu vas me balancer ce gars dans le fleuve et en faire de même avec le type dans le club, je ne veux pas que les flics trouvent la preuve que le clan est impliqué dans cette attaque. »

Il grimpa dans sa voiture. Les portières claquèrent, le moteur gronda et le véhicule se propulsa laissant Stazi et son acolyte, seul, avec leur bagnole, un cadavre à balancer et un autre à récupérer dans un club ou si ce n’est pas le cas, à la morgue. Dans le silence le plus complet, avec juste le bruit des gouttes contre le pare-brise, ils rentrèrent dans Little Odessa. Le chauffeur tenta alors de discuter.

« Qui était ce, Monsieur ? »

Serge soupira mais il ne pouvait se taire.

« Stavro Stazi, un de nos hommes de main, il était mon ancien chauffeur et garde du corps, un tueur efficace mais un type complètement déséquilibré et dangereux … »

« Vous voulez qu’on le descende ? »

« En aucun cas, ce type est notre meilleur atout pour de nombreuses missions. Essayons d’oublier ça, si je devais le punir pour tous les écarts qu’il avait fait, il serait déjà pendu sur le vide-ordures à San Barrio. »

La journée fut longue pour Serge : entre enflammer une petite frappe, dégommer un clébard et un de ses hommes de main pour ensuite se voir voler la vedette par le taré de Stazi, il était plutôt content que cette affaire soit définitivement terminée mais d’autres restent en suspens.

[TERMINE]

[Stavro, tu peux faire un autre topic pour cette mission, comme ça tu gagneras de la réput

[Tu gagnes 11 de reput']

» (Action libre) Petite partie de Billard (Action libre)
» Le commencement .. [Action]
» Deal [Action]
» Interception [Action]
» I need a weapon... [Action]