Travail pour Julius Kane

C'est en une belle après midi où Bishop se demandait comment se sortir du pétrin financier qu'il reçut un appel qui s'avèrerait important pour sa carrière. Il s'agissait de son avocat Julius Kane.

-Bonjour Lincoln, ici Julius Kane, tu te rapelles...

-Oui monsieur Kane, comment puis-je vous aider.

Le petit et volumineux avocat avait quelque chose à proposer à Lincoln en échange d'une petite somme qui le débarasserait de ses dettes et lui permettrait de lancer ses affaires. Quoique surpris, Bishop ne lâcha le téléphone d'une semelle, se lançant rapidement dans l'idée de percer quelqu'un d'autre avec son deagle.

-Alors vous savez monsieur Freeman, j'ai quelques problèmes avec un ancien client. Il menace de me dénoncer à la police, pour certains de mes domaines d'actions ainsi que pour les mensonges et parjures que j'ai déjà fait en cours. Cela me coûterait ma profession et plusieurs dollars.

Je vais être franc avec vous, il me demande beaucoup d'argent rapidement. Je suis prêt à vous donner la moitié de ce montant tout en effaçant vos dettes si vous vous débarassez de ce petit imbécile pour moi. Cela fera de nous de bons amis et je pourrai par la suite défendre votre label en cours lorsqu'il y aura des problèmes.

-Je ne sais pas...

Il est clair que l'épisode en cours n'avait pas été quelque chose de très intéressant, mais, sinon, il ne pouvait laisser passer une chose telle, qui plus est, en aidant un avocat, il s'aidait beaucoup plus lui même, du moins c'est ce qu'il croyait.

-Voyons Lincoln, passez à la maison, je vous expliquerez en détail.

Bishop parcourut la ville pour se rendre dans le quartier européen afin d'y rencontrer son nouvel ami. Après avoir prit le taxi avec le fond de la caisse du Take It, il cogna à la porte.

Une jolie jeune dame répondit, cette jeune femme, rousse aux cheveux bouclés rayonnait de splendeur. Ses grands yeux bleus pétillants avait séduit Lincoln tout de suite.

-Bonjour, je crois que mon père vous attends.

Elle était la fille de ce petit gros... wow, il est presque évident pour Bishop que la femme de Julius le trompait... Du moins, c'est une théorie. Il continua dans une splendide maison de style moderne jusque dans une salle où un bureau était placé et où l'avocat, le petit gros en question, était assis.

On entendit, tout de suite lors de l'arrivée de Lincoln, des notes de piano. Le piano résonnait dans la maison d'une mélodie envoûtante, surement que Bishop réalisait qu'il s'agissait de la fille de Kane, mais, sinon, un doigté incroyable ainsi qu'une justesse sans faille menait cette pianiste.

-C'est bien ma petite Kelly. Elle souhaite devenir pianiste profesionelle, vous savez, sa mère était artiste elle aussi et elle veux suivre ses traces. N'est-elle pas jolie? Comme sa mère...

Dans le bureau une image de la femme de Julius rendit Bishop presque aveugle. Une femme d'une telle beauté avait évidemment pu avoir une fille aussi belle. C'est donc plusieurs liens qui se firent dans la tête de Lincoln. Il s'exprima aussitôt;

-Très jolie même, ne prenez pas ça comme une impolitesse surtout. Mais, bon, si vous souhaitez qu'elle commence en bas de l'échelle, je peux l'inviter à enregistrer quelques instrus avec mon équipe, elle en retirera un petit salaire, mais beaucoup d'expérience.

-Il suffira de lui en parler, mais nous ne sommes pas ici pour parler de ma fille, non?

[HJ] Je n'ai pas dit combien je gagnais, je n'ai pas nommé de nom, je laisse la chance au MJs de me mettre dans la merde comme ils le souhaitent

[Comment un avocat peut-il devoir de l'argent à son client...? Bon j'ai un peu improvisé, si ça ne te plait pas, je change ]

-Un verre de vin, Lincoln ?

Il n'attendit pas la réponse de son client. Il lui servit un verre, le lui donna, puis lui fit signe de l'accompagner au salon, ne voulant pas interrompre sa fille, bien que celle-ci se trouvait dans son bureau. Elle comptait beaucoup pour lui apparemment, ce qui était un peu normal, vu que c'était la seule famille qui lui restait, et que de surcroit, elle était un véritable bijou, qui adoptait de plus en plus le regard, le comportement, le charisme et la beauté de sa mère. En fait, Bishop se trompait. Si la femme de Kane avait été séduite par ce petit homme trapu et grassouillet, c'était tout simplement parce qu'il était charismatique, charmant, drôle, et que la vie à ses côtés s'écoulait facilement, comme une rivière interminable qui ne trouve jamais d'océan où se jeter pour retrouver de la stabilité.

Mais cette facette du personnage, aucun individu ne pouvait la lire dans cet avocat sérieux et rigoureux.
Aussi, après avoir fermé la porte de son bureau et lorsque tous deux furent arrivés au salon, il change radicalement de ton. Le ton mielleux qui caressait les oreilles de sa fille quelques secondes plus tôt avait acquis un sérieux brutal.

"Bien ! Passons aux choses sérieuses à présent. Le type s'appelle Henry Guill. Je l'ai défendu pour un meurtre dont il n'était pas coupable et il a été acquitté. Mais il est du genre à avoir gout prononcé pour la justice... et pour l'argent. Aussi, lorsqu'il s'est renseigné sur moi, il a deviné que j'avais aidé plusieurs criminels à sortir de prison. Alors il m'a demandé de l'argent pour qu'il ne me balance pas. Eh bien mon très cher Lincoln, je ne veux pas lui donner 10 000$, et je ne veux pas passer le reste de ma vie en prison à penser que les plus gros pervers sont montés sur ma fille. C'est là que vous intervenez."

Il marqua une pause, but deux ou trois gorgées de vin, puis poursuivit :

"Il est du genre assez frêle. Il n'a pas de raison de se protéger, il est facile à approcher. Bref, ce n'est pas une cible difficile, vous gagnerez 5000$, c'est du tout bénéf' !"

Cette mission devrait donc être un assassinat tout ce qu'il y a de plus facile et, en un coup de fusil, ou presque, le producteur sortirait de sa dette et se retrouverait avec 5000$ dans ses poches. Il imposa un sourire satisfait sur son visage avant de poser ses bras dans un geste de gars satisfait, sur les gardes de la chaise très confortable sur laquelle il était assis. Il est donc très content d'avoir fait affaire avec cet avocat, qui semblait un homme très sérieux même s'il pouvait visiblement patauger dans le côté sombre de la force. Bishop reprit:

-Ne vous inquiètez pas Maître Kane, ce sera fait. Toutefois, j'aimerais connaître le plus de renseignement possible sur ce Henry Guill, du genre où il habite quelles sont ses fréquentations, tout ce que vous savez bref, idéalement je ne veux pas le liquider dans le milieu de la rue devant une réunion syndicale de policier.

Bishop esquissa à nouveau un sourire satisfait. C'était très simple, dès qu'il avait fini il pouvait mettre quelques dollars sur le disque de SSS et commencer la production. Entre temps il devra trouver d'autre argent pour payer certains alliés pour des actions capitales, mais bon, on verra bien rendu là. Bishop regardait la décoration de la pièce dans laquelle il était cette pièce, de décoration assez classique comportait une grande bibliothèque ainsi que des bustes. Sur ces trois bustes le visage de trois grands personnages qui ont visiblement influencés Julius. Tout d'abord Thomas Jefferson, ensuite Karl Marx ainsi qu'un buste d'un homme assez peu connu; Noam Chomsky. Il buva une gorgée de vin, un liquide très fruité qu'il appréciait tout de même et reprit:

-Incluons dans le pacte que votre fille peut mettre son talent à contribution pour mon label; je la payerai très bien et elle garnira certaines de mes tracks avec son piano sans faille, qu'en dites-vous?

Même si la planète entière avait des doutes, Bishop n'avait aucune intention autre que les affaires avec cette rouquine; aucune. Néanmoins, son doigté au piano était vraiment bien et elle pourrait très bien aider Bishop en fabriquant des instrus de piano...

Kane approuva, visiblement assez satisfait de voir sa nouvelle recrue demander plus d'informations. Il prit la parole dans un ton déterminé :

"Eh bien il habite au numéro 15 de la Bavery Street, dans le quartier chic du secteur latino. Je le connais peu, mais je pense qu'il est du genre assez discret, peu bavard. Le soir, il sera sûrement chez lui, je le vois mal faire la fête dans un bar..."

A présent Lincoln regardait les statuettes disposées sur la bibliothèque. Lorsqu'il coupa à nouveau le silence, Julius Kane lui répondit avec un peu moins d'enthousiasme que la première fois. Il était un peu déçu de voir Lincoln s'intéresser à sa fille. Décidément, tous ces blacks ne pensent qu'à sauter sur de belles filles innocentes.

"Nous parlerons de cela le travail fini. En attendant, concentrez vous sur votre mission, si je vois que vous êtes un homme fiable, je déciderai du sort de ma fille."

Il congédia Lincoln en lui présentant quelques politesses futiles. A présent, il serait débarrassé de ce scélérat d'Henry Guill une bonne fois pour toutes.

Bishop prit un taxi, il se dirigea dans le secteur latino, mais pauvre, il marcherait le reste du chemin, incognito, sauf, certainement, quelques connaissances qui le saluait.

Sans plus de question le gangsta se dirigea vers le 15 Bavery Street. Il s'était habillé chic, du genre complet veston noir, cravate, sans chapeau mettant à découvert ses cornrows blondes mais tout de même ayant l'air d'un homme d'affaire assez jeune. Le pistolet en bandoullière à l'intérieur de sa veste, Bishop se déplaça jusque vers la porte de l'individu, au 15 en question.

La porte laissa entendre à l'intérieur deux cognements. L'homme, visiblement déjà éveillé en cette après midi typique, se leva et alla répondre. Devant Bishop, un afro-américain tout ce qu'il y a de plus typique, même pas un gangsta, un simple homme qui n'avait surement pas grand chose à faire avec le crime. Il ne fallait tout de même pas oublier qu'il menaçait Kane, mais l'air de rien Bishop lui dit:

-Bonjour monsieur Guill, je suis de la police, on m'a dit que vous auriez des informations à nous refiler sur un ripou, un avocat du nom de Julius Kane. Est-ce que c'est vrai?

-Mais.... comment savez vous cela,... je ... n'ai encore rien dit...

-Vous savez monsieur Guill, ou devrais-je vous apeller Henry, le corps de police de Karandras est très efficace, nos informateurs sont particulièrement alertes et, grâce à vous nous allons coincer un malfaiteur, seriez-vous prêt à parler.

L'homme reste bête un instant, les menaces qu'il faisait à Kane venaient de tomber à l'eau. En réalité, il se branlait surement de savoir que Kane était en prison, mais il voulait recevoir de l'argent. Avec la police il n'en recevrait pas. L'homme répondit:

-Écoutez monsieur l'agent... je serais prêt à faire ma déposition.. mais...

À ce moment, en un éclair Bishop tira son deagle dans sa poche. L'homme resta frigorifié sur le moment, ne sachant pas quoi faire. Bishop lui dit;

-Lèves toi enculé.

L'homme surpris fit exactement ce que Bishop lui disait de faire.Bishop s'approcha, le poussa jusque dans sa chambre et lui dit de se coucher sur son lit, l'homme commençait à s'essoufler rapidement. Bishop enleva le chargeur dans le pistolet et le mit un instant dans sa poche. Il donna le pistolet à Guil et lui dit:

-Allez prends le pistolet et fait semblant de tirer deux balles.

-Mais... je...

-Tais toi et fais le sinon j'téclate et ça règlera le problème.

L'homme prit le pistolet à bout de bras et tira trois fois, sans qu'il n'y ait rien qui sorte du canon. Bishop reprit rapidement le pistolet, mettant le chargeur, il dit à Guill la chose suivante:

-Écoute Guill, t'as fait une erreur dans ta vie, c'est de tenter de snitcher Julius Kane. Maintenant, ta sentence est la mort et tu es coupable...

Guill commença à se débattre, Bishop mit sa main à la gorge de son adversaire et, sans toutefois l'étouffer le plaqua au lit avant de diriger le pistolet dans sa direction. Directement sur la tempe, Bishop pesa sur la gachette et, une explosion vida le cerveau d'Henry Guill sur le mur derrière. Vérifiant si l'homme avait posé des caméras pendant son entrée, s'il y en avait une, il aurait simplement enlevé la cassette et, surtout, il plaça le bras de Guil dans une position qui laissait entendre un suicide, bref, peu de traces de Bishop et 5000$ dans ses poches...

Les flics trouvent tes empruntes sur les douilles que tu as laissées sur place.
+5000$
+5 points de réputation

» Compte de Solomon Kane
» Recherche de travail [action]
» Ca va Mal pour Vladimir
» Un canal pour une clavicule
» Départ pour un proche...