Le début du business

Krys commençait à bien s'installer dans la ville. Ces deals commençaient à lui faire gagner un peu d'argent et il se dit qu'il fallait franchir un palier : monter on business. Seul au début, et puis en cas de réussite, à plusieurs. Lui était ancré dans le trafic, d'armes ou de drogue. Il n'avait pas encore touché aux armes et donc décida que s'occuper de drogue serait mieux. Il avait en plus déjà eu l'occasion de faire ce genre de trafic dans le passé, avec ses potes. Il se rappelait d'un dealer avec qui il avait écoulé un bon paquet de coke : Ricardo De Souza. Un vrai portos celui-là ! Sentant qu'il ne pourrait lancer son business à l'heure actuelle, il décida de l'appeler.
Il se trouvait dans le grand parc de la ville, certes pas un endroit très isolé mais de toute façon il ne parlerait pas fort, et n'attirerait pas l'attention. Il s'était assis sur un banc assez loin du peuple et il sortit son portable, composa le numéro de son ami, et pria pour que celui-ci n'ait pas changé de numéro.

Ricardo ? Yo mon pote. C'est Krys ! La forme ?

Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu et Krys était content d'entendre sa voix.

Hey Krys ! Ca f'sait un bail ! Bien sur que ça va ! Dis-moi, qu'est ce qui t'ammène ?

J'ai un petit service à te demander. Enfin pas vraiment un service, mais un plan thune. Mais avant t'es où là ? Toujours à Mexico ?

Non j'suis aux States là !

Ah parfait, toujours aussi bon business-man ?

Bien sur ! Je roule pas encore sur l'or mais je me suis créé un cartel qui commence à fontionner à merveille tu sais !

Justement, j'ai un truc à te proposer. Je suis en ce moment à Karandras-city, tu sais le dernier état créé des États-Unis ? Je suis un peu dans la merde pour me lancer dans le biz' et j'aurai besoin de toi. Tu serais intéressé pour étendre ton business au delà de ta ville ?

Krys connaissait bien Ricardo et il savait que ce type n'avait pas froid aux yeux. Il devinait à l'avance sa réponse. Il espérait qu'il aurait toujours les bras aussi long et qu'il ne serait pas effrayé à l'idée que son nom soit impliqué dans des trafics de coke dans une ville aussi chaude que Karandras.

Mh ça dépend : c'est quoi le truc ?

Pour mes débuts, ce serait pas un gros business, juste de quoi me lancer car je n'ai pas un gros budget. Je voudrais que tu me vendes 1ko de drogue pour un bon prix, et assez vite, que je revendrais plus cher. Tu touches un pourcentage des benef' genre 10%, la possibilité de t'étendre sur la ville, et sur d'autres secteurs que la drogue. Je pourrais aussi écouler ta coke plus tard. Mais avant, pendant quelques mois, je lance et fais tourner mon business avec un autre fournisseur que toi et quand c'est bien rodé, que j'ai une bonne arge finnancière, je refais appel à toi. Tu me fournirais de la dope à un prix normal, je te la revendrais à un très bon prix. Je connais les bons endroits pour tout écouler, et à un prix relativement élevé. Cela t'intéresse ? Si tu veux, on peut en discuter en tête à tête à Karandras, dans le parc. En tout cas, reprendre le biz' avec toi serait un immense plaisir.

Allait-il accepter la proposition, ou du moins accepter de détailler un peu plus le business ? Krys se doutait qu'il ne serait pas indifférent, surtout qu'il n'y avait pas d'embrouilles dans sa proposition.

Ricardo se trouvait au bord d’une route en plein Désert du Nevada dans son cabriolet lorsqu’il reçut l’appel. Il s’arrêta, apercevant le numéro de Krys. Il décrocha et écouta avec attention son vieil ami parler business. Ricardo était devenu un peu plus gros et il se méfia quand même un peu, Krys n’était pas tellement le gangster le plus réputé et respecté des Etats-Unis. Il hésita et tourna le marché à son avantage.

« Ecoutes, je te vends mon kilo de coke avec les prix du marché sous trois jours, rappelles moi pour que je te files une adresse de réception, prévois un véhicule, un kilo c’est pas beaucoup mais déjà trop pour être discret. »

Il soupira et reprit la parole.

« … Ensuite, je veux 40% des bénéfices, désolé mon frère mais tu n’es pas le plus respecté des caïds je voudrais éviter que tu me baises, tu peux comprendre. »

Un marché honnête pour quelqu’un de peu connu.

Ricardo n'avait pas changé : quand il était question de business, il n'y avait plus d'amitié, plus de faveur. Et cela n'arrangeait pas Krys. Il n'avait pas beaucoup d'argent pour la coke et Ricardo ne lui avait rien dit sur le prix d'achat. Alors, Krys voulut otut mettre au clair au niveau du prix, et il voulut marchander au niveau du partage de bennef' :

40% ? Non c'est trop. Tu me vends un kilo pour 5 000$ ( prix de fournisseur ), je revend ce kilo pour 11 000$ à peu près ce qui fait un bennefice de 6 000$. 40% de 6 000$, ça fait 2 400$ alors non. 30%, cela fait 1 800$ et je pense que c'est déjà pas mal. C'est à prendre ou à laisser.

Krys savait que Ricardo n'était pas de nature à laisser passer un moyen de faire du chiffre. Il espérait qu'il n'aurait pas changé. Krys attendit un petit peu. Il rajouta pour que Ricardo cède :

En plus des 1 800$ de bennefices, tu pourras faire figurer ton nom sur cette coke, et cela risque de te filer de très bonnes retombées. Alors je sais que le benef sur le moment n'est pas énorme, mais j'ai envie de rebosser avec toi, comme au bon vieux temps, et je sais que tu es tenté. Il y a de grandes chances que le business marche plus que bien. Pour cela, il te faut accepter ma proposition qui est au final, bonne pour toi.
Après oui je ne suis pas un gangster connu, pas encore du moins, mais ici, à Karandras, tu ne l'es pas plus que moi. Si tu veux un jours le devenir, ça passe par ce que je te propose.
T'as ma parole que je ne te ferais pas un coup de p*te, si c'est ce que tu crains.

Krys savait que les arguments qu'il avait cité feraient grandement réfléchir Ricardo. Celui-ci s'était endurçi, et il avait l'air de beaucoup réfléchir avant de "signer" quoi que ce soit. Mais s'ils faisaient affaire ensemble il vallait mieux qu'il soit comme ça.

Le silence tomba comme un masque entre les téléphones. Ricardo réfléchit, se foutant pas mal de l’argent que Krys dépensait pour cet appel. Après plusieurs secondes à tourner en rond sur lui même, Ricardo reparla.

« Je te donnes une chance sur ce kilo, je termines une affaire et comme je suis dans le coin, enfin façon de parler … »

Il mit un temps à regarder l’immense désert à côté de lui.

« Je passerais au Casa de Cuba, d’ici … »

Il regarda sa montre où il pouvait voir la date.

« … deux jours, le Casa, vers 23h. »

Sans attendre, il raccrocha.

Gains :
+ 2 réputation
Nouveau Contact : Ricardo

» Business with Bajuanez...
» Un business régulier
» Le début du business ( partie 3 )
» Le début de business ( 2ème partie )
» Messe pour le Business... [PV: Tirmee]