A Haïtian Cop from New York… [PV: Shawn]

Une ville, un état…Karandras…

Ce nom résonnait de plus en plus fort dans ma tête. Mes collègues des Stups m’ont longtemps parlé de cet endroit si dangereux mais pourtant si attrayant. J’avais tout à New York, un business qui roulait plutôt bien, une réputation de dur dans la rue, et des rackets à tout va : voilà en quoi se résumait mes journées. Je suis un homme d’action, un homme qui bouge et c’est pour moi comme un nouveau défi que de me faire respecter dans cette ville où le crime est déjà bien ancré dans les traditions.

Je me laisse tomber dans mes propres pensées, une musique résonnant dans mes oreilles, du rap new-yorkais, un certain Joell Ortiz, nouvel artiste montant dans New York. J’observe les gens face et autour de moi avec mon œil de lynx, regardant les moindres détails. Quelques jeunes du côté gauche de la rame en train de fumer des joints, des blacks, de l’autre côté des latinos en débardeurs et bermuda de jean en train de boire leur bière et de parler en espagnol de je ne sais pas trop quoi, au départ c’est ma langue natale, mais je ne peux pas comprendre avec le peu qui me reste et aussi avec leur accent du tonnerre, des mexicains sûrement. Aucun des deux groupes ne se regardent, quelques regards lancés telles des balles mais rien d’autre. Aucun de mes confrères Haïtiens ne se trouvent dans la rame de métro, trois Russes parlent dans leurs langues incompréhensibles en face de moi, tandis que deux Ritals sont posés près de l’autre porte de la rame en parlant eux aussi Italien. Cela me montre un point de cette ville : les communautés ont l’air très, très sectaires, un peu comme dans le Bronx mais encore pire, cela implique des grosses tentions entre les ethnies et évidemment beaucoup de violence.

Je ne passes pas inaperçue dans la rame de métro, vêtu d’un large baggy sombre, je porte un pull extra large bleu foncé dont dépasse un t-shirt XXXL rouge. Baskets blanches et bandana rouge plié en bande autour de mon crâne comme on le fait dans la West Coast, près de Los Angeles. Je n’aime pas tous ces nouveaux rappeurs ne respectant rien et ne comprenant pas une brindille du code de la rue et du code vestimentaire d’un gangsta. La plupart foutent des bandana n’importe comment et se fiche de leurs signification. Un pied posé contre le solide fer du métro l’autre jambe tendue, je suis décontracté. Main droite dans la poche de mon baggy, tandis que l’autre tiens fermement mon sac de sport contenant mes vêtements.

Une voix annonce à moi et aux autres passager l’arrivée, et une fois l’ouverture des portes enclenchées, je me glisse dans la marée humaine se projetant sur le quai. Après toute cette agitation, je me pose à un endroit calme, près d’un distributeur de soda frais. Je glisse d’ailleurs une piéce dans la machine et elle crache après quelques secondes une cannette de Pepsi frais. Je me pose contre le mur tagué derrière moi, et me décapsule la cannette pour en boire le contenu raffraichissant. J’observe toujours ce qui se passe dans cette guare et je me rappelle d’une chose.

Le gouverneur de l’état de Karandras tient fermement l’entrée d’arme dans l’état et de ce fait la police ne peut même pas me fournir une bagnole de fonction et un flingue ! Pour la bagnole ce n’est pas très grave je commencerai à pieds mais pour ce qui est du calibre sa met indispensable car dans la rue, si tu es sans calibre c’est comme si tu était à poil ! Le banditisme a l’air tellement élevé ici que le commerce des armes doit bien entendu se faire dans la rue, je m’occuperai de ça plus tard, de plus sa pourrait d’hors et déjà me faire un contact dans cette ville et ainsi commencer ma mission. Pour ce qui est des menottes je passerai à une armurie mais avant tout j’irai au commissariat pour signaler mon arrivée, et pour qu’ils me donnent ma plaque et mon bureau, dans lequel je ne resterai pas longtemps comme à mon habitude !

Je sirote tranquillement ma cannette puis je l’écrase d’une main et l’envoie valsée dans une poubelle assez loin, jolie panier ! Après ce petit exploit, je sors de la poche de mon baggy mon paquet de clope ainsi que mon zippo. J’en tire une habilement du paquet avec mon doigt et la fou à la bouche pour ensuite faire venir la flamme du zippo l’allumée lentement. Je tire une taffe et remet tout ça dans ma poche lorsque j’aperçois un black s’approché dans ma direction. Ce type me paraît plus que louche et sa m’étonnerai pas que ce soit un gars qui peut savoir où on se procure un flingue. Il approche de plus en plus mais je ne baisse pas les yeux, la fumée nocive sortant lentement de mes narines et de ma bouche, recouvrant presque toute la face de mon visage de Black, attendant de voir ce que va faire le gangsta bientôt à ma portée, restant d’un calme inouï…

Encore une journée comme tant d'autre, ou tout se ressemble, les mêmes murs, les mêmes types qui les tiennent et toujours un seul mot d'ordre... Survivre. Ces derniers temps, Shawn ne pensait pas trop a autre chose, il n'avait pas le temps de faire du business, il avait l'erreur de laisser trop d'embrouilles en suspend et s'évertuait de les réparer en ce moment. Des motards, des latinos, quelques blacks mais surtout les flics, si il se faisait serrer, il finirait sur la chaise ou dans une cellule jusqu'à la fin de ses jours. Il n'avait pas le droit à l'erreur, une seule et unique chance, pas deux.

Aujourd'hui le gangsta s'ennuyait fermement dans son appartement, il ne pouvait pas trop aller s'amuser, il fallait qu'il reste sous les radars encore un moment. Assis au pied de son lit, torse nu, il se remémorer ce qui lui était arrivé dans cette ville, cicatrice par cicatrice.

*Celle la, c'était ces enculés de latinos qui avaient réussit a me la faire.
Arf, ma cascade en moto, j'crois qu'j'suis pas prés de m'en débarasser de celle la.
Enfoiré de hell's riders, ils m'ont bien foutu dans la merde ces enflures.*

Une journée qui commençait plutôt mal, placée sous le signe des souvenirs douloureux. Il prit rapidement une douche pour se changer les idées avant de revenir s'assoir pour se demander ce qu'il allait faire.

*J'peux pas encore m'occuper de cette balance, j'en sias pas assez sur lui et j'suis trop grillé en ce moment.

Faut que j'aille chercher des infos sur ceux qui le protège, sur les hell's riders et sur du business discret a faire.*

C'était décidé, il passerait encore une journée a aller voir ses informateurs pour leur échanger des informations. Grâce a cette technique il avait eu quelques bons coups mais les risques étaient grands et il misait beaucoup sur l'honnêteté de ces types. Il se vêtit à la mode ghetto, baggy, pull a capuche sombre, casquette, bandana autour du coup afin de pouvoir masquer le bas de son visage en cas de besoin. Bien sur il ne sortait plus a poil, la dernière fois qui s'était trimballé sans arme a Karandras c'était lorsqu'il était arrivé en ville. Il prit donc son desert eagle dans son holster et un colt 45 dans le pantalon au cas ou. Il mit une casquette sombre et rabattit sa capuche avant de descendre dans la rue ou TJ l'attendait, il le checka rapidement et ils partirent ensemble interroger différents gangsta. Ils firent ça un moment et lorsqu'ils eurent finit Shawn congédia son garde du corps même si il lui restait un indic a voir.

C'est bon tu peux y aller, on se voit demain, j'pense qu'on va faire la même chose a peu prés. Même si ça commence a me gaver on a pas vraiment le choix.

Il attendit que son ami d'enfance ai disparut au coin de la rue et se dirigea a l'opposée, après quelques minutes de marche la tête basse pour éviter de trop se faire remarqué il s'engagea dans une bouche de métro. C'était l'endroit il arrivait a chopper un jeune pickpocket qui avait souvent les yeux et les oreilles qui trainaient un peu de partout. Il descendit donc les escaliers en évitant de croiser le regard de ceux qui le montait avant de s'enfourner dans les couloirs sales et malodorants.
Une fois arriver a la gare, il jeta un premier coup d'oeil, essayant de repérer son homme ou quelque chose qui pourrait le mettre en danger.
Tout avait l'air en ordre mais il n'y avait pas de trace du petit afro-américain qu'il était venu y chercher. Il décida de l'attendre, n'ayant pas grand chose d'autre a faire de toute façon.

Il s'assit donc sur un banc non loin des quais, de la ou il était sur de pouvoir le voir si il venait faire les poches des honnêtes gens ici. Il regardait les gens aller et venir, comme des fourmis, un léger sourire sur le visage en se demandant comment il serait aujourd'hui si il était resté dans la légalité. Cette pensée le dégouta rapidement, il sortit son paquet de cigarillos presque vide, il en sortit un qu'il portat a ses lèvres avant de ranger la boite. Il se mit ensuite a la recherche de son feu ou d'une boite d'allumette mais comme d'habitude il avait tout oublié dans ses vêtements de la veille.

*La poisse, pourquoi ça arrive qu'a moi des trucs comme ça.

Il ne lui restait plus qu'a chercher quelqu'un a qui demander du feu mais les gens étaient tellements pressés qu'il aurait fallut qu'il sorte son arme pour pouvoir leur parler. Tout en secouant la tête, son cigarillos éteint aux lèvres son regard se posa sur un autre afro-américain style gangsta qui s'était posé contre un mur non loin de la. Shawn se leva et s'approcha directement de lui, il releva un peu la tête avec de s'adresser à lui calmement.

Salut, t'as pas du feu a me dépanné s'il te plait?

Il attendit la réponse du type en face de lui qui avait l'air étonnament calme et remarqua le sac de sport.

J't'ai jamais vu dans l'Africa Sector, pourtant j'connais pas mal de têtes, tu viens d'arriver dans le coin?

Il était fort possible qu'il se fasse envoyer promener mais il aimait bien savoir ce qui se passait autour de chez lui.

J'étais toujours posé contre le mur en train d'observer ce qui se passait dans la station de métro. Les jeunes blacks de la rame étaient un peu plus loins calés sur un banc en train de fumer du Crack et les Latinos étaient partis de la rame assez rapidement craignant surement une embrouille ou autre chose de ce genre. Je suis toujours calme dans ce genre de situation peut-être que c'est à l'école de Police ou mon expérience mais je reste calé contre mon mur en fumant tranquillement ma clope.

J'aperçois un gangsta black descendre les escaliers de la station et s'asseoir sur un banc cherchant rapidement des yeux quelqu'un. Un flic infiltré ? Non je ne crois pas, je penche plutôt vers un gangsta cherchant un informateur pour des business c'est souvent cette maniére qui est utilisée en ville.

Le gars se lève du banc et s'avance vers moi, un cigarillos à la bouche mais pas allumé, il doit surement venir chercher du feu si je ne me trompe pas. Il me parle calmement et me regarde d'un air calme et décontracté, il a l'air cool alors je vais l'être avec lui de plus surement que sa me fera un nouveau contact dans cette ville.

-Ouais man j'ai ce qu'il te faut...

Un sourire sympathique s'affiche sur mon visage puis je sors de mon baggy mon zippo que je lui pose dans la main, il s'allume son cigarillos et me le rend aussi sec. Il me pose ensuite une autre question si je suis nouveau dans cette ville, il a du surement voir ça avec mon sac de sport à mes pieds. Je tire une boufée de ma clope et répond:

-Exact man, je viens de New York, du Bronx. Il parait que sa bouge pas mal question business ici c'est pour ça que je suis venu dans cette ville. Au fait mec j'ai complétement oublié, mon nom c'est Cornell mec et toi c'est quoi ton blaze ?

Je sourit une nouvelle fois et tire une autre taffe puis une seconde. Je me rends compte que mon boulot commence je vais me faire ce gars là comme contact et il me faut un flingue surement qu'il doit en avoir un vu sa dégaine et son attitude, un gars comme ça ne doit pas sortir "a poil" de chez lui j'en suis sur. On verra si je classe ce gars là dans ceux à protéger et à aider ou ceux à détruire ou tuer je verrai ça plus tard mais sa à l'air d'être un bon gars. Je tire une taffe et continue:

-Yo mec écoute j'avais mes petites habitudes à New York, ne pas sortir sans gun. Là justement j'ai rien sur moi et c'est pas cool niveau sécurité si tu vois ce que je veux dire. Alors je te demandes man si tu pourrai pas me trouver un gun du style Colt .45, pas un truc de trop encombrant pour le moment tu vois ?

Je lâche les mots d'une manière fluide et calme je sais comment aborder les gens en général et j'espère que ce gars là pourra m'aider. Si j'arrive à trouver un flingue je pourrai ensuite commencer réellement mon boulot de flic. Je fume toujours en attendant une réponse du black le regardant droit dans les yeux...

Le mec n'avait pas hésité a lui tendre son feu, c'était bon signe, avec la dégaine actuelle de SK beaucoup auraient sortit un gun de peur de se faire racketté. Il saisit donc le briquet sans hésitation et s'alluma son cigarillos, il le rendit rapidement, de peur de l'embarquer par inattention. C'était le genre de chose qui lui arrivait assez souvent, et la plupart du temps ceux a qui il les empruntés de la sorte préféraient se taire que de risquer de l'énerver. Mais aujourd'hui le type en face de lui avait l'air cool, il n'avait pas envie de le faire chier.

Merci.

Il tira quelques bonnes bouffées afin de finir de l'allumer complétement et d'avoir sa dose de nicotine le plus vite possible. Il recracha toute la fumée d'un coup en la soufflant a l'opposée de son interlocuteur pour éviter de lui gacher le gout de sa cigarette avec le puissant arome de son cigarillos. Il l'écouta parler, il avait vu juste, c'était bel et bien un nouveau en ville, d'un autre côté pourquoi se trimballer en plein jour avec un sac de sport. Il y a plein de réponse mais a Karandras, c'est soit qu'on est nouveau soit qu'on est complétement fou. Quand au sport, les athlètes se faisaient rare de toute façon, il l'écouta attentivement lorsqu'il se présenta. Ainsi il était du Bronx, un autre borough de NY, séparé de Brooklyn par le Queens, Shawn et ses potes n'avaient jamais vraiment eu d'embrouilles avec des mecs du bronx a cause de la distance. Il lui sourit donc, se présentant a son tour.

Moi c'est Shawn, j'suis d'Brooklyn, le monde est petit hein?

Il le checka rapidement comme pour officialiser leur rencontre a la sauce ghetto.

T'as fait un bon choix, ici, si tu sais tirer ton épingle du jeu les possibilité son grandes, même si les flics sont casse couilles y'a moyen de faire un petit business tranquil. Par contre faut pas être seul, si j'peux t'donner un conseil, entoure toi le plus vite possible, les emmerdes sont si vites arrivées ici.

Il lui sourit complicement avant de jeter un coup d'oeil autour de lui, il repéra les jeunes fumeurs de crack, il en connaissait la plupart, ils n'étaient pas méchant mais cette saloperie était en train de leur ramoner le cerveau. Il reporta immédiatement son attention sur ce que lui disait Cornell, ainsi il cherchait un gun, c'était surement un gangsta, comme lui. Shawn lui fit un sourire complice.

Si on marchait?

Il n'y avait pas trop de monde mais ces derniers temps le thug jouait la carte de la sécurité, il n'avait pas envie qu'un agent en civil les voient faire du business ou entende l'une de leur conversation. Tout en se dirigeant vers la sortie il reprit.

C'est vrai que c'est pas une bonne idée de sortir a poil par ici, ça m'est arrivé qu'une fois je crois. Et bon avoir un gun ça m'a sauver la vie plus d'une fois.

Un colt 45 tu dit? T'es un veinard toi! J'ai justement ce qu'il te faut sur moi, en bon état, j'te le fait pas trop cher parcequ'ta l'air d'un mec bien. 700$ t'es preneur.

Il était toujours aussi calme, un léger sourire ornant son visage, peut être l'évocation de ses souvenirs, ou juste le fait de peut être se faire 700$. Il continuait a marcher lentement en se dirigeant vers l'extérieur, vérifiant qu'il n'y avait personne derrière lui il sortit le colt de sa ceinture et le mit dans sa poche. Il enleva ensuite le chargeur, une précaution essentiel pour tout vendeur d'arme, si on ne le faisait pas l'acheteur serait tenté de vous butter pour partir avec l'arme sans payer.

J'écoute toujours attentivement mon interlocuteur face à moi qui pris penne à ne pas me cracher la fumée de son cigarillos dans la tête, plutôt simpa le type. Alors ce gars là viens donc de Brooklyn, je connais ce borought de New York même si mon territoire de prédilection était le Bronx je connais un peu le quartier mais je n'ai jamais eût d'embrouille là-bas ce quartier là étant séparé par le Queens. J'ai maintenant un nom sur sa tête, Shawn venant du Queens il se présente plutôt sympathiquement en me faisant un check à la sauce New Yorkaise comme je les aime. Je lui en refait un pour bien officialiser la rencontre et je l'écoute toujours parler tout en fumant ma clope, détendu.

Apparemment il a carrément un business en place dans cette ville, ce gars là n'est pas un petit gangsta de pacotille, il a du faire son beurre dans Karandras. Il doit être surement entouré de plusieurs potes et d'après son regard venant se poser sur le groupe de fumeurs de crack il doit les connaitres, il fait du deal c'est certain du moins il en a fait.

Quand je parle du gun il me propose de marcher, deuxième bon point ce gars là prend ses précautions, cela veut dire qu'il a forcément des ennemis comme tout le monde mais qu'il est pas con au point de se faire chopper dans une station de métro du quartier populaire ou plus communnément appeler "ghetto" black de la ville. J'accepte d'un signe de tête et nous montons tout deux les escaliers à un ryhtme lent et calme et il me parle de son arme.

J'ai de la chance il en a une pour moi, parfait. Par contre 700 $ sa fait cher pour un calibre car dans le Bronx on en trouve à 150 $ facilement mais je me suis renseigné sur les prix à Karandras et je fais une bonne affaire par rapport au prix que j'ai trouvé. Il sourit et j'aperçois qu'il sort rapidement le gun de sa ceinture et le met dans sa poche, j'entends le bruit, il le retire le chargeur. Troisième point, c'est aussi un trafiquant d'arme et sa peut-être interessant pour la suite. Ce gars là doit connaitre du monde et je sens que ce n'est pas un comique, je le classerai donc du bon côté de la liste.

Nous arrivons sur le trottoir de l'Africa Sector puis je bifurque à droite dans une petite ruelle juxtaposant la bouche de métro. Je me cale contre un mur de brique entiérement tagué où j'aperçois d'ailleurs trois impacts de balles. Je le regarde et lui dit:

-Sa me parait correct man par-contre il faudrait que je le vois avant de le prendre tu comprends ?

Je fais un sourire et il me le sort de la poche de son baggy et je le prend dans ma main. Je ne m'étais pas trompé il a bel et bien retirer le chargeur pour ne pas que je me retourne contre lui. Ce flingue est en bon état apparemment il n'a du jamais ou rarement tirer avec. Je le regarde et dit, clope à la bouche:

-C'est cool mec y'a pas de soucis voilà ton fric...

Je fourre ma main droite dans la poche de mon large baggy et en ressort des billets l'équivalent de 700 $. Je les donnes à Shawn qui me rend le chargeur. Je le fous dans la crosse et charge le flingue pour ensuite mettre la sécurité et le calé dans mon baggy, entre mon caleçon et mon baggy. Voilà une bonne chose de faite j'ai maintenant un flingue et contact plus qu'interessant dans cette ville. Je regarde Shawn et dit:

-Ecoute mec, je suis plutôt crever du voyage et il faut que je prenne place dans mon appart'. T'aurai pas un numéro de portable où je puisse te joindre ? Si sa te tente on pourrait sortir ce soir, ce calé dans un bar ou un truc du genre. En tout cas j'tappelle man t'inquiète on s'organise ça...

Je marque sur un bout de papier mon numéro et le donne à Shawn qui le fourre dans sa poche. Je tire une taffe sur ma clope et me tient toujours contre le mur, attendant le numéro de Shawn...

Shawn marche tranquilement a côté de sa nouvel connaissance en sortant du métro, mais soudain quelquechose ou plutôt quelqu'un attire son attention. Il fixe un adolescent de l'autre côté de la rue, il essaye de voir si c'est son homme, c'est lui, il ne faut pas qu'il le loupe cette fois. Il s'excuse rapidement auprès de Cornell.

Attend deux secondes, faut qu'j'aille faire un truc, j'reviens tout de suite, bouge pas.

Il traverse ensuite rapidement la route et surprend le petit en lui mettant un petit steack derrière la tête. Ils se connaissent, le gars qui était prêt a s'embrouiller se calme illico en voyant a qui il avait affaire, il abandonne quelques instant son groupe de pote pour parler en privé avec le gangsta. Au bout de quelques secondes il sait ce qu'il veut savoir et le check rapidement avant de revenir vers son acheteur qui l'attend calé dans une ruelle.

Désolé, fallait que je lui parle et ce gosse c'est pire qu'une anguille. On en était ou ? Ah oui le gun.

Comme il l'aurait fait lui même, il demande a le voir, réflexe plus que prudent dans l'AS ou il est courant que les vendeurs d'armes refilent des flingues qui ont trainés dans la rue depuis pas mal d'année dont l'état de marche n'est même pas garanti. Il le lui temps, assez confiant, il le laisse le regarder, c'est un bon gun, Shawn ne s'en ai quasiment pas servit, préférant les armes de plus gros calibre tel que les D-eagle, uzi et autres. Cornell à l'air d'accord, il lui tend la monnaie sans autre forme de négociation, c'est cool, pas un emmerdeur qui négocie. Shawn la ramasse rapidement, avant de lui tendre le chargeur, toujours aussi parano il se met en mode qui tireras le plus vite, s'apprêtant a chotter son D-eagle, au cas ou, les enfoirés qui vous butte pour récupérer 700$. Il y en a plus au mètre carré que d'honnêtes gens, surtout dans ce quartier. Mais il n'y a pas de problème, ce n'est pas ce genre de type, il se contente de le ranger.

T'inquiète pas t'auras pas de problème avec, évite juste qu'il tombe entre les mains des keufs.

Il n'était pas vraiment nécessaire de préciser ce genre de détail mais SK l'aimait bien et n'avait pas envie qu'il se retrouve accusé d'homicide ou pire. Après tout ce qu'avait vécut le gangsta il ne se souvenait plus très bien d'ou venait ce gun ni ce qu'il avait fait avec.

Y'a pas d'problèmes, j'te montrerais un peu le quartier, puis s'tu veux j'connais deux trois chaudasses si t'as besoin d'te calmer.

Il lui fait un sourire complice avant de prendre son numéro et de vérifier si il arrivait a le lire, il lui note son numéro de téléphone a la va vite mais assez lisiblement avant de le lui tendre.

Y'a pas de problème on se fera ça a l'occasion, si y t'arrive une embrouille ou quoi dans l'quartier ou qu'ta du business a m'proposer, appel moi.

Il check pour lui dire aurevoir et rabaisse sa casquette et sa capuche avant de remonter légérement son bandana et de disparaitre dans le dédal de ruelle qu'il connait maintenant par coeur.

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