Une mission comme tant d'autres... | [Pv Tom]

Vendredi matin. Hell ouvrit les yeux sur un appartement de plus en plus froid. Elle se sentait seule, délaissée, et en plus de ça à bout de force. La vie ne lui avait pas fait de cadeaux ces deux dernières années. La mort l'avait accompagnée dans chacun de ses pas. Cette vie commençait à la lasser. Elle aurait tellement voulu redevenir petite fille, et retourner en Espagne avec ses grands-parents... Mais elle avait toujours cette mission : il fallait qu'elle venge son père, qu'elle tue cet homme, qu'elle le fasse payer. Elle se leva, et se dirigea vers sa cuisine. Le gris avait remplacé les couleurs chaudes de la méditerranée. Elle n'aimait pas l'Amérique. Les gens étaient grossiers, imbus d'eux-même, et beaucoup trop audacieux à son goût. Elle se servit un bol de lait et alla s'asseoir sur son lit. Elle n'eut pas le temps d'en fait davantage qu'elle reçut un appel téléphonique : elle avait compris. Cette journée serait une de celles où elle allait à nouveau risquer sa vie. Tant pis. Si elle mourrait, le point positif serait qu'elle n'aurait plus ce fardeau à porter. Elle réceptionna l'appel. Rien de très passionnant à vrai. Quand elle raccrocha les mots équipiers, soirée mondaine et disquette restèrent gravés dans sa mémoire. Cette fois-ci, elle devrait donc faire équipe avec un homme, qu'elle ne connaissait pas, qu'elle n'avait jamais vu. Cette idée ne lui plaisait pas trop. Pas parce que elle n'aimait pas travailler en équipe, trop habituée à agir solo, mais plutôt de peur de mettre la vie d'une autre personne en danger. C'était stupide au fond. Elle se disait cela alors qu'elle ne se gênait pas de tuer des gens dans la rues, ou encore dans des boîtes pour tester ses poisons...
C'était comme s'il y avait deux personnes à agir et à penser. Elle n'était pas seule, il y avait aussi sa conscience...
En bref, elle devait aller à une soirée mondaine accompagnée de cet inconnu, et dépouiller un homme d'une disquette contenant un virus capable de neutralisé tous les réseaux informatisés d'une ville comme New-York. Ce petit bijou devait être vendu le soir même. Aussi avaient-ils le droit de dépouiller l'acheteur de son argent..
Les choses étaient claires, mais Hell hésitait. Elle avait peur. C'était rare, mais ces derniers jours plutôt fréquent. Ce qui la rassura était bien sûr le fait qu'elle avait fait l'acquisition de nouvelles armes, au mieux elle serait peut-être plus à l'abri. Néanmoins, elle n'était toujours pas sûre de la manière d'agir. L'improvisation n'était pas son truc, elle préférait les plans carrés et la plupart du temps infaillibles. Elle avait perdu confiance en elle, et se sentait faible, un rien inutile. Après tout, c'était peut-être elle le fardeau. Elle faisait bourde sur bourde, son inexpérience avait tendance à lui nuire énormément. Il fallait qu'elle apprenne...
Ce soir serait peut-être le Grand soir.
La journée se passa comme elle devait se passer. Mais plus l'heure avançait plus Hell avait peur. Elle craignait de se planter, mais aussi son coéquipier. Car elle se doutait très bien qu'il ne s'agirait pas là d'un enfant de coeur. Elle se prépara doucement en vue de la soirée. Vers 19h, elle avait réussit à se calmer, et s'habilla en vue de la soirée. Elle fit bien le compte de ses poison, prit soin des aiguilles, prit son colt, et le poing américain. Pour l'occasion et décidant de se surpasser en quelque sorte, elle avait composé un poison spécial. Elle avait orchestré une petit scène. Elle se doutait bien que les choses ne se passeraient peut-être pas comme prévues, mais elle pouvait espérait...
Elle sortit donc de chez elle parée, armée. Une voiture l'attendait en bas de chez elle. Elle était noire et assez imposante. Car il était bien évident que s'ils devaient jouer un couple de nouveaux riches, ils ne pouvaient pas arriver à pieds ou en taxi. L'homme était déjà dans la voiture. Il semblait froid et quelque peu distant. La mission ne semblait pas le réjouir. Hell se passa de commentaire. Elle avait l'impression d'être une gamine... Elle monta dans la voiture, laquelle démarra sans plus attendre. Le voyage fut silencieux. Quand ils arrivèrent, les lieux étaient déjà bondés. Hell déglutit. Elle se sentait mal. Néanmoins, elle s'efforçait de ne rien laisser paraître. L'homme et Hell sortirent de la voiture, et se retrouvèrent sur le trottoir devant une bâtisse assez riche, lumineuse, imposante.
Elle regarda son coéquipier, et attendit qu'il se manifeste d'une manière ou d'une autre. Mais voyant qu'il ne semblait vouloir briser le silence, elle lança, d'une voix neutre :

« Je dois vous appeler comment ? »

Elle n'essayait pas de faire copain-copain et elle se voulait à peine agréable. Tout ce qu'elle désirait à présent, c'était que cette mission se passe pour le mieux, qu'ils récupèrent cette disquette puis l'argent. Le reste n'avait pas la moindre importance.
Elle remonta son sac sur son épaule et vérifia que ses armes étaient bien là ou elles devaient être. Elle n'était pas non plus surchargée, juste ce qu'il fallait. Elle n'avait plus le droit à l'erreur...

Tom n'était pas vraiment à l'aise non plus, pas qu'il avait peur mais d'habitude il operait seul, sans l'assistance de qui que ce soit et surtout pas d'une inconnue, et jusque là ça lui avait plutot bien reussi. On l'avait contacté le jour même, pas vraiment l'ideal pour preparer ce type de "mission". Le delai lui laissait juste le temps de s'armer, de reperer les lieux et de se preparer.

Malheureusement on avait securisé tout le bâtiment depuis très tôt et son accés lui fut refusé, il opererait donc en aveugle, sans aucune donnée sur le terrain, il était trop tard pour se procurer les plans et les étudier.

Son minuteur sonna quand il eut fini de nouer sa cravate, le vehicule devait passer le chercher dans exactement 10 minutes devant son appartement, le temps de placer ses silencieux dans sa malette à double fond, de camoufler le tout avec le financial times et quelques dossiers fictifs et il était prêt.

H-2 minutes: Il regarda sa montre et eteignit les lumières avant de descendre par les escaliers, comme toujours. Quelques secondes après son arrivée dans le hall de l'immeuble la Mercedes l'attendait, il avança tranquillement vers celle çi et ouvrit la porte avant d'y prendre place.

Apparement il était le premier, et le chauffeur devrait passer prendre son epouse d'un soir chez elle. C'est ce qu'il fit, quelques minutes plus tard la berline ralentissait et une jeune femme apparut dans l'encadrement de la porte. Elle était ravissante mais ce n'était ni l'endroit ni le moment pour flirter, et Tom n'en avait nullement envie par ailleurs.

Un silence s'installa donc pendant que le vehicule se dirigeait vers le bâtiment ou se tenait la reception, un silence rompu seulement lors de leur descente du vehicule, en face du bâtiment..

"Je dois vous appeller comment?"

"Faites simplement en sorte qu'ils croient à notre petit manège.."

Il lui prit ensuite le bras , avec un semblant de delicatesse mais sans plus, son bras gauche lui était occupé à tenir sa valisette, le faux couple avança donc vers les hommes de la securité qui contrôlaient les entrées..

Tom jetta un coup d'oeil au sac de Hell et insista légérement du regard pour lui indiquer d'être plus discrète, en espérant qu'ils ne verifieraient pas son sac à main.

MJ ON

Alors que les deux tueurs avancaient, un doute vint dans leur esprit, à la vue des nombreux couples présents. Comment feraient-ils pour reconnaitre les cibles ? Il est évident que le vendeur ne se balladera pas, une disquette dans la main en criant "Qui veut mon virus ! Achetez mon virus !". Tom et Hell n'avaient pas eu le réflexe de demander au chauffeur des photos de leurs cibles. Ce dernier leur aurait montré volontier, mais devant cette absence de demande, il avait pensé que les tueurs étaient déjà informés.
A si peu de mètres des agents de sécurité, il aurait été plus que suspect de faire demi-tour. Une mission si peu préparée avait toutes les chances pour échouer...

Heureusement pour le couple, les craintes de Tom ne se réalisèrent pas, les gardes n'eurent pas la discourtoisie de fouiller dans le sac d'une dame. Ils laissèrent passer le couple en voyant l'invitation que leur avait donné le chaufeur de leur mercedes, et après avoir sommairement inspecté la valisette de Smiles. Mais à peine les tueurs entrés, une énorme tuile leur arriva.
Un groom, dans son uniforme rouge, se saisit de leur sacs en souriant pendant qu'un autre leur tendait des coupes de champagne. Bien entendu, on ne participait pas à une telle soirée en trainant son sac pendant des heures. Tom et Hell reçurent deux tickets pour aller chercher leurs sacs dès leur départ.
Bref, impossible de récupérer leur matériel, sauf s'ils tentaient de se rendre discrètement dans le vestiaire, la zone, interdite au public, étant surveillé par des hommes de sécurité.

Mais un détail plus important dérangeait le couple : il fallait trouver leur cible. Le Palace dans lequel ils se trouvaient s'étalait sur un étage. Il s'agissait habituellement d'un hotêl de luxe, et l'étage était, ce soir là, interdit au public. Le rez-de-chaussée était quant à lui divisé en la zone d'entrée, la piste de danse, où l'on pouvait voir des couples valser sous les coups de violons d'un petit orchestre, les toilettes, et une autre piste où les invités pouvaient discuter ou se reposer sur les bancs à disposition.

Des centaines de personnes peuplaient tout le rez-de-chaussée, parmi lesquelles un service de sécurité sur le qui-vive, chacun des gardes étant équipé d'une oreillette et d'un Desert Eagle, ainsi que nombreux grooms et serviteurs en uniformes rouge. Mieux valait être discret.

Les tueurs devaient tout d'abord localiser leur victime, puis trouver un équipement ou récupérer le leur, et enfin réussir à refroidir discètement les cibles, ou mieux : les voler sans qu'ils s'en aperçoivent.

» Oui, non... tant pis.
» Une journée, presque comme une autre...
» De la poussière rouge comme lit de mort .
» Comme un chien dans un jeu de quille [PV Nina]
» Tatoueur ? [Mission]