[ Deux jours plus tard ]
Inconscience, folie ou désir de devenir une personnalité ?! Qu'est ce qui avait poussé Pedro à agir ainsi dans le Geant Park.
Qu'est ce qui avait bien pût le convaincre de voler la cam à ce dealer, un dealer qui n'avait pourtant rien demandé. Il n'a fallut qu'une seule chose, que Pedro se mette en travers de son chemin.
Mais il n'était pas revenu bredouille de cette petite action nocturne car c'est avec un sac bien en main contenant un kilogramme de marijuana que Pedro arriva à son appartement.
Il était torse nu car il venait tout juste de se débarrasser de sa veste hawaïenne qui lui avait servit à commettre ce méfait en la brulant dans une petite ruelle du quartier Afro.
Préférant ne pas prendre de risque et jouer la carte de la sureté, il entra dans le hall du bâtiment, voyant toujours ce même vieillard assis à la même place que d'habitude.
Pedro le salua d'un signe de tête avant de se rendre au premier étage. Il connaissait le chemin par coeur bien que celui ci n'était pas bien dur à retenir...
Enfin, voilà que le cubain était enfin en sécurité dans son appartement. Le temps pour lui de cacher son colt 45 à l'intérieur d'une télévision qui fonctionnait tant bien que mal.
Afin de cacher son arme, il avait prit soin d'enlever le cadre en plastique de cette même télévision. Une cachette sûr et sans risque, il en était convaincu.
Il avait évalué le contenu du sac à 5.000$ ce qui était le prix normal pour un kilogramme de marijuana, rien de bien suspect à ce niveau là.
L'on le lui avait également conseillé un moyen sûr et efficace de vendre de la drogue sans attirer les soupçons sur soit et c'est la raison pour laquelle il prit son téléphone portable avant de taper un numéro non au hasard.
Portant l'appareil à son oreille, il entendi les premiers bips avant que quelqu'un le vienne lui parler en espagnol.
Pedro ne pouvait donc que lui répondre en espagnol avec un language codé bien particulier.
« Allo ! A excusez moi, je voulais joindre le disquaire, désolé pour le dérangement... »
Puis plus rien, la conversation téléphonique venait de couper. Les deux homes, Pedro et son interlocuteur s'étaient tous deux compris.
Et oui, les latinos avaient mis en place ce genre de discussion téléphonique pour se donner rendez vous comme sa allait en être l'occasion dans peu de temps.
Leur façon de procéder était également d'inventer un nouveau code à chaque fois en veillant à ce que certaines personnes changent de téléphone.
Pedro lui n'aurait pas à changer son mobile vu qu'il était comme tant d'autres un citoyen modèle aux yeux des autorités de Karandras...
Prenant place sur le canapé, allumant la télévision, il coupa néanmoins le song. Il était tombé sur la chaine des informations qu'il laissa afin de regarder les dernières images d'actualités sur la ville.
Toujours la même chose, quatre jours qu'il était arrivé en ville et voilà qu'il revoyait toujours les mêmes images à la télévision.
« País de mierda... »
Mais il fut coupé dans ses paroles car quelqu'un venait de frapper à la porte de son appartement. Se redressant et saisissant un couteau de cuisine qui jusqu'à présent était posé sur une table basse, il vint prendre position derrière la porte.
Regardant dans le petit trou afin de voir qui était la personne en question, il ne vit là que le Latino qu'il attendait.
Il lui ouvrit aussitôt et le fit bien vite rentrer à l'intérieur avant de refermer à clé la porte de l'appartement.
C'était un homme assez petit, bien bronzée, chauve et qui avait une forte moustache. Son corps étant parsemé de tatouages appartenant à des gangs espagnoles, Pedro ne pouvait que se montrer aimable à son égard.
Il lui expliqua bien vite ce qu'il y avait dans le sac et il n'eut même pas à dire le prix que tout ceci coutait.
Et voilà que déjà il n'était plus en possession du sac contenant la drogue, le petit latino venait de lui prendre en échange d'une liasse de billets d'une valeur net de 5.000$...
Puis pas un mot de plus, pas un échange de regard. Il était déjà parti, laissant Pedro ranger l'argent dans un lieu sûr de son appartement.
Sous son lit, sous une latte de plancher, une cachette unique en son genre, Pedro en était fiers...
Mais il ne devait pas laisser planer le moindre doute, voilà qu'il endossait déjà une chemise blanche qu'il laissa ouverte avant de se rendre dans la rue.
Son but, se montrer à la vue des passants afin de faire d'avantages de témoins de son coté en cas d'accusation.
Mais revenons en au Latino qui était venu acheter la drogue... celui ci n'était pas un consommateur loin de là mais plutôt un grossiste en drogue.
Un homme qui achète et qui se débrouille pour revendre plus chers. Il était également un très bon dealer et Pedro pourrait un jour ou l'autre accepter de vendre de la drogue pour cet homme...