Messe pour le Business... [PV: Tirmee]

Une bonne nuit de sommeil,

Voilà ce qu’il me fallut pour être en forme, et malgré qu’il soit que 8h 30, je me réveille facilement au son des cloches de la Iglesia de River Street qui résonne dans tout le Barrio Cubain. Je me redresse lentement mais sûrement, et reste assis sur mon lit en train de réfléchir. Je me suis fais un bon contact, un Cubano du nom de Tirmee, un gars assez simpa est qui à l’air très intelligent. Il est dans un business quelconque, même si je n’ai pas eus le temps d’en parler avec lui hier soir au Chiva. Je dois venir le chercher pour aller à la messe, et sûrement que l’on parlera business pour me faire du fric…

Je me lève donc de mon lit, et soulève mon oreiller laissant apparaître mon Colt .45 et mon fric. Je les poses sur la petite table de chevet et me dirige tranquillement dans la cuisine. J’appuie sur le bouton de la machine à café déjà préparée et l’odeur du bon café cubain prend place dans toute la cuisine, sa me rappelle toujours le pays et les bons moments. Je m’en sert une grande tasse à ras bord, et je m’assois pour le boire tranquillement. Tout en buvant le liquide corsé et pourtant si bon, je réfléchis à ma journée. Je vais d’abord aller chercher Tirmee, ensuite on ira a la Iglesia pour parler affaires. Ce qu’il me proposera déterminera le reste de ma journée. Je me sert une deuxième tasse de café et une fois celle-ci engloutie je me lève et me dirige dans le salon, et commence quelques séries de pompes et d’abdos. Je dois être en forme et je m’entretiens régulièrement pour ne pas perdre ma masse musculaire, même si celle-ci n’est pas égale à celle d’un bodybuilder ou de ces gars qui se dopent aux produits à chevaux. Moi, je m’entraîne simplement avec des pompes, des abdos, quelques tractions et des levés de poids, c’est amplement suffisant. Après mon entraînement, je pars sous la douche bien chaude qui me relaxe bien.

J’en sors cinq minutes plus tard, et je m’habille. Il fait froid dehors en ce mois de Décembre, et malgré que l’on soit dans le Texas, il ne faut pas croire qu’il fasse s’y chaud que ça en cette saison. Malgré le soleil qui se dessine dans le ciel, ce soleil est plus glacial qu’autre chose et je l’ai appris à mes dépends hier. J’enfile donc mon large sweat à capuche noir sans zip que j’ai acheté au Siempra dont dépasse mon t-shirt blanc XXXL, ainsi qu’un nouveau baggy bleu foncé large venant lui aussi du Siempra, se recroquevillant sur mes baskets blanches. Bandana noir avec des motifs blancs placé au dessus de mon front, je cale mon .45 entre mon baggy et mon caleçon ainsi que mon fric restant de mes achats d’hier. Je m’allume une clope, 9h 10, la messe commençant à partir de 9h 30, je sors de mon appartement pour enfin atterrir dans la rue du Barrio.

J’aperçois le garage Solaris en face de moi, et y marche tranquillement tout en fumant ma clope à ma bouche. Je rentre dans l’atelier et aperçois un mécano sous une voiture, une lowrider en train de la réparer. Il ne me voit pas, et je tape deux coups sur le capot pour qu’il fasse rouler sa planche sur laquelle il était, et il me regarde en disant, tenant toujours sa clef à molette dans la main droite :

-Porque estas aqui ?

Je tire une taffe sur ma clope, et répond, la fumée sortant lentement de ma bouche :

-Soy un amigo de Tirmee, il m’a dit de venir le chercher pour aller à la Iglesia.

Le mécano me dévisage, puis une lueur s’affiche dans ses yeux, et il me répond :

-Lo siento hombre ! Je ne t’avais pas reconnu. Tu es le gars qui a parlé à Tirmee hier soir au Chiva ? Ouais il est là, dans la cuisine. Monte les escaliers et tu vas le trouver, première porte à ta gauche.

-Gracias ese…

Il me lance un léger sourire, et j’aperçois de plus près qu’il a un beau cocard en dessous de son œil gauche, apparemment il a du se fritter contre les mexicanos. Bref, il se remet sous sa bagnole et je monte tranquillement les escaliers, clope à la bouche, pour enfin trouver la porte, que j’ouvre. J’aperçois Tirmee, déjà habillé, en train de boire un bon café cubain, je sens exactement la même odeur que dans ma cuisine. Il se lève de sa chaise, et je le check, pour lui dire :

-Hola hombre ! Como esta ? Cette odeur me rappelle le pais ese, les souvenirs tout ça. Ton pote le mécano c’est bien fritter avec les Chollos apparemment. Bon tu es prêt pour aller a la Iglesia amigo ?

Un léger sourire s’affiche sur mon visage, et j’attends la réponse de Tirmee tout en fumant ma clope tranquillement, sentant toujours cette odeur dont je ne me laisse pas...

Réveil,

Pourquoi ça fait toujours aussi mal le lendemain d'une excellente soirée avec les potos. C'est la question que se posait Tirmee en se tenant la tête entre les mains tellement ces tempes battaient fort. Il avait l'impression d'accoucher par le cerveau. Comme si des putains de marteaux-piqueurs lui défonçaient le cerveau régulièrement.

*** Putain de gueule de bois ***

Il se mit alors assis sur son pieu pour calmer l'afflut de sang et se reconcentrer. Il prit une clope dans son paquet bientôt vide et se l'alluma avec un peu de mal.En tirant des lattes de fous, il se repassa alors le film de la soirée en avance rapide. Il avait gagné de la caillasse à la boxe, fait la fête, bien bu. Il avait aussi rencontré un renoi. Non, pas un renoi, un Canne-à-sucre. Ils avaient parlé toute une partie de la soirée ensemble. Et il avait rendez-vous pour la messe. Le jeune cubain matta alors son réveil et l'heure qu'il affichait le fit légèrement paniquer.

8h55, il était en retard pour son rencard avec le black. Il n'avait rien de prêt, il était encore tout habillé de la veille. Il se gratta légerement les couilles, histoire de remettre tout ça en place en pensant bien fort à ce qu'il devait faire. Déja, le café était fait, c'était sur, Diego était debout depuis au moins deux heures, et l'Odeur avait envahi la maison. Il n'avait donc plus qu'à prendre une douche en speed et ingurgiter assez de café pour faire passer cette envie de s'expulser le cerveau à la perceuse.

*** Si je traine ce mal de casque toute la journée, ca va être chiant comme pas permis. ***

El Niño se décida enfin à balancer ses sappes de la veille et se dirigea dans la douche du garage de Diego. Une bonne et longue douche chaude. De quoi détendre le corps après une nuit un peu hardcore. S'étirant complétement une fois sortit, il fit craquer la moitié de ses os pour les remettre en place. Ce putain de lit lui flinguait le dos méchament. Il fallait qu'il investisse vraiment dans sa propre crêche, avec des affaires de malade à l'intérieur.

Pas le temps de réver, il fallait qu'il se sappe. Pour aller à l'église, un bon vieux futal en jean un peu trop large ferait l'affaire. Il le remonta et le coinça avec ces chaussettes violettes, bien remontées. Il enfila aussi un débardeur noir moulant et mis son Glock à l'arrière de son futal, caché derrière son débardeur. Il prit une liasse pour ces achats urgents et descendit dans la cuisine. La tête un peu moins bruyante, il prit un bon café et le descendit d'une traite. Il s'alluma alors une autre clope et la savoura avec son second café. Putain que ca pouvait détendre cette merde qu'il fumait. Son paquet était vide. Il faudrait qu'il passe en chercher après la messe.

C'est à ce moment que choisit El Machete pour rejoindre le cubain dans sa cuisine. El Niño se leva pour checker le renoi et se rassit pour finir son café. La clope au bec, la gueule encore en vrac, une bonne journée en perspective à Karandras.

-Hola hombre ! Como esta ? Cette odeur me rappelle le pais ese, les souvenirs tout ça. Ton pote le mécano c’est bien fritter avec les Chollos apparemment. Bon tu es prêt pour aller a la Iglesia amigo ?

- Sienta te hombre. Prends une tasse et accompagnes moi. J'ai des restes d'hier soir. Donc on va attendre le temps que ca aille passablement mieux.

Tirmee prit alors une chaise et la tendit à Jesus. Ce dernier ce servit la tasse et s'installa à coté du Cubain. Boire le café ensemble, une vieille tradition cubaine qui permet de montrer qu'on se sent assez proche pour partager une denrée du pays. Après deux autres tasses et aucunes paroles, les deux hommes se levèrent et sortirent. Diego les attendait devant le garage. Il avait taffé en speed sur une caisse et s'était changé pour la messe. Taffer un dimanche matin, il n'y avait que Diego pour ça. Tirmee matta alors ce que lui avait dit Jesus un peu plus tôt et vit qu'il avait en effet des marques plein la tête. Ils avaient du bien prendre hier, surtout pour qu'il ne se vente pas de ce qu'ils avaient fais. Tirmee brisa alors la glace avec Diego.

- Que pasa hombre? On ne t'endends pas ce matin?

- Rien Niño, ne t'en fais pas.

Comme d'habitude, il ne disait rien. Le trajet se passa sans encombre, comme d'habitude pour un Dimanche. Tout le quartier convergeait vers l'église sans mouvement violent. Le jour du seigneur était très important dans le barrio cubain. Il semblait que les corillos n'étaient pas tous là. Diego laissa Tirmee et Jesus pour les rejoindre. Ce qui me mit la puce à l'oreille, c'est de ne pas voir Pedro avec les autres. Je m'excusa alors deux secondes auprès de Jesus.

- Excuses hombre, je reviens.

Tirmee se dirigea alors vers le groupe ou tous avaient l'air d'avoir prit cher la veille. Directement l'absence de Pedro fit un déclic dans le crane du Niño. Il l'avait eu ces fils de putes. Putain de chollos, il fallait leur faire payer. Mais les gueules n'étaient pas assez déconfites pour que se soit si grave. Tirmee s'approcha alors et demanda ce qui c'était passé, et sans édulcorants cette fois.

- Putain, Il est ou Pedro?

- Niño, putain, on aurait du t'écouter hier. Ces PD de mexicains avaient leurs feux sur eux. On y est allé avec nos poings, mais l'un d'entre eux, un putain de trafficant d'armes à sortit un Spas et ce fils de pute à mis une cartouche à Pedro. Il a perdu un bras je crois. Il a prti que des plombs, mais ca lui à déchiré la chair au niveau du biceps.

- On l'a amené à l'hosto, mais ils savent pas s'il va pouvoir réutiliser son bras.

- C'est la Merde Niño, faut qu'on se venge maintenant.

- Vous inquiétez pas, on ve leur faire payer à ces merdeux. Oeil pour oeil. On va prendre une vie chez eux aussi. Je m'en occupe. Vous êtes pas en état de faire quoi que ce soit. Ce soir, tout le monde à la maison, c'est clair?

Tirmee rejoins alors Jesus à devant l'église et lui demanda de le suivre. Il allait suivre la cérémonie depuis un banc dans les premiers rangs. Tirmee pensait y trouver son patron, mais Juliano Castro n'allait surement pas à l'église avec les gens du barrio. Trop risqué pour lui. Ce n'était pas un souci, aujourd'hui le boulot de Tirmee était d'en trouver un pour Jesus, mais aussi de flinguer ce dealer pour Mr Castro. Il allait donc laisser passer la cérémonie et ensuite il parlerait à Jesus de son boulot.

Je m'asseois donc aux côtés de Tirmee qui lui aussi boit le même café du pais si bon. Nous ne parlons pas, et à Cuba, quand on prend le café avec quelqu'un cela montre qu'on se respecte et que l'on est ami, c'est comme ça. Après avoir finit de boire notre café nous descendons donc au garage où l'on rejoint le mécano Diego avec son cocard. Tirmee lui parle mais il ne répond pas, il n'est pas très bavard ce Diego bien qu'il soit plutôt simpa aux premiers abords.

Nous marchons alors sans encombre en direction de la messe, le dimanche est un jour de paix, que ce soit à Cuba ou ici vu que la tradition a l'air d'être bien respectée puisqu'il n'y a aucune embrouille dans le chemin. Peu à peu plusieurs potes de la bande à Tirmee nous rejoignes et nous marchons tous ensembles en direction de la Iglesia. Seulement d'après ce que j'ai entendu il manque un hombre, un gars du nom de Pedro. Tirmee s'excuse et va voir ses autres potes un peu plus loin de moi pendant que je continu de marcher tout en écoutant en petit peu ce qu'ils disent. Après leur filade avec les Chollos un des gars à sortit un fusil à pompe et les chevrotines lui ont broyées le bras, il est à l'hosto et on ne sait pas si il pourra ré-utiliser son bras, une belle merde en perspective. El Niño commence à calmer les ardeurs de ses amigos et leur dit qu'il s'occuperai de ça lui même et qu'aujourd'hui les Mexicanos perdraient un homme.

Après cette discussion Tirmee me rejoint et nous rentrons dans l'église déjà remplie de fidéles. Nous nous asseyons au premier rang sur le banc de l'église et en rentrant j'effectue la croix comme tous les autres. Tirmee regarde un peu aux alentours, j'ai l'impression qu'il cherche quelqu'un mais ensuite la cérémonie commence et un calme inspirant le respect prend place dans l'église pourtant si remplie.

Un chant de louage, le Gloria débute dans la Iglesia où les croyants chantent et reconnaissent la grandeur de Dieu. Ensuite commence le "Je confesse à Dieu" et le "Seigneur prend pitié de nous" on l'on reconnait que l'on est pêcheurs et où l'on demande pardon à Dieu. Je connais ces paroles par-coeur depuis mon enfance et en récitant celles-ci je prend ma croix en or d'à peu près 3 cm et demie, offerte par mon père que j'ai toujours autour du cou.

Commence ensuite la lecture de l'Ancien et du Nouveau Testament ainsi que des Evangiles. J'écoute attentivement comme tous les Cubains présents dans la Iglesia, le prête connaissant parfaitement la bible sur le bout des doigts un profond moment de spiritualité ce met en place dans mon esprit. L'homélie est interessante, c'est la partie où le prêtre met en relation des textes des Ecritures avec les faits de la vie quotidienne, c'est une sorte de morale et cela permet de se remettre en question à chaques messes. Malgrès ça, quand je sortirai j'aurai surement un sale boulot à accomplir et même si c'est pêché nous devons survivre malgrès tout.

Le Credo commence, c'est la partie où les fidéles récitent les profession de fois. Je les récites correctement et très facilement de par ma connaissance, ma mère m'emmenait tous les dimanches à l'église dans le Barrio comme tous les bons Cubains d'ailleurs. Tirmee à mes côtés lui aussi connait les textes et les récitent avec moi, c'est un bon moment en perspective et cela montre que c'est un vrai Cubano et un vrai Compadre et également un Amigo. S'en suit la priére universelle où nous partageont nos intentions de priéres, celles de la Iglesia et celles du monde.

La seconde partie de la messe commence, c'est la partie des offrandes. Le prêtre prépare les dons. Il dépose les hosties dans la patène, petite soucoupe spécifique à cet usage, et verse du vin dans le calice. Il ajoute quelques gouttes d’eau au vin pour symboliser l’union de la divinité et de l’humanité du Christ. Le prêtre élève tour à tour la patène et le calice en bénissant Dieu pour ses dons. En même temps, un servant du prêtre en robe blanche lui aussi, verse un peu d’eau sur les mains du célébrant, pour signifier la nécessaire purification intérieure pour se présenter devant Dieu. A cet instant, Tirmee me regarde et me fais un signe de tête en regardant un homme assis sur un banc assez loin de nous mais assez près pour que je puisse voir son visage. C'est un Latino, un Cubain assez costaud bien habillé en costard. Ce gars là a une forte carrure, et d'après la largeur de ses épaules sa m'étonnerai pas qu'il n'est pas pratiqué de la Boxe et effectivement Tirmee me chuchote à l'oreille que c'est le videur de la salle de Boxe du Barrio appartenenant à Mr Castro, un gars riche et puissant dans le Barrio, il me précise que c'est un gars à connaitre.

Durant l'offrande, une petite corbeille circule pour les offrandes. Lorsqu'elle arrive à notre niveau, moi et Tirmee y déposons un billet de 10 $ chacun puis nous la faisons tournée à d'autres Cubanos.

La prière eucharistique commence. C'est une longue prière pendant laquelle le prêtre fait mémoire de la Cène, le dernier repas de Jesus et prie Dieu de faire reposer sur l'assemblée et sur les dons son Esprit pour qu'ils deviennent corps et sang du Christ. Je récite ensuite avec les autres fidèle le "Notre père" que je connais également parfaitement tout en maintenant ma croix dans ma main droite.

Je me lève ensuite au côtés de Tirmee et nous nous dirigeons vers le prête pour manger l'hostie et pour faire réception du corps du Christ présent dans cet hostie. Le prêtre se lève enfin et conclu alors la prière du dimanche matin qui vient de s'achevée.

Je me dirige donc aux côtés de Tirmee et nous sortons de la Iglesia pour être de nouveau dans la calle. Je marche avec Tirmee jusqu'a Chiva où l'on rentre et on l'on fait tout deux une accolade au vieux Mariano toujours derrière son Bar à nettoyer ses verres. Nous commandons deux Coronas que l'un des fils de Mariano nous apporte à une table tranquille dans la salle. Je bois quelques gorgées avec Tirmee et je sors mon paquet de clope sur la table en lui disant qu'il peut en prendre. Je met une clope à la bouche et me l'allume avec mon Zippo pour enfin tiré une bonne taffe qui me détend bien même si je n'ai plus beaucoup de clope dans le paquet, c'est pas grave, j'irai en acheter plus tard. Je bois un coup de ma Corona et dis à Tirmee:

-Alors Hombre, tu m'as dis que tu aurai du boulot pour moi hier soir et je t'en remercie ese. Mais de quel type de boulot s'agit-il amigo ?

Je regarde Tirmee droit dans les yeux tout en attendant une réponse de sa part, buvant tranquillement ma Corona et en fumant quelques taffes de ma clope entre chaque gorgée...

[HRP] Vraiment Désolé mec, les fêtes sont vraiment prennantes ^^

Je poste dans la soirée.[/HRP]

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